Re: [EDUC] Évaluation et administration

[Louis-Maurice De Sousa <louis.de-sousa AT pi-et-ro.net>]

Le 23/05/2016 11:39, Laurent COOPER a écrit :
> Bonjour
>
> J'ai lu avec intérêt l'ensemble de la discussion.

[…]

> C'en est devenu à un tel point de complexité que la plupart des
> principaux adjoint peuvent prendre 15 jous voire 3 semaines de leur été
> pour préparer les emplois du temps.

Je ne reviens pas là-dessus, c'est la réalité. Même en collège, en 
particulier avec la réforme, les emplois du temps sont extrêmement 
complexes.

> Louis Maurice de Sousa a écrit
> ---
> Àmha.
> EdT® est assez inefficace. Il faut plusieurs dizaines d'heures de calcul
> pour générer les emplois du temps.
> ---
>
> La gestion d'un emploi du temps est un problème de la famille KP, ou
> problème du sac à dos. Dit autrement, c'est un problème de combinatoire
> NP-complet, ou le temps de traitement est en fonction de la factorielle
> du volume de données. Et vue le volume de données et de contraintes, Edt
> est plutôt bon dans son domaine. Le seul moyen de le rendre plus
> efficace serait de paralléliser le traitement sur les machines des
> établissements

Après discussion avec un ancien chercheur en mathématiques, il 
semblerait qu'il serait possible de procéder autrement que ce que fait 
EdT. Chose qu'Index Éducation® ne fera pas puisque c'est mieux d'amortir 
le travail initié il y a des années.

> Qui plus est, il y a des trucs pas du tout sexy qui sont mortels à
> programmer : connecteurs avec les bases education nationale, mal
> documentées. Connecteurs avec les annuaires fédérateurs et les ENT.
>
> remontées des résultats pour APB
>
> édition des fiches pour les livrets scolaires.
>
> Tout ça pour dire quoi ?
>
> D'un point de vue purement informatique, sans parler à aucun moment de
> l'éthique,  index-education a produit un outil qui répond à l'ensemble
> des besoins.

Le problème n'est pas là.

> Ils ont une équipe d'ingénieur plutôt efficaces et
> compétents. Ils ont des comités utilisateurs pour anticiper les besoins
> et coller à la réalité du terrain. Il ont un hébergement centralisé pour
> les établissement qui le souhaitent. Ils ont une hotline qui est plutôt
> efficace.

Compte-tenu du prix de la solution, cela me parait un minimum.

> Que trouve t'on en face côté logiciel libre ?

Rien. Personne ne dit le contraire.

> Les logiciels de gestion d'emploi du temps sont inadaptés pour des
> structures de lycée avec les dernières réformes (les histoire de 3 profs
> sur 2 classes avec rotation et autres joyeusetés...), GEPI correspond à
> une petite partie du besoin.
>
> Sacoche est un produit a part, qui a son utilité est est bien utilisé,
> même dans des établissements qui utilisent pronote.
>
> Bref, l'offre est très très loin de remplir la demande.

Oui.

> Bien sur, on pourrait penser que si les régions s'alliaient et payaient
> le développement, on pourrait avoir un bon produit. Mais qui pilote ?
> Comment ? Comment est géré l'assistance ?

On voit le résultat avec Lilie…

> Ce n'est pas qu'une question de marketing, bien loin de là.

Non, c'est une question politique. L'éducation n'est-elle qu'un marché ?

> Oui, je sais, nous sommes sur une liste liée au logiciel libre dans
> l'éducation.
>
> Je ne fais pas l'apologie des outils d'index education. J'essaye de
> constater objectivement l'endroit où se trouve les faiblesses.
>
> Autant on peut vouloir dans un établissement remplacer Microsoft Office
> par LibreOffice et à juste titre, cela devrait marcher.
>
> Autant là, à l'heure actuelle, les solutions libres sont à des années
> lumière.

Plus que ça, puisqu'il n'y en a pas.

> Un professeur pourrait se contenter de GEPI. Mais pour l'ensemble de
> l'organisation du lycée, c'est complétement insuffisant.
>
> Ne tirez pas sur le messager ! Je ne fais que montrer le problème sans
> m'en réjouir à aucun moment. Je le déplore, mais critiquer les produits
> d'index-education alors qu'objectivement ils font le job ne risque que
> de discréditer les libristes.

Il ne s'agit pas de critiquer ces produits, mais de critiquer l'argument 
selon lequel ils seraient la panacée. Ils ont plein d'insuffisances. Et 
ils créés une relation de dépendance.
La clé est le logiciel d'emploi du temps. Sur ce terrain, Index 
Education® tire mieux son épingle du jeu que les autres. Et côté libre, 
il n'y a rien.

> Il faudrait apporter des solutions positives. Mais comment ?

Comme je l'écrivais dans un précédent message, compte-tenu de la 
complexité de l'outil, et de l'abscence de volonté politique, je pense 
que sans un travail universitaire, rien ne pourra changer.
Une autre possibilité, et si la concurrence est tuée, serait de 
convaincre Index Education de changer de modèle économique. Ils se 
tournent plus vers le service que la vente de licence. Les logiciels 
pourraient donc devenir libres.

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Louis-Maurice De Sousa