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educ - Re: [EDUC] Re : Re: [EDUC] Appel à contributi on : inventaire solutions infos par acadé mies

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Re : Re: [EDUC] Appel à contributi on : inventaire solutions infos par acadé mies


Chronologique Discussions 
  • From: "Philippe-Charles Nestel (Charlie)" <cnestel AT free.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Re : Re: [EDUC] Appel à contributi on : inventaire solutions infos par acadé mies
  • Date: Sun, 22 Feb 2009 12:07:39 +0100
  • Organization: april AT april.org

remi.boulle AT ac-toulouse.fr a écrit :
----- Message d'origine -----
De: Nicolas schont <nicolas.schont AT crdp.ac-versailles.fr>
Date: Samedi, Février 21, 2009 12:42 pm
Objet: Re: [EDUC] Appel à contribution : inventaire solutions infos par
académies
À: educ AT april.org

Bonjour,

sur l'académie de Versailles la Mission TICE propose cette carte :

http://www.tice.ac-versailles.fr/carte_pll.php

http://www.tice.ac-versailles.fr/squelettes/carte_pll.php

Très bien ces cartes ! Merci.
J'ai complété la page avec tes informations ainsi que d'autres :
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/linuxedu/site/wiki/qu-utilise-ton-pour-les-reseaux-des-etablissements-scolaires-en-france
Cela commence à prendre forme.
Toutes contributions plus que bienvenues :)
Merci.
Rémi.

Salut,

L'état des lieux du Libre (logiciels libres et ressources libres) dans l'éducation est un travail titanesque.

Lors d'une réunion de travail entre des enseignants du bassin d'Aix-en-Provence intervenant dans l'option dite DP3 - découverte des métiers - et des entrepreneurs j'ai dit à un chef d'entreprise dont l'activité principale est le conseil en organisation que le workflow d'un simple collège était plus complexe qu'une entreprise.
Trop souvent, les gens qui ne travaillent pas dans l'éducation ont une vue extrêmement localisée dans l'espace et dans le temps de l'école. S'ils sont parents en maternelle, ils auront une vue globale de l'Education en se référant à leur vécu de parent alimenté par leurs propres souvenirs, et s'ils ont des enfants en classe prépa idem.

Dire que dans tel ou tel établissement sont des déployées des solutions libres, ne veut strictement rien dire.

Un exemple, le lycée Pasquet d'Arles inauguré par le Conseiller général, qui fut l'objet de nombreux articles dans toutes les listes des communautés du Libre éducatif. Pour autant peut-on dire que ce fut pérenne ? Quelqu'un a posé la question sur la liste d'une solution libre alternative à Solidworks, Pasquet étant un lycée préparant aux BTS avec de nombreuses sections techniques. Qu'y-a-t-il de libre en définitif si ce n'est le site qui tourne sous Plone ?
Peut-on dire qu'un établissement scolaire est passé au libre parce que son site tourne sous SPIP, Plone, et/ou autre ?

Très vite, on peut avoir une vue brouillée et perdre de vue une vision stratégique tout simplement en procédant par induction, c'est-à-dire en prenant une séries de cas particuliers pour en tirer une loi générale.

Peut-on considérer qu'un département et/ou une académie sont passés au libre si la majorité des établissements sont équipés d'OpenOffice.org ?

Malheureusement cela ne suffit pas, si dans le même temps on ne prend pas en considération l'Accord-Cadre Microsoft-Education qui a permis à de nombreux enseignants de solliciter la suite "gratuite" de Microsoft Office et si, dans le même temps, les élèves continuent de travailler chez eux sous word. Ici se pose un problème de fond, l'apprentissage du logiciel. Par exemple lorsque j'apprends à tous mes élèves de la sixième à la troisième à présenter des travaux de recherche en apprenant comment on fait de la veille sur Internet, pourquoi on ne peut pas coller directement des paragraphes, à séparer le fond et la forme, à hierarchiser leur pensée, à utiliser l'outil "styles et formatage", à générer une table des matières, etc, cela demande un temps infini et je me retrouve totalement hors programme.
On ne peut donc pas séparer l'usage des logiciels du temps nécessaire à leur apprentissage, ce qui pose la question des programmes scolaires, du découpage en disciplines, etc.

