Re: [EDUC] Primtux des logiciels éducatifs libres

[julien <logmeout AT free.fr>]

Bonjour à tous

Je pense qu'il ne faut pas perdre de vue qu'il est difficile de "casser" 
toutes les habitudes des utilisateurs à la fois. Pour avoir poussé le 
passage à libreoffice dans ma boite tout en restant initialement sous 
windows, je vois que cela permet aujourd'hui de commencer à passer 
certain postes sous linux, le sevrage avec msoffice étant fait...

Personnellement j'aimerai voir du 100% libre partout, et ça m'******* 
d'installer un logiciel proprio tout pourri (type Skype) sur des postes 
linux quand un-e collègue m'en fait le demande, mais à défaut de donner 
une suite favorable à sa demande, la personne risque à demander à 
repasser sous windows, et se sera un recul... (j'avais poussé pour 
passer vers pidgin ou d'autres messageries libres, mais ça n'a pas 
convaincu les gens...).

Bref tout ça pour dire qu'en ces temps d'attaque au rouleau compresseur 
de Microsoft dans les écoles (afin que les gamins soient préformatés 
pour plus tard), un outil permettant de promouvoir et déployer linux 
dans les écoles, c'est à mon humble avis quelque chose de positif.

Pour les problèmes de licences, je ne suis pas un spécialiste... Dans la 
pratique, une solution du type dire que le système est sous GPL à 
l’exception du logiciel X, et demander à l'utilisateur d'accepter une 
licence supplémentaire au premier lancement de ce logiciel X est elle 
une solution légalement acceptable?

Pour ce qui est des alternatives, je pense qu'il faudrait regarder du 
coté de JClic, qui est libre, et qui doit permettre de créer des 
activités similaires à celle des logiciels cités si je ne me trompe pas 
(je les ai vu il y a longtemps). JClic propose entres autres des 
activités du type "réordonner les phrases d'un texte", "identifier des 
éléments dans un texte", "saisir des réponses dans les trous d'un 
texte", etc...

La force et la faiblesse de JClic selon moi c'est qu'il offre un grand 
nombre de possibilités et qu'il faut quelques jours pour dompter la 
bête. Du coup un outil "clef en main" ciblé sur un type d'activité 
précise risque d'être plus attrayant au premier abord, mais peut être 
après sera il possible de pousser les prof vers JClic, qui est libre et 
offre selon moi une bonne palette d'outil pour créer des exercices 
variés. (ça tombe bien, les profs aiment être libres dans la création de 
leur contenu pédagogique :-) )

Julien

Le 04/09/2016 à 11:34, Nicolas George a écrit :
> Le nonidi 19 fructidor, an CCXXIV, Marc Hépiègne a écrit :
> > - elle permet d'utiliser des freewares certes non-libres mais très
> > populaires et très demandés
> C'est bien le point d'achoppement de la discussion.
>
> On peut adopter le point de vue libriste intégriste qui consiste à dire que
> les logiciels propriétaires sont le mal absolu et que ceux qui les
> utilisent, même un tout petit peu, ne méritent que le supplice d'être
> piétinés par un troupeau de gnous sauvages.
>
> On peut aussi adopter le point de vue j'menfoutiste qui consiste à ne
> respecter les licences qu'au strict minimum pour ne pas subir de sanction et
> à partir de là se permettre d'utiliser des freewares, voire carrément des
> logiciels propriétaires commerciaux déplombés.
>
> Ou alors on peut chercher un juste milieu.
>
> Pour le moment, PrimTux me semble avoir adopté une attitude qui se situe
> assez largement du côté j'menfoutiste.
>
> Pour un militant du libre, c'est particulièrement désagréable, parce que
> l'attitude j'menfoutiste va beaucoup plus respecter les licences des
> logiciels propriétaires et commerciaux, plus susceptibles d'intenter des
> poursuites.
>
> En tout cas, en l'état, PrimTux ne me semble pas mériter de louanges de la
> part de militants du libre. De la part d'enseignants pragmatiques, pourquoi
> pas, mais @april.org, ça veut dire que la parole est aux militants.
>
> En l'occurrence, un juste milieu militant est à mon avis de ne faire aucun
> effort pour faciliter l'utilisation de logiciels propriétaires (mais pas non
> plus d'efforts pour l'empêcher), et de consacrer le temps ainsi gagné par
> exemple à développer des solutions libres techniquement meilleures.