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educ - Re: [EDUC] Droit autour de l'installation du logiciel libre sur du matériel pédagogique

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Droit autour de l'installation du logiciel libre sur du matériel pédagogique


Chronologique Discussions 
  • From: Thierry Munoz <thierry.munoz AT free.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Droit autour de l'installation du logiciel libre sur du matériel pédagogique
  • Date: Fri, 1 Jul 2016 23:32:49 +0200

Salut à tous,

Dans l'absolu, dans un monde idéal, je serais plutôt d'accord avec les arguments de Laurent ... sauf qu'on ne vit pas dans ce monde. Du coup je suis plus proche de la position de Louis-Maurice (elle est pas belle la synthèse ;-) ?)

Le 01/07/2016 18:13, Laurent COOPER a écrit :
Il a besoin d'une informatique qui marche ? Oui. C'est à lui de réclamer
les installation, de demander les outils qu'il souhaite avoir. Mais pas
de les installer.

Sur le terrain (du moins celui que je connais), si on attend après les décideurs/financeurs, rien ne se fait ou sinon pas comme on (le "on" étant l'initié libriste) le voudrait : c'est-à-dire que si je ne prenais pas mon bâton de pèlerin ou si j'attendais quelque chose de l'extérieur ou de mon administration mon école fonctionnerait sur du privateur (ou ne fonctionnerait pas...). Donc c'est en retroussant mes manches qu'il m'a semblé être le plus utile (résultats concrets et relativement rapides prouvant que le libre à l'école n'est pas qu'une utopie...) : c'est peut-être une erreur mais cela permet aussi de savoir de quoi on parle en n'étant pas à la merci des seuls techniciens/commerciaux.
Il est enseignant. Pas technicien informatique. Ses connaissance exigés
dans son recrutement et sa formation sont des compétence d'utilisateur,
pas de gestionnaire ou d'administrateur.
Je ne suis pas un technicien c'est vrai, mais je suis un enseignant avec certaines valeurs (éthique ?) auxquelles je crois comme le partage, l'accès à tous, le recyclage etc. Donc par mon action qui ne rentre pas dans mes missions premières j'en conviens bien (et qui me prend du temps), j'espère quand même à mon petit niveau contribuer à un autre type de société (je n'ai pas trouvé de formulation moins pompeuse, désolé ;-) ).
On pourrait (toutes proportions gardées) rapprocher cette démarche de celles des anciens enseignants qui ont monté des amicales laïques, des associations sportives scolaires afin de contrer l'influence du patronage religieux auprès des enfants : proposer des activités sportives hors-temps scolaires n'entrait (et n'entre toujours pas) pas dans le cadre de leur mission (tout comme organiser des lotos, des spectacles... pour améliorer l'ordinaire, faire des voyages,... alors que le financement devrait être assuré à 100% par la collectivité). Après chacun a sa propre conception du métier mais selon moi cela dépasse ce qu'on exige au recrutement.

Par exemple (d'après mon expérience), dans notre modèle économique, quelle entreprise peut proposer de recycler de "vieux" ordinateurs en clients légers ? Et quelle municipalité "prendrait" ce risque car si au final ça ne fonctionne pas, on dira qu'elle aura gaspillé les deniers publics en s'éloignant des sentiers battus commerciaux ? Qui peut combler ce manque, si ce ne sont des enseignants militants/bénévoles/illuminés qui sont les utilisateurs premiers et par définition sur le terrain ? Par contre, on peut espérer que ce n'est pas vain (non car nos élèves en profitent quand même) et que cela fasse peu à peu boule de neige.

Mes 2 centimes,
Bien cordialement,

Thierry Munoz




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