Trop souvent, les militants du libre dans l'éducation travaillent dans des structures péri-scolaires : CDDP, CRDP, CNDP, IUFM, etc, sans être sur le terrain. Leur vision du libre dans l'éducation est donc conditionnée par leurs pratiques sociales de référence. Ils auront parfois tendance à porter l'accent sur des enjeux communicationnels (colloques, salons, RMLL) et à promouvoir des produits qui ne sont stratégiques qu'au regard de leurs institutions qui doivent trouver des financements pour continuer à exister. Par exemple la problématique des pare-feux ne les concerne pas, tout simplement parce qu'ils sont pris en charge par une autre institution : les Rectorats.
Ils ne sont pas non plus en mesure de contester l'idéologie des TICE puisque c'est leur raison d'être.

Seul un groupe de travail, picorant tous ces paramètres, peut être en mesure de dresser une cartographie du Libre dans l'éducation, en prenant bien garde de considérer que la carte n'est pas le territoire.

Si l'un des objectifs du groupe de travail Education de l'APRIL est de tendre vers un livre blanc à l'image du livre blanc sur les modèles économiques du Libre, cela ne peut se faire qu'en prenant du temps et en nous organisant.
C'est la raison pour laquelle je considère que le travail de recensement vous (tu dis que vous êtes plusieurs enseignants) êtes en train d'accomplir est incontournable et constitue l'un des aspects du puzzle.

Contrairement aux autres groupes de travail de l'APRIL qui sont structurés sur des problématiques comportant moins de paramètres et dont la ligne de route peut être relativement simple, le groupe de travail Education de l'APRIL ne peut pas faire l'économie de développer ses méthodes au fur et à mesure des rencontres occasionnelles et des projets mis en route.

Il nous faudra donc travailler en réseau et nous partager les différentes taches. J'ai beaucoup apprécié ton intuition à propos d'Active Directory. Elle ne s'appuie pas sur des données statistiques qui n'ont pas encore été réellement collectées. Mais il apparaît comme une évidence que la plupart des serveurs des réseaux pédagogiques ont opté pour des solutions de type IACA. Et tu as mis là, à mon humble avis, le doigt dans le mille. Ton analyse sous-jacente que je partage c'est le déploiement de postes de travail sous GNU/Linux.

Pour autant, s'il apparaît que la solution (et par voie de conséquence les firewalls) passe par ce détour, il nous faudra le démontrer. C'est la raison pour laquelle ton travail est incontournable. Mais il faudrait disjoindre dans cet état des lieux, les préconisations académiques des solutions libres (applications sous MS-Windows et/ou double-boot, etc.) dans ton tableau pour ne pas avoir de vue faussée. De plus, il vous faudra disjoindre au sein des académies qui regroupent plusieurs départements les collèges des lycées pour les équiments. Il s'agira là de rencenser les politiques des Conseils Régionaux et des Conseils Généraux. En ce qui concerne le Primaire, je sais par un technicien du Rectorat d'Aix dont la mère est instit sur Toulouse que votre Rectorat prend en charge le pare-feu des écoles primaires. Mais ce n'est pas le cas partout en France.

Autant ton intuition sur Active Directory pour le déploiement de stations GNU/LInux en attendant des serveurs GNU/Linux m'apparaît stratégiquement juste, autant pour le primaire l'enjeu du firewall m'apparaît comme l'un des maillons de la chaîne pour le déploiement de solutions libres en primaire ; d'où mon idée d'Accord-Cadre à proposer avec l'association des Maires de France et le ministère.

Il faudrait si le temps te le permet que tu décrives quelles sont les procédures et comment ça se passe sur Toulouse ?
C'est-à-dire, quand une école veut accéder au net, quelles démarches doit elle accomplir auprès du Rectorat ?
Quels services à Toulouse gèrent les primaires ?
Qui finance ?
Y-a-t-il eu un accord entre les Maires et le Rectorat, etc.
Merci pour le lien sur la liste noire que je n'ai pas encore explorée. L'existence de cette liste doit être l'argumentaire que nous devrons mettre en avant pour expliquer aux Maires de France qu'une solution répartie qui a déjà fait ses preuves dans les établissements secondaires de France est plus efficace qu'une liste blanche qui serait proposée par des opérateurs privés. Comme par hasard, c'est aussi l'un des enjeux de l'Hadopi.

Pour conclure, je ne vois pas comment nous pourrions faire sans créer des sous-groupes de travail. Devrons-nous ouvrir une liste spécifique des seuls membres de l'APRIL pour nos échanges méthodologiques ?

De plus sur Toulouse, vous constituez un bon noyau.

De son côté, Patrice Pillot travaille sur une sorte de C2i libriste, destinée aux établissements supérieurs. Il a écrit une ébauche de charte, je m'y plonge durant ces vacances.

Bien à toi,
Et surtout merci pour ton travail de recensement.


Charlie








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