Re: [EDUC] ipad = ibad

["d.michon" <d.michon AT laposte.net>]

En Guyane on est en train de nous faire perdre des sommes faramineuses 
et un temps précieux tant en formation qu'en utilisation du matériel 
informatique (pour ma part j'ai le privilège et  la chance d'être dans 
une école avec possibilité d'utiliser du matériel de récup en fond de 
classe et la mise à dispos d'une salle info toute neuve sous edubuntu 
par la mairie à Kourou ) :

Que penser de  toute une "salle mobile " cad une mallette informatique, 
une desserte ou une armoire (je n'ai pas réussi à comprendre) qui serait 
équipée d'ipads ?
C'est pas fait encore mais c'est apparemment sur les rails .

Ce geste rendra toute un école tributaire de logiciels propriétaires et 
d'un probable TBi sous contrat d'exploitation exclusive.

Notre rectorat  a précédemment équipé de logiciels de chez Ms ( "à la 
demande des équipes éducatives ou de leur chargés de Tices" dixit nos 
conseillers ) des machines qui ne peuvent pas fonctionner comme on dit 
en créole "tête ensemble".
Par exemple un win pro va équiper la machine d'enseignants et la version 
home équipe celles des terminaux élèves ce qui fait que des solutions 
"vnc" très utiles en salle info du secondaire sont rendues inexploitables.

Dans le secondaire, des établissements passent souvent par des serveurs 
de système sous linux pour distribuer sur les consoles du Windows.
Là je ne sais pas comment ils vont faire pour du mac et du ipad ...

Concernant les gros sous :
Cette question reste à vérifier hormis le fait qu'ici nous avons tous 
ici l'habitude d'entendre parler des dépenses publiques et de constater 
notre coût de la vie, seulement je n'ai pas autorité pour demander des 
comptes.

Ce manque de transparence des décisions prises par les grands 
administrateurs font parfois fantasmer alors que je pense qu'il s'agit 
plus de maladresse et d'ignorance mais aussi d'un dose peu pondérée 
d'orgueil mal placé de prendre des décisions plutôt que de demander de 
l'aide et des renseignements aux pro du libre et aux personnes 
compétentes qui sont sur place aussi bien à l'iut de Kourou que dans les 
établissements du secondaire et à la fac de Cayenne...

De plus tout produit, bien que détaxé (TVA) est taxé en rentrant en 
douane sur les DOM (octroie de mer) car, ce sont des produits d'importation.
Ces taxes sont essentiellement reversées à nos deux assemblées 
parlementaires locales région et département. Paradoxalement (pas 
seulement pour les salaires des parlementaires) ses sommes sont peçues 
pour l'équipement, routes et services publiques dont les établissements 
d'enseignement.
Les taux sont plus lourds que ceux de la TVA de notre hexagone et sont  
perçues aussi bien sur des logiciels comme d'ailleurs sur les livres 
scolaires de nos écoles.
S'y ajoute le prix taxé également du transport via l'hexagone ou des 
autres DOM.
Peuvent s'y ajouter des dédommagements, indemnités de déplacements de 
notables de commerciaux ... On n'en sait rien. Mais c'est pas du gratos.

Petite question valable aussi pour l'open source :

On fait comment quand on est en pleine forêt vierge, à Roura ou à Grand 
Senti, avec un internet très faible (satellite) pour réaliser des 
dépannages, des mises à jour (des dépôts importants des pilotes pour sa 
carte vidéo trimbalée en pirogue, l'imprimante de ses colocataires de 
carbet et qu'on n'a pas forcément copié sur ses dvd d'install ou son 
miroir mobile ).
Alors parlons des  DLL manquantes ou des droits supplémentaires et des 
paiements en ligne de services pour un zipad ?

En tout cas il faut prendre le temps de faire l'enregistrement de tous 
ces produits, là où on peut le faire en ligne ... donc pas ou peu de 
bricolage possible du dernier moment. Sinon gare pour les données 
personnelles (un précieux mémoire, ses prépas .. les devoirs de gamins) 
et qui seront perdues à tout jamais en pleine forêt pour seule suspicion 
par son système propriétaire acheté en grande surface et non enregistrés 
à temps ... C'est utile souvent un disque dur de sauvegarde.

Comme quoi, ce ne sont pas seulement les parents d'élèves mais aussi 
toute la chaîne de transmission qui n'est pas suffisamment méditée.

Didier Michon