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educ - Re: [EDUC] Droit autour de l'installation du logiciel libre sur du matériel pédagogique

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Droit autour de l'installation du logiciel libre sur du matériel pédagogique


Chronologique Discussions 
  • From: "d.michon" <d.michon AT laposte.net>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Droit autour de l'installation du logiciel libre sur du matériel pédagogique
  • Date: Mon, 4 Jul 2016 11:03:00 -0300

Entendre et banaliser un discours aussi réducteur et infantilisant est à la fois lamentable et inadmissible au sein d'un institution qui favorise les pratique innovantes (MEN ) et encore moins de la part de promoteurs libristes .

Face au verrouillage de l'informatique en établissement scolaire
le grand et gros mot du jour est "choix ".

Choix stratégique de l'équipe, mais aussi choix personnel pour élaborer et mettre en place ses propres pratiques pédagogiques.

Tout enseignant innovant à le droit et l'obligation de se forger des outils qui sont en lien avec ses pratiques pédagogiques.
Et cela va de même pour les outils informatiques.
Or rien n'interdit à un groupe d'enseignants de se rassembler en groupe de pratique pour partager les compétences et surseoir à leur propore besoins pédagogiques et il est tout à fait possible de prévoir un groupe local départemental ou local d'établissement.
Dites mois si je me trompe, ou alors April Edu, EPI, Afull educ, abul, linux édu, Fr edubuntu, educ open office et tous les autres ne nous servent à rien.

Je ne me suis jamais inscrit dans cette logique d'attentisme dans les écoles et les établissements où je suis passé et il ne m'a jamais été reproché d'y installer ce qu'il me faut en regard de mes pratique pédagogiques .

Obliger nos collègues à demeurer en utilisateurs circonscrit dans cette logique de consommateurs explique sans doute la politique de logiciels liés inscrite dans nos gènes républicains contre laquelle nous nous débattons au sein de nos mouvements :

Rien ne nous oblige à accepter d'enseigner avec du matériel incompatible avec nos pratiques pédagogiques, que ce soient des manuels et encore moins une configuration figée d'établissement !
Pour rappel l'installation d'une salle informatique n'a de sens que si elle est dédiée à l'ensemble de l'équipe pédagogique.
Dans le cas contraire, pourquoi s'obstiner à vouloir imposer des solutions libres ?

A moins de partager la vision des techniciens de NBK dans la planification et l'élaboration de pratique et de formation univoque de l'informatique propriétaire.

C'est la raison pour laquelle nous nous devons de prendre beaucoup de latitude quand à l'installation d'un panel logiciel ou de toute plateforme inscrivant des pratiques obligatoires, selon un scénario unique, une chaîne d'édition de production de cours, d'évaluation, de publication, et même d'accepter une base élève centralisée, un pronote qui dispose non seulement d'une seule possibilité de mode d'accès, d'une seul politique d'édition en ligne, mais aussi un seul concept d'évaluation et de notation, vision qui est totalement irrecevable.

Depuis plus d'un siècle, les pédagogies ne sont plus des pratiques qui se limitent au consumérisme du livre de l'enseignant pour aider les élèves à l'absorber des contenus délivrés dans des manuels poussiéreux qu'on réimprime ou qu'on réédite au gré des changements des nouveaux programmes.

Chercher à profiter d'une chaîne éditoriale informatisée pour éviter la consommation papier pour s'adapter au changements des contenus n'est qu'une réplication simpliste de ce schéma qui ne tiens pas compte des évolutions contextuelles sociétales ni des projets sociaux qu'elles entraînent.

Pourquoi vouloir figer une configuration en salle informatique ?
Pour en simplifier la tâche du technicien et des gestionnaires et des planificateurs de contrats ?
Si par exemple cette salle est dédiée aux enseignements technologiques, scientifique et informatique en quoi l'imposition d'une configuration est elle innovante puisque les intéressés ont besoin d'outils adaptés à leurs pratiques ?

Qu'apprend-on de nos jours dans nos écoles française d'ingénieurs en informatique et de cadres administratifs ? Qu'il faut imposer un produit coûte que coûte ?
Étant passé par l'industrie avant d'être enseignant je ne comprend toujours pas pourquoi les obligations qui échoient aux ressources informatiques s'arrêteraient "aux portes de l'école" :

Mettre en main et surtout ternir compte des attentes et des habitus de l'utilisateur final ...

Dénonciation d'un contrat mensonger sur la livraison d'un produit délivré suivant la norme "zéro défaut" .

S'y ajoute la liberté des choix pédagogiques et faire respecter nos droits fondamentaux d'exercices de nos fonctions est une obligations capitale .

Pour info, toute bécane qui tourne en tant que terminal lourd accepte ne serait-ce qu'un CD de démarrage ou une usb live ...
Tout réseau d'une salle informatique avec des fils tout partout accepte le raccordement d'un serveur personnel et occasionnel pour y déposer des outils pédagogiques et des ressource personnelles (LAMP, NAS , et dhcp qui va bien).

