Re: [EDUC] Doc de travail 1. Quels fondamentaux devrait-on enseigner ?

[Patrice Pillot <patrice.pillot AT teletopie.net>]

cnestel AT free.fr a écrit :
> Le groupe ASTI auquel Fred Couchet avait demandé aux membres de l'APRIL de
> participer, il y a quelque temps, a déjà élaboré un projet d'enseignement de
[ ... ]
Oui, j'avais vu l'appel de Fredéric Couchet et j'avais d'ailleurs 
demander des précisions mais le moins que l'on puisse dire c'est que le 
timing de cette réflexion est très mauvais pour moi, pour des raisons 
tant professionnelles que familiales; J'ai donc choisi alors d'être très 
égoïste et d'être l'un des deux parents de mes gamins plutôt que l'un 
des 2000 membres de l'April. C'est aussi ce qui explique mes deux 
réponses très rapides de ce soir - pas guère le temps de fignoler en ce 
moment.

> Et je préfère ton mode de pensée à celui d'un spécialiste des sciences de
> l'éducation nationale auquel on demanderait de lister les fondamentaux
> informatiques qu'il jugerait indispensable d'enseigner à chaque
> collégien/lycéen.

Je ne fais pas partie des gens qui critiquent le discours (ni même le 
jargon) des spécialistes des sciences de l'éducation car je sais par 
expérience qu'il vient toujours un temps où la théorisation est 
nécessaire (et en ce qui me concerne dans ce domaine j'en suis 
incapable) mais par contre je vois au quotidien ce qui ne va pas dans la 
maîtrise de l'ouitl informatique (et des difficultés conceptuelles qui 
en naissent) : le mec qu'on dérange quand "on n'y arrive plus" c'est moi 
(enfin avec quelques autres aussi...) et ce quotidien là, cette 
expérience là, me semble une base intéressante pour émettre les 
hypothèses que l'expérimentation permettra de confirmer ou d'infirmer, 
établissant ainsi une théorie (nécessairement locale, pour reprendre une 
de tes expressions)


[ ... ]

> Quels que soient les applications et les cas de figure, l'exemple que je viens
> de citer se résume à deux notions : le graphe hiérarchique et le graphe non
> hiérarchique.
>
> Ce qui m'intéresse, ce serait de lister le minimum de notions couvrant le
> maximum de situations.

Je pense saisir mais il faut que je murisse ça encore. Mais, bien que je 
sois d'accord avec l'objectif que tu cites en exemple (faire intégrer 
pourquoi la recherche arborescente devient inadaptée à partir d'un 
certain volume de données), et au-delà de ça, ta recherche d'une 
économie des notions, bien que louable (et esthétiquement jouissive) 
n'aboutira sans doute qu'à force de pratique - donc peut-être pas 
attendre que la théorie soit parfaite avant de mettre en place quelque 
chose parce que précisément la perfection ne naîtra que de la pratique.

> [ ... plusieurs réflexions intéressantes sur la question de la légitimité, 
couiquées pour alléger le serveur de mail de l'APRIL ... ]

Ce que je voulais dire, c'est que si l'on considère que l'émancipation 
de l'homme doit être au centre de nos projets de vie, alors on peut 
considérer (comme induit par une citation de rms souvent utilisée) que 
la maîtrise de l'outil informatique et des concepts sous-jacents en 
matière de représentation et de partage de l'information ne peut qu'être 
aidée par l'usage (et tout ce que cet usage rend possible) des logiciels 
libres (à l'école ou ailleurs) ; mais il est difficile de renverser 
cette relation logique, non ?

Mais bon, comme tu le dis, et cette observation me plait bien au-delà du 
propos de cet échange, nous pouvons au moins arguer d'une légitimité 
locale : il n'y a au bout du compte que des situations ;-)

Cordialement,

phep