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educ - Re: [EDUC] [presse] Elargir l'enseignement de l'informatique : un enjeu national, par Pierre Corvol et Michel Cosnard

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] [presse] Elargir l'enseignement de l'informatique : un enjeu national, par Pierre Corvol et Michel Cosnard


Chronologique Discussions 
  • From: Michel Briand <michel.briand AT telecom-bretagne.eu>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] [presse] Elargir l'enseignement de l'informatique : un enjeu national, par Pierre Corvol et Michel Cosnard
  • Date: Mon, 16 Nov 2009 14:07:52 +0100
  • Organization: Telecom Bretagne

Bonjour Charlie

Je perçois ces raccourcis comme un peu rapide.
N'est ce pas  procéder par amalgame d'associer Meirieu et defense de brevetabilité et partisan de l'obsurantisme ?

 Personnellement je défend aussi une approche pédagogique  qui s'adresse a tous les élèves  d'une classe d'age et non corporatiste et élitiste telle que celle prônée par l'ASTI
lisez les programmes de la classe de seconde comment enseigner cela en seconde technologique ?

L'enseignement privilégiant l'abstraction en mathématiques et physique si elle fonctionne pour les écoles d'ingénieur, éloigne aussi des sciences tellement de jeunes !
(a peine quelques dizaines d'inscrits en cycle 2 de mathématiques et physique à l'université de Bretagne occidentale mais c'est presque partout pareil)
Ne refaisons pas la même erreur avec l'informatique et relions enseignement scientifique et pratique multimédia des jeunes.


cnestel AT free.fr a écrit :
Selon Lionel Allorge <lallorge AT april.org>:

  
Bonjour,

Un article intéressant :

Elargir l'enseignement de l'informatique : un enjeu national, par Pierre
Corvol et Michel Cosnard

    
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/11/12/elargir-l-enseignement-de-l-informatique-un-enjeu-national-par-pierre-corvol-et-michel-cosnard_1266160_3232.html
  
Bonne continuation.

    

Lu dans l'article (hormis la phrase ambigüe sur l'Hadopi que je laisse
volontairement de côté) :

" Cet enseignement doit s'étendre à des publics plus jeunes pour qui comprendre
les fondements d'Internet est tout aussi crucial que connaître le principe de
l'attractivité terrestre.

Depuis cette année, le programme de mathématiques en classe de seconde intègre
une des notions clés de l'informatique : l'algorithmique. C'est un premier pas,
nous nous en réjouissons, mais il faut aller encore plus loin."

Dans ma contribution personnelle du forum de la mission Fourgous je disais à peu
près la même chose.

Pour autant, si l'informatique - comme je l'ai écrit à maintes reprises dans la
liste ASTI/epi- peut être considérée à juste titre, par les mathématiciens,
comme étant la fille des mathémtiques (selon l'_expression_ du Recteur Gaudemar
qui avait en charge la réforme des lycées, et proposé un module d'enseignement
de l'informatique en seconde), l'informatique n'est pas pour autant la fille
d'un seul parent hermaphrodite.

En tant que produit logiciel, l'informatique relève tout autant des disciplines
technologiques que de la seule algorithmie.

Reconnaître que l'informatique n'est pas seulement une science mais est
également, en tant que produit logiciel, un objet technologique : implique une
rupture paradigmatique qui va bien au-delà de sa seule existence en tant que
science informatique.

Sous l'influence des lobbies pédagogistes (Socle commun, B2i, Café Pédagogique,
Meirieu, etc) et privateurs (Microsoft, Dassault Systemes, etc) l'enseignement
technologique est devenu en France : étude des objets techniques. De ce point de
vue, hors de la science et de l'algorithmie, l'informatique n'y est définie
qu'en tant qu'outils, usages. Ce point de vue est cohérent avec celui de
l'Académie des technologies qui s'est prononcée à la fois pour la brevetabilité
des logiciels et pour le seul usage de l'informatique à l'école en tant
qu'outils.

Reconnaître le caractère technologique à un produit logiciel sans pour autant
considérer qu'il modifie directement les forces de la nature, c'est admettre une
bonne fois pour toutes que la technologie n'est pas seulelement limitée aux
objets techniques (dotés de caractéristiques physico-chimiques).

C'est reconnaître que des oeuvres de l'esprit peuvent être également des objets
technologiques dont l'approche doit différer des objets physiques, matériels,
voire même de l'énergie.

Dire qu'il n'y a pas de différence entre un objet technique et un logiciel,
procéder à cet amalgame mensonger, c'est non seulement admettre la brevetabilité
des logiciels, mais promouvoir dans tout le système éducatif l'obscurantisme.

Charlie

  



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