Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)
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- From: Laurent Alliod - DotRiver <lalliod AT dotriver.eu>
- To: educ AT april.org
- Subject: Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'ère numérique
- Date: Sun, 09 May 2010 18:17:37 +0200
- Organization: DotRiver
Guyot a écrit : Bonjour,Le Saturday 08 May 2010 16.10:43 Yves Combe, vous avez écrit : Si je puis me permettre quelques commentaires : Concernant le point 3, il faut remarquer l'importance du mot "collaboratif". Mais, je pense qu'il est nécessaire aller encore plus loin, en suivant en cela deux des principes du "Manifeste Agile" : "Les meilleures architectures, spécifications et conceptions sont issues d'équipes qui s'auto-organisent." et mettre en avant "l’interaction avec les personnes [plutôt] que les processus et les outils" (toujours Agile) Cela peut certes paraître renversant dans le monde de l'informatique, mais à l'origine de ces principes se trouvant des programmeurs, il me semble que cela doit être souligné dans ce cadre, dans celui de l'éducation et dans celui de cette discussion. Car avant le point 5 se trouve le point 4. La remarque ci-dessous pour le point 5, que je trouve parfaitement justifiée, prend en effet un sens particulier au point 4 ou il est question d'évaluation, dans les faits trop souvent réalisée à sens unique, et d'un observatoire d'experts qui me semble déjà bien éloigné d'équipes d'enseignants qui s'auto-organisent pour construire de bonnes pratiques dans les TICE.Point 5 : « La mise en oeuvre de dispositifs TICE efficaces ou innovants est prise en compte dans l'évolution de la carrière des enseignants. »C'est n'importe quoi. Du grand n'importe quoi. D'abord parce que c'est déjà largement le cas à un point assez ridicule, ensuite parce que ça pose la question du comment on enseigne, qui relève de la liberté pédagogique de l'enseignant, en oubliant la question du contenu à enseigner. Et ça pose comme principe que pour être efficace, il faut utiliser les TICE, ce qui est extrêmement discutable et jamais discutéJe suis parfaitement d'accord. Je dirais même : ce qui est faux. Forcer les enseignants à utiliser l'ordinateur dans son enseignement est tout simplement un acte de dogmatisme pédagogique. Lier "l'évolution de la carrière des enseignants" à "la mise en oeuvre de dispositifs TICE" est inadmissible. Cela contredit le point 1 qui stipule la liberté de ne pas les utiliser.Que l'on se batte pour enseignement de l'informatique en tant que matière à enseigner, d'accord. Que l'on se batte pour une utilisation de l'informatique pour l'enseignement de chaque matière, non. C'est la liberté pédagogique de l'enseignant de choisir ses outils, il faut la lui laisser, pas lui créer des obligations. On n'est pas un mauvais enseignant parce qu'on préfère faire faire la géométrie sur feuille blanche plutôt qu'avec un logiciel de géométrie dynamique.Nous avons en Suisse une expérience intéressante à ce sujet. La "nouvelle maturité" (entendez un ensemble de principes définissant le cadre général des études menant au bac) définie en Suisse, il y a une dizaine d'années, a posé comme principe l'utilisation de l'informatique, au sens large, dans chaque branches. Il s'agissait, sans contraintes, pour chaque professeur de faire l'effort d'intégrer l'informatique dans son enseignement. Fort de ce principe, des crédits importants pour des salles informatiques ont été débloqués. Quelques années plus tard, de timides évaluations se sont faites jour pour tenter de savoir dans quelle mesure ce coûteux matériel était utilisé. Celles-ci n'ont jamais rendu leur résultats, mais les directions nous disent aujourd'hui que ces salles sont sous-utilisées. Les faits sont simples : la pluspart des enseignants n'ont pas besoin des ordinateurs dans leur enseignement. Ils sont coûteux en temps, risqués dans leur utilisation et peu efficaces quant au rendement pédagogique.Tu as raison, on n'est pas dans l'enseignement, mais dans le discours : "regardez je fais beucoup pour l'enseignement, j'oblige les enseignants à utiliser un ordinateur". Quand parle-t-on du contenu? Il ne suffit pas d'avoir des ordinateurs pour que les programmes soient cohérents. En 2000 on a publié la toute première version du B2i et obligé ainsi les collectivités à équiper les écoles et collèges. Pour quel résultat? Les evaluations de fin de primaire n'ont jamais montré l'ombre d'une évolution favorable. Des millions d'euros dépensés pour un résultat inexistant, il faut peut-être se poser la question qui fache: "ne feraient-on pas mieux d'arréter" ? La place de l'informatique dans le système éducatif ne peut pas être celle d'un outil qu'on utilise parce que ça fait bien, ça coûte trop cher à la collectivité pour cela.Justement, peut-être faudrait il repenser à ce sujet le point 8 qui met en avant le "développement et la maintenance" du réseau informatique. Comme je l'ai dit, chez nous, il est sous utilisé (dans ses tâches éducatives). Or, s'il n'est désormais plus question de vouloir augmenter le nombre de machines, il n'a jamais été question de les diminuer. Au contraire, pour les directions il est trop souvent dogmatiquement évident qu'il faut mettre à jour leur parc. Sous Window$, mettre à jour signifie changer aussi les machines car "elles ne fonctionnent plus très bien sous 7". La spirale est alors nommée maintenance. Au contraire, Je crois qu'il faut aujourd'hui avoir le courage de mettre en avant une décroissance des parc informatique et de ce type de maintenance. Oui complètement d'accord ... nous essayons de convaincre chaque jour les municipalités qu'ils est possible (avec des LL) de travailler au moins 10 ans avec les mêmes postes et dans de bonnes conditions. En plus cela fait moins de déchets électroniques. Enfin le combat est long mais nous sommes motivés. Amicalement, Laurent Alliod http://www.dotriver.eu
parfaitement suffisant pour ce qu'on en fait dans l'enseignement. Et pour en faire la maintenance, il faut sérieusement réfléchir à des OS différents au sein de l'informatique libre, des OS léger et spécialisés. FInalement, contrairement à ce qui est écrit au point 9. la position d'Agile évoquée comme point 2 ci-dessus, me semble bien plus justifiée. Faciliter la liaison école-famille avec du travail distant est pour le moins un non-sens. Et au point 10, "vaste support en ligne gratuit" me semble insuffisant : "vaste support en ligne libre et gratuit" me semble nécessaire. Amicalement. Vincent Guyot Enseignant (physique) Lycée Blaise Cendrars vincent AT cvgg.org www.cvgg.org www.informethics.org |
- Douze propositions pour l'école à l'ère numériqu e, Rémi Boulle, 04/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'ère numérique, Fred, 04/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'è re numérique, Sébastien Dumortier, 04/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'èr e numérique, Rémi Boulle, 04/05/2010
- Re: [EDUC] Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'ère num érique, Sébastien Dumortier, 04/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'èr e numérique, Rémi Boulle, 04/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'è re numérique, Sébastien Dumortier, 04/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l' ère numérique, François Poulain, 08/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'è re numérique, Yves Combe, 08/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'èr e numérique, Rémi Boulle, 08/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'ère numérique, Guyot, 08/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'ère numérique, Laurent Alliod - DotRiver, 09/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'è re numérique, Yves Combe, 08/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'ère numérique, Yves Combe, 09/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'ère numérique, Olivier Méjean, 09/05/2010
- Re: [EDUC] Douze propositions pour l'école à l'ère numérique, Fred, 04/05/2010
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