Jamais personne ne m'a reproché d'installer des doubles boot du moment que cela ne gênait en rien les autres collègues (sauf les commerçants qui avaient obtenu leur contrat d'exploitation) ni de connecter mon serveur ltsp sur le réseau d'une salle et encore moins de débrancher le Web pour des raisons de choix pédagogiques et de sécurité et par la même occasion de la stratégie imposée par certains gestionnaire de Slis sur lesquels il y a beaucoup à dire en matière de choix de censure plus que de prévention ...

Et qui parle de la non "obligation" d'être "aussi" un technicien en plus de ses obligations d'enseignants ?

Ce qui me fait bondir, c'est que nos prédécesseur innovants, que ce soit dans les écoles, dans les établissement généraux qui ont lancé :
des radios scolaires,
des journaux d'établissements,
des caisses coopératives,
des ateliers de musique instrumentales,
des ateliers de modelages plastiques moderne,
montages de spectacles en ateliers théâtre,
des ateliers de montages cinématographiques,
des atelier photos argentiques, astro, robotiques,

Eux n'ont jamais attendu de la hiérarchie qu'on leur place un entonnoir à débiter des exercices et des cours en plein milieu de la cour d'honneur pour exercer, développer leur enracinement socio-constructivistes et leur pratiques innovantes.
Ils étaient également techniciens de plateau, projectionnistes, ingénieurs du son, laborantins, cameramans, artisans monteurs, concepteurs, et maîtrisaient les techniques et les outils qu'ils mettaient en mains de leurs élèves sans attendre l'arrivée de tous le SAV rectoral.

Alors se balader avec son serveur sous le bras, ne devrait ni nous faire rougir de culpabilité face aux abus d'autorité ni blêmir devant l'apprentissage de prise en main d'outils serveur client ou au moins d'un petit NAS qui de nos jours tient dans une boite à chaussure en 36 et dont les coûts sont moins élevés que toute une bibliothèque de livres "du maître" pour se mettre en tête la prise en main d'une salle sous domination d'un produit privatisé standardisé sous pseudo open.

Aprilactivement
Didier Michon
 

Le 01/07/2016 13:13, Laurent COOPER a écrit :

Le 01/07/2016 à 18:00, Louis-Maurice De Sousa a écrit :
Je ne suis pas d'accord. Il faut bien sûr agir auprès des collectivités,
*mais aussi* auprès des enseignants.
C'est exactement ce que je disais.

Ce n'est pas pareil. Un enseignant n'a pas à utiliser la cuisine dans le cadre de son travail qui est d'enseigner. Il a par contre à utiliser des ordinateurs.
Mais j'insiste, un enseignant qui installe des logiciels sort bien de sa
mission. Il a besoin de l'informatique pour travailler ? Il a aussi
besoin de l'éclairage, de salles propres, de tables qui ne sont pas
bancales, d'un tableau bien fixé au mur. Mais ce n'est pas pour autant à
lui de gérer.

Il a aussi besoin que la salle soit chauffée en hiver pour travailler.
Mais il ne doit pas régler la chaufferie de l'école. Pourtant, c'est un
besoin encore plus important que l'informatique.

Il a besoin d'une informatique qui marche ? Oui. C'est à lui de réclamer
les installation, de demander les outils qu'il souhaite avoir. Mais pas
de les installer.

Il est enseignant. Pas technicien informatique. Ses connaissance exigés
dans son recrutement et sa formation sont des compétence d'utilisateur,
pas de gestionnaire ou d'administrateur. Dans une académie correctement
gérée, il n'a pas les droits pour (sinon, si tout le monde installe ce
qu'il veut, c'est la fête du slip et des virus).

Les machines ne sont pas SES machines. Ce sont les machines des
collectivités.

Après, qu'il préfère installer des logiciels plutôt que de convaincre
les collectivités, c'est le choix de la facilité, mais aussi de la mise
en porte à faux et c'est souvent ce type d'expérience qui a conduit à
décrédibiliser le logiciel libre

Cas typique : le type installe le truc génial par ce que les autres sont
tous des cons, qu'il gère comme il veut, et il part en laissant en
l'état sans avoir expliqué à personne ce qu'il a fait et comment ça
marche... conclusion des suivants : linux, c'est nul. Et on a pas
beaucoup avancé. Au contraire.

Un peu comme s'il décidait de repeindre les salles de classe sans
informer la mairie par ce qu'il préfére telle ou telle couleur qui
apaise ou énèrgise les enfants.

Il est enseignant.
Pas peintre
pas informaticien
pas chauffagiste
pas électricien

Et ce n'est pas SON matériel informatique. C'est celui de la
collectivité. Il sera là après lui

Cordialement

Laurent






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