Re: [EDUC] Tablette vs calculette

[Christophe Le Guelvouit <prof AT chrismath.fr>]

Bonsoir à tous,

Je pense que les différents problèmes ont été abordés :

- Les tablettes peuvent remplacer les calculatrices, quelques-soient leur système, mais il y a un manque à gagner pour les constructeurs donc on ne le dit pas.

- Il existe aujourd’hui des outils permettant de gérer des flottes de tablettes qui permettraient de créer un mode examen pour les tablettes afin de ne pas se heurter aux problèmes de « triche » 

- Concernant ces questions de triche, je pense qu’il faut justement remettre en question les conditions de l’examen : on évalue encore trop de connaissances pures et de techniques répétitives au lieu de compétences. Sauf qu’aujourd’hui les connaissances sont beaucoup plus accessibles qu’il y a 10, 20, 30 ou 60 ans. Et il faut donc surtout apprendre à les rechercher, les comprendre et les utiliser, à mon sens. Surtout que je me rappelle de mes années lycées lors desquelles un formulaire était distribué pour l’épreuve de mathématiques. Formulaire qui a été supprimé avec la mise en place de « questions de cours » au bac, afin de bien vérifier l’acquisition de connaissances pures.

Enfin, l’utilisation d’un outil comme des tablettes, moins chères à démocratiser pour les examens que des ordinateurs, permettraient de réaliser de réelles évaluations terminales : on voit chaque année des exercices de tableur sur feuille au brevet. De même pour les exercices de programmation qui tomberont dans quelques mois. Et quel chercheur, quel ingénieur, aujourd’hui, préfère utiliser une calculatrice à un tableur pour résoudre le problème qu’il rencontre ?

Bonne soirée

Christophe

Le 15 janv. 2017 à 13:21, Cedric Frayssinet <cedric.frayssinet AT gmail.com> a écrit :

Faut dire que les tablettes font des choses absolument formidables pour résoudre des équations...

https://play.google.com/store/apps/details?id=com.microblink.photomath

Et la vidéo... pour l'avoir tester c'est bluffant : https://www.youtube.com/watch?v=oXn9NuUmhDM

Cédric

Le 15 janvier 2017 à 12:51, Philippe Martorell <martorell.philippe AT gmail.com> a écrit :

J'ai un souvenir ému d'un prof d'électronique ( physique ? trop loin ! ) qui nous autorisait la calculatrice alors que ce n'étais pas du tout la mode ( j' ai 57 ans, j'avais 16-17 ans ). Et même tous les document que nous voulions.

Les problèmes qu' il nous posait se calculaient de tête, et si on rentrais l'opération sur la calculette, c'est qu'on s'était trompé ! Mais c'est pas pour ça que les problèmes étais simple, bien au contraire !

Philippe Martorell
martorell.philippe AT gmail.com

Le 15 janvier 2017 à 12:27, Rémi Boulle <mail AT remiboulle.fr> a écrit :

On 15/01/2017 11:34, Vincent Le Mieux wrote:
> Sans antisèche (quelle que soit sa forme) un élève qui ne sait pas son cours est bloqué sur un certain nombre de questions : il ne perd pas de temps, il perd des points !
> Avec une antisèche il perd du temps mais finit par franchir "l'obstacle"et donc gagne des points ! Cela fait une différence de taille (parfois de taille mémoire)
> Il fut un temps où les inspecteurs disaient (au début des calculettes non connectées) que l'élève qui rentrait son cours dans la calculette faisait un "travail"
>  et que de ce fait cela le faisait revoir le cours et "sélectionner les points importants de ce cours".
> Aujourd'hui les élèves télechargent des cours complets voire des corrigés d'annales. Le bridage de la mémoire est donc un point important à réaliser.
> Cela en est à un stade tel aujourd'hui que des élèves se reposent uniquement sur leur calculette pour le contenu du cours : je surveillais hier des élèves sur un DS
>  dans lequel il y avait de la chimie nécessitant de connaître les fonctions élémentaires (alcools, esters, acides...) et certains allaient les chercher dans leur calculette !


Peut-être qu'il suffirait de repenser les modalités d'évaluation plutôt
que de chercher une solution purement technique à un problème avant tout
pédagogique qui est ici d'évaluer "au mieux" les
acquis/connaissances/compétences des élèves.

Vaste débat mais, cas théorique, imaginons qu'on autorise tablettes,
calculatrices ou autre avec connexions à Internet. Que serait, dans ces
conditions, un bon sujet ?

++

Rémi.

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