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educ - Re: Re : Re: Re : Re: [EDUC]1 ère version argumentaire LL<=> enseignement de l'i nformatique

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: Re : Re: Re : Re: [EDUC]1 ère version argumentaire LL<=> enseignement de l'i nformatique


Chronologique Discussions 
  • From: Vincent-Xavier JUMEL <vxjumel AT april.org>
  • To: David Chemouil <david AT chemouil.fr>
  • Cc: "yannick.pedenon AT free.fr" <ycare8 AT gmail.com>, educ AT april.org
  • Subject: Re: Re : Re: Re : Re: [EDUC]1 ère version argumentaire LL<=> enseignement de l'i nformatique
  • Date: Wed, 16 Oct 2013 22:49:09 +0200

Le 16 octobre à 14:22 David Chemouil a écrit
> Le 16/10/2013 00:09, yannick.pedenon AT free.fr a écrit :

> Je précise en premier lieu que je n'enseigne que dans le supérieur et
> que je n'ai pas d'expérience du secondaire, hormis ce qui a pu être
> rapporté par les profs de cette liste, Charlie en tête. Je suis bien
> conscient qu'il y a de sérieux problèmes dans la façon d'envisager
> l'informatique et la "PI" dans l'éducation nationale.
>
> Maintenant, je ne trouve pas ton argument convaincant pour plusieurs
> raisons.
>
> Primo, l'emploi de logiciels non-libres n'implique pas l'impossibilité
> de lire, écrire, partager ses travaux. Sans compter que les étudiants
> sont quand même maîtres dans l'art du partage en général, si vous voyez
> ce que je veux dire :-) Ce qui ne me dérange pas d'ailleurs du moment
> qu'ils acquièrent les savoirs qu'on essaie de transmettre au passage.
>
Non, il ne l'implique pas, mais il mets un frein non-négligeable à la
transmission. C'est bien parceque tu es dans le supérieur que tu es
rarement confronté au problème de l'élève qui n'arrive pas à ouvrir au
lycée son document réalisé chez lui, souvent avec la dernière version
d'un logiciel privateur.

Tu objecteras qu'une partie de mon travail est de le former à
l'utilisation des logiciels, mais c'est se méprendre sur le temps dont
nous disposons faces aux élèves et aux méthodes d'évaluations qu'on nous
demande d'employer. En particulier, ma direction trouverait inconcevable
que je ne note pas un travail parcque le document n'a pas été rendu dans
le bon format. Dois-je me mettre pour autant à utiliser des logiciels
propriétaires.

> Secundo, je ne vois pas du tout pourquoi l'emploi de logiciels
> non-libres impliquerait du "répétitif passif" ou du cliquage "à droite
> ou à gauche"...? Bien au contraire, comme j'enseigne des *principes*,
> que j'essaie d'enseigner à *réfléchir* de façon *autonome*, les
> logiciels ont à 99% peu d'importance. Alors... qu'il soient libres ou
> pas n'intervient pas sur ce plan là. Ce qui me fait préférer le libre à
> ce niveau-là, c'est des questions déontologiques, techniques et éthiques.
>
Encore une fois, nous n'intervenons pas aux mêmes niveaux. Ici, la
compréhension des élèves est encore très intuitive. Un grand nombre,
même en classe terminale n'arrivent pas à imaginer des classes générales
d'outils et qu'un travail mené sur un représentant d'une classe
peut-être mené sur d'autres membres de cette même classe.

Le logiciel libre est une des rares occasions de montrer, en réalité, ou
en puissance, le potentiel d'adaptabilité.

On peut faire du «répétitif passif» avec du logiciel propriétaire comme
avec du logiciel libre, la différence est qu'avec le logiciel libre, on
pourra, lorsqu'on aura compris la réalité de la tâche, la mener de façon
différente. Et ça, seul le logiciel libre le garantit.

>
> > Un certains nombres de pays européens ont consacré l'informatique comme
> > une discipline, alors qu'en France, on en est encore à un enseignement
> > de la formation à une consommation disciplinée de produits clefs en
> > mains (pas tout à fait clefs en mains, d'ailleurs... C'est du logiciel
> > privateur). Il est temps (en ce moment, il est censé y avoir une
> > consultation sur les programmes) de proposer un enseignement en
> > informatique et donc au logiciel libre.
>
> Mais qu'est-ce que ça veut dire concrètement ? En pratique ? Dans les
> exemples que Charlie ou VX ont montré, il n'y a rien *d'informatique*
> qui dépende du caractère libre ou pas libre. Après, le besoin de
> standards ouverts (ex : HTML) pour permettre l'interopérabilité et in
> fine la liberté d'expression et le partage sont des questions
> politiques. Elles doivent être enseignées, bien sûr... pourquoi pas en
> pratique dans un cours d'info... mais c'est un peu différent que de dire
> que c'est *de* l'info. Enfin au moins pour un scientifique un peu borné
> (ça va avec la science, je le crains) :-)
>
Je ne comprends pas ta réponse ici. Les élèves sont tout au plus
capables de reproduire quelques «méthodes» observées chez d'autres, sans
aller plus loin. Très peu ont un questionnement sur ce qu'est
l'informatique. Mais il faut dissocier deux choses : créer la science
informatique de demain, et utiliser les productions de la science
informatique. L'un dépend de l'autre. Aujourd'hui, je ne sais pas qui
seront les prochains programmeurs de demain, ni comment nous allons
pouvoir former des citoyens armés face au monde informatisé dans lequel
ils évoluent.

Vincent-Xavier


--
Vincent-Xavier JUMEL GPG Id: 0x14ABB3F2 http://thetys-retz.net

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