Re: Wifi à l’école...

[Jean Peyratout <jean.peyratout AT abul.org>]

-----BEGIN PGP SIGNED MESSAGE-----
Hash: SHA1

Le 27/11/2010 13:23, Odile Bénassy a écrit :
> je n'ai pas envie de trop alimenter un débat ./. 

Moi non plus ;-)

Mais ma position (privée, pro en tant que directeur d'école,
 associative au nom de Scideralle) lorsque je suis sollicité
 à ce sujet par des enseignants, des parents ou des élus ou
 responsables municipaux - et c'est très fréquent - est la
 suivante : je ne suis pas technicien, je suis citoyen. Les
 débats de spécialistes s'envoyant des chiffres ou résultats
 d'enquêtes à la figure m'indiffèrent.

La question n'est pas de savoir si c'est néfaste un peu,
 beaucoup, pas du tout. Si je ne souhaite pas que mes enfants,
 mes élèves, les enfants de mes administrés soient exposés au
 wifi, je ne le souhaite pas, point. Y compris si ce n'est pas
 dangereux et que cela s'avère un jour prouvé expérimentalement.

Le piège est d'aller sur le terrain de la technique au lieu de
 rester sur celui de la "souveraineté" ou du moins du libre
 arbitre de chacun.

Alors, pas de wifi à l'école ? Pas si simple.

Chaque fois que c'est possible, c'est-à-dire presque toujours,
 je conseille de préférer le filaire, le coût d'une prise RJ45
 dans chaque pièce restant finalement modeste si on prend en
 compte qu'elle est en place pour le reste de la vie du bâtiment
 public équipé. Derrière cette prise (même unique) par pièce, on
 peut mettre un ou (avec un switch) plusieurs postes clients, même
 des terminaux graphiques (oubliez les TX si c'est en liaison WiFi),
 ou ce qu'on veut comme imprimante, scanner... qui sont du coup
 disponibles pour tous sur le réseau (je n'envisage pas l'absence
 d'un serveur, la priorité en termes d'équipement).

Lorsque, parfois, cela se justifie (ex. de la classe mobile qui
 met à disposition un lot de portables), alors je préconise un
 lot (une malle ou armoire à roulettes et fermant à clé) qui
 comprend les portables, leur système de stockage et rechargement
 de batteries, une imprimante et un AccessPoint. Le tout se branche
 sur *une* prise de courant et *une* prise RJ 45 (ou derrière le
 switch évoqué plus haut) qu'il faut quand même prévoir dans chaque
 pièce, ce n'est pas rien pour certains bâtiments anciens pour
 lesquels le principal et le plus coûteux problème à régler est la
 mise aux normes du circuit électrique.

Pour revenir au sujet du wifi, il n'y a donc rayonnement que très
 ponctuellement lors de l'usage des postes et pas en permanence ou
 simplement plus que nécessaire. C'est un usage de proximité (l'AP
 et les postes sont dans la même pièce), il n'y a aucune cloison à
 traverser et donc la puissance émise est réduite au minimum. En
 pratique c'est souvent une séance hebdomadaire de 45 min qui vient
 compléter l'usage des postes clients fixes en classe ou en BCD ou
 en salle informatique, ou à l'accueil périscolaire.

En résumé :
- - Justification de nécessité sinon toujours préférer le filaire
- - Limitation du fonctionnement dans l'espace et dans le temps
- - Limitation du fonctionnement dans la puissance nécessaire

Dans ces conditions-là, expliquées et discutées en amont, je n'ai
 pas entendu de retours de refus de parents, au moins pour l'instant.
 Et dans mon école on s'en passe encore très bien.

Enfin, j'insiste sur le choix du filaire à préférer si la connexion
 est permanente, si l'usage montre que les postes ne sont pas si
 mobiles que prévu..., en bref quasiment toujours !

Cordialement,
- -- 
Jean Peyratout - Scideralle : http://scideralle.org
courriel : jean.peyratout AT abul.org - tél. +33 682.059.918

-----BEGIN PGP SIGNATURE-----
Version: GnuPG v1.4.10 (GNU/Linux)

iEYEARECAAYFAkzxHogACgkQxSkwXlpJ8E7uUgCfc9m0B74ioKxHw7Ehwky2CIg0
IqkAn3t2HcosO5l3IXp85iE3gqUEF7XN
=Xnu8
-----END PGP SIGNATURE-----