Re: [EDUC] Nouvelle feuille de route : L'enseignement supérieur veut désengager ses services numériques des GAFAM

[Gmail Seb <gourdins AT gmail.com>]

Bonjour

Savez-vous s’il est prévu, comme pour L’éducation nationale, que le l’enseignement au niveau du ministère de l’agriculture passe aux logiciels libres ?

Merci Cdt 

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Sent from Canary

On dimanche, avr. 14, 2024 at 10:54 AM, GONZALEZ Michel <michel.gonzalez AT icmcb.cnrs.fr> wrote:

Bonjour, et merci à tous pour ces échanges.

Je souhaite encore ajouter quelques pensées.

Pour ma part j’ai clairement identifié le MONSANTO du numérique.

Sa pollution indirecte des sols et de l’atmosphère est loin d’être virtuelle.

Je pense que vous savez de qui je parle.

Le politique pour garder ses privilèges et sa qualité de vie doit penser à remplir le portefeuille de ses citoyens et aussi celui des GAFAM qui payent leurs impôts.

Mais nous le savons, l’enjeu n’est pas seulement financier. Il est climatique.

L’entreprise, l’économie, la culture de notre futur se doit de changer pour conserver l’empathie de notre humanité.

Le changement ne pourra pas venir de ceux qui nous dirigent mais de la base.

Sauf si nous sombrons dans une ( gentille ? ) dictature.

Ou bien ce changement se fera peut-être aussi grâce à nos enseignants.

L’enseignement de la sobriété numérique dans nos établissements scolaires ne me semble pas ridicule.

Tout comme l’introduction de cours sur le E-sport.

Souvent l’argument de l’achat d’un micro-ordinateur personnel pour les études de nos enfants est en fait un tremplin pour l’utilisation de jeux de plus en plus consommateur de ressources et d’énergie.

Donc une option E-sport pourrait avoir beaucoup de succès.

L’utilisation et l’étude de jeux opensource nécessitant peu de ressources permettrait la prise de conscience sur le dilemme « sobriété et satisfaction ».

Cette réflexion pourrait même aller au-delà du numérique. A titre d'information, 80 % du trafic aérien est d’ordre touristique.

Si j’étale ici mes réflexions c’est parce que je sais que l’APRIL est proche de ceux qui peuvent proposer des lois qui pourraient rendre l’avenir plus supportable pour nos enfants.

Je laisse donc le soin à l’APRIL de « distiller » mes propos pour nous faire avancer dans le bon sens.

Cordialement.

Michel GONZALEZ

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De : educ-request AT april.org <educ-request AT april.org> de la part de hubraym <educ AT april.org>
Envoyé : samedi 13 avril 2024 18:55
À : educ AT april.org
Objet : RE: [EDUC] Nouvelle feuille de route : L'enseignement supérieur veut désengager ses services numériques des GAFAM

 

‌(Re) Bonjour

Encore dans le cadre de la réflexion à propos de l'annexe 4 "Principes de sobriété numérique" du document "Numérique pour l'enseignement supérieur et la recherche" je vous mets en partage ces quelques références d'interventions d'Aurore Stephan, Ingénieure géologue minier, spécialisée dans les impacts environnementaux de l'exploitation minière et bonne connaisseuse de terrain de l'état des ressources en minerais métalliques.
Il me semble que ça peut donner à réfléchir ...
Librement

Hubert

De : "GONZALEZ Michel" <michel.gonzalez AT icmcb.cnrs.fr>
A : "educ AT april.org" <educ AT april.org>
Envoyé: vendredi 12 Avril 2024 15:25
Objet : RE: [EDUC] Nouvelle feuille de route : L'enseignement supérieur veut désengager ses services numériques des GAFAM
 

Bonjour,

Je trouve cette feuille de route vraiment pleine de bon sens.

Mais le problème (tout comme le combat contre le réchauffement climatique) est d’ordre culturel.

Chez nous, sous le couvert de la productivité (mais surtout pour le moindre effort) les utilisateurs rejettent les alternatives opensource qui ne sont pas (selon eux) professionnelle puisqu’elles ne sont pas payantes.

A titre d’exemple : « libreoffice » étant utilisé dans les établissements scolaires, c’est donc un logiciel pour les enfants mais pas pour les professionnels.

L’autre argument est le manque d’interopérabilité entre les documents diffusés par les administratifs et les instances dirigeantes qui estiment ne pas avoir de temps à perdre pour se former sur des outils bureautiques.

Concernant la sécurité, certain détracteurs vont jusqu’à colporter des bruits de couloir accusant ces logiciels d’être porteur de virus.

Et sans oublier que les logiciels open source c’est pour les pauvres.

Bref, je ne vais pas faire la liste de toutes les absurdités que je peux entendre.

Les GAFAM, les IA, connaissent bien nos cultures. Et nous savons bien que le gain d’argent est une source de satisfaction.

Donc les offres de marchés sont toujours aussi séduisantes.

Le « sevrage » ne se fera pas sans douleur.

 

Pour que cette feuille de route puisse avoir du « poids », il faut des lois.

Des lois qui encadrent les dépenses budgétaires informatiques des établissements.

Et qui fasse apparaître un périmètre «hardware» et un périmètre «software»

Mais aussi un périmètre, don, financement extérieur, mécénat…

N’oublions pas, il y a quelques années, le cadeau financier d’un certain GAFAM à destination de l’éducation nationale afin de maintenir l’addiction à leurs produits.

Qu’en pensez-vous ?
Cordialement.

Michel GONZALEZ

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