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educ - Re: [EDUC] Dassault Systèmes prudent sur ses objectifs 2009

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Dassault Systèmes prudent sur ses objectifs 2009


Chronologique Discussions 
  • From: Patrice Pillot <patrice.pillot AT teletopie.net>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Dassault Systèmes prudent sur ses objectifs 2009
  • Date: Thu, 20 Nov 2008 21:46:29 +0100

eleydet AT free.fr a écrit :
> Un RPM pour installer Salome automatiquement faciliterait bien les choses!

Quelques éléments de réponse sur ce (vieux) lien :
http://linuxfr.org/2005/11/14/19892.html

> Salome fonctionne sur le même prinpice que SW, avec un arbre de création des
> volumes. La création d'une pièce avec Salome est plus longue qu'avec SW,
> donc SW
> est probablement plus performant...

Ne connaissant ni l'un ni l'autre je ne peux donc établir de
comparaison, mais pour avoir défendu - pas toujours avec succès, je dois
bien l'avouer, et presque jamais sur les logiciels de la "pédago", comme
on dit dans l'établissement d'enseignement supérieur où je bosse - la
cause de logiciels libres absolument iso-fonctionnels avec les logiciels
privateurs utilisés par les enseignants ou les personnels
administratifs, j'ai remarqué que souvent l'argument de « performance »
et plus encore « d'ergonomie » tenait de l'argument d'autorité et
masquait le refus de tel ou tel enseignant de changer ses propres
habitudes. De fait, certaines transitions vers le libre ont même été
imposées à rebours du fait qu'ils étaient de plus en plus utilisés par
les étudiants (Firefox, OpenOffice.org, ...).

Ceci ne serait que vaticination si je n'en tirais la conclusion qu'il
est _aussi_ important de convaincre les enseignants que les tutelles.
Il faut donc travailler sur deux fronts.

> En tant qu'enseignant, mon objectif est la pédagogie, pas la recherche du
> logiciel le plus performant.

Attention, je dois attirer ton attention sur le fait que dans
l'enseignement supérieur (cette pression est sans soute moins forte dans
le secondaire), la volonté de faire travailler les étudiants (et la
demande en ce sens de ceux-ci) sur les logiciels qu'ils trouveront dans
leur boîte après leur diplôme écarte systématiquement les logiciels
libres au profit des mastodontes privateurs monopolistiques. À l'inverse
du cas précédent, les enseignants ne sont ici plus du tout prescripteurs
et ils se retrouvent même dans une course à la formation afin de
maîtriser la version 45.89.4 du mammouth truc bidule, course qui calme
évidement toute vélléité de chercher du côté du libre. Résultat, il
persiste des marchés de niches d'autant plus vérouillés et juteux que
les logiciels y sont complexes à développer /from scratch/, quelques
fois dépendants de données métiers soigneusement vérouillées, et que la
constitution d'alternatives libres (souvent absentes au temps présent)
nécessiterait un effort de développement très lourd de la part d'une
communauté de libristes forcément à l'échelle du marché, donc petite. De
plus, en admettant que cet effort soit mis en œuvre avec succès,
faudrait-il encore convaincre les professionnels d'utiliser autre chose
que les outils auxquels ils accordent une valeur proportionnelle à
l'investissement financier qu'ils doivent consentir pour les acquérir -
on retombe ici dans le « c'est pas cher donc c'est de la merde », moyen
commode de ne pas trop se poser la question de la valeur véritable de ce
que l'on a payé si cher[1].

Bref, yadupainsurlaplanche et à ce propos, la création du GDT educ étant
tombé en plein dans un moment de bourre pour moi, j'ai perdu le fil : où
peut-on voir la liste des trucs à faire pour voir si on peut donner un
coup de main ?

Librement vôtre,

pp

[1] Sans compter les comportement quasi-irrationnels comme celui de ce
responsable de mon ministère de tutelle qui, en 2002 ou 2003, à l'issue
d'une présentation que je faisais sur une chaine de production de
documents électroniques basée entre autre sur la version serveur de
OpenOffice.org, posait (sans la moindre malignité, en plus) la question
suivante : « Mais pourquoi utiliser OpenOffice alors que Sun distribue
StarOffice gratuitement ? ». Ce serait presque drôle si l'emploi de
logiciels libres et de standards ouverts n'avait pas fait partie du
cahier des charges de ce travail....






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