RE: [EDUC] Nouvelle feuille de route : L'enseignement supérieur veut désengager ses services numériques des GAFAM

[hubraym AT laposte.net]

Bonsoir
Je reviens sur le document "Numérique pour l'enseignement supérieur et la recherche" dans lequel on parle de dématérialisation.
Dans sa vidéo "Fin des métaux rares : c'est l'heure du choix" (https://www.youtube.com/watch?v=7bh3Z78e68Q‌)
Aurore Stephan (à 20s) : "il faut arrêter de créer des mythologies, .... il n'y a pas de dématérialisation, il y a une matérialité, et tout ce que l'on va faire va avoir un impact majeur ..."
J'irai même jusqu'à dire que le terme dématérialisation est une imposture sémantique :
Ceux qui utilisent ce mot connaissent-il les impacts énergétiques et environnementaux des data center ? (cf le rapport de l'ADEME "Impact spatial et énergétique des data centers sur les territoires"), les problématiques des impacts énergétiques, environnementaux, géopolitique et de disponibilité de l'exploitation des métaux nécessaires à la fabrication des composants électroniques (cf. Aurore Stephan). Sans parler des problèmes de consommation d'eau des usines de fabrication des composants : cf. la campagne "De l'eau pas des puces", https://eau-iledefrance.fr/de-leau-pas-des-puces/‌ .
Y'a de quoi faire débat non ??

Bien librement
Hubert

De : "GONZALEZ Michel" <michel.gonzalez AT icmcb.cnrs.fr>
A : "hubraym AT laposte.net" <hubraym AT laposte.net>,"educ AT april.org" <educ AT april.org>
Envoyé: dimanche 14 Avril 2024 10:55
Objet : RE: [EDUC] Nouvelle feuille de route : L'enseignement supérieur veut désengager ses services numériques des GAFAM
 

Bonjour, et merci à tous pour ces échanges.

Je souhaite encore ajouter quelques pensées.

Pour ma part j’ai clairement identifié le MONSANTO du numérique.

Sa pollution indirecte des sols et de l’atmosphère est loin d’être virtuelle.

Je pense que vous savez de qui je parle.

Le politique pour garder ses privilèges et sa qualité de vie doit penser à remplir le portefeuille de ses citoyens et aussi celui des GAFAM qui payent leurs impôts.

Mais nous le savons, l’enjeu n’est pas seulement financier. Il est climatique.

L’entreprise, l’économie, la culture de notre futur se doit de changer pour conserver l’empathie de notre humanité.

Le changement ne pourra pas venir de ceux qui nous dirigent mais de la base.

Sauf si nous sombrons dans une ( gentille ? ) dictature.

Ou bien ce changement se fera peut-être aussi grâce à nos enseignants.

L’enseignement de la sobriété numérique dans nos établissements scolaires ne me semble pas ridicule.

Tout comme l’introduction de cours sur le E-sport.

Souvent l’argument de l’achat d’un micro-ordinateur personnel pour les études de nos enfants est en fait un tremplin pour l’utilisation de jeux de plus en plus consommateur de ressources et d’énergie.

Donc une option E-sport pourrait avoir beaucoup de succès.

L’utilisation et l’étude de jeux opensource nécessitant peu de ressources permettrait la prise de conscience sur le dilemme « sobriété et satisfaction ».

Cette réflexion pourrait même aller au-delà du numérique. A titre d'information, 80 % du trafic aérien est d’ordre touristique.

Si j’étale ici mes réflexions c’est parce que je sais que l’APRIL est proche de ceux qui peuvent proposer des lois qui pourraient rendre l’avenir plus supportable pour nos enfants.

Je laisse donc le soin à l’APRIL de « distiller » mes propos pour nous faire avancer dans le bon sens.

Cordialement.

 

Michel GONZALEZ