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educ - Re: [EDUC] La ville de Munich abandonne officiellement Linux pour Windows

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [EDUC] La ville de Munich abandonne officiellement Linux pour Windows


Chronologique Discussions 
  • From: Thierry Munoz <thierry.munoz AT free.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] La ville de Munich abandonne officiellement Linux pour Windows
  • Date: Sat, 18 Feb 2017 21:46:31 +0100

Bonsoir à tous,

Entièrement d'accord avec Étienne : si l'on devait seulement laisser les techniciens faire les choix alors le politique n'aurait jamais son mot à dire quelque soit le domaine (n'étant jamais assez spécialiste).
J'attends du politique qu'il prenne des décisions qui bénéficient à tous, dans le respect des libertés tout en veillant à utiliser au mieux l'argent public (en mutualisant par exemple les coûts de développement). C'est une fois que le politique a défini ses exigences, établit son cahier des charges qu'il doit trouver le technicien (fonctionnaire, prestataire,...) qui répondra au mieux pour mettre en oeuvre le projet. Cela suppose par contre, qu'en amont, le politique puisse s'appuyer sur des "experts" indépendants pour l'éclairer dans ses choix.
Les choix de la ville d'Arles (évoqués sur cette liste) devraient être à mon sens un point d'appui pour informer nos politiques sur ce qu'il est possible de demander.
Malheureusement, je vois à mon niveau que le politique (les enseignants aussi ...) a abandonné ce champ "informatique" par manque de connaissances, compétences, envie, ... et qu'il se repose bien souvent sur des prestataires qui au final imposent leurs solutions dans lesquelles ils ont un intérêt en plaçant du matériel, des licences,... : à l'utilisateur de s'adapter alors que ça devrait être le contraire.

Cordialement,

Thierry



Le 18/02/2017 à 20:44, Étienne ANDRÉ a écrit :
Bonsoir,

En aucun cas une solution ayant des répercussions liberticides ou pas comme
le choix d'un logiciel privateur ou libre ne devrait, dans une collectivité
publique, être confiée à un technicien de terrain. Le pouvoir politique
devrait s'en emparer, et en fonction de son inclinaison, recruter des
techniciens (DSI etc.) capables de donner forme à ses choix.

Si un conseil municipal souhaite utiliser des LL, alors le DGS le fera
connaître dans son annonce de recrutement du DSI et de son équipe. Qui, cela
tombe bien, sont presque toujours des contractuels, et presque jamais des
fonctionnaires territoriaux, vu que la fonction publique ignore à ce jour
autant les métiers de l'informatique qu'en 1970.

Au ministère de l'Education, ce sont des technos de la DSI qui dictent la politique
informatique du ministère, et les politiques s'en désintéressent. Sinon le partenariat
félon entre la ministre actuelle et Krosoft n'aurait jamais vu le jour. Ce sont ces
gens-là qui ont imposé que le prochain système financier des établissements secondaires
serait centralisé sous SAP (10 M€, pour commencer). Les mêmes qui utilisent le concours
Impulsions, censé favoriser l'innovation, pour repérer les emmerdeurs et les dégommer :
le projet que j'ai porté l'année dernière a été sèchement écarté par un représentant de
la DSI au jury, sous prétexte que je faisais "de la concurrence" au logiciel
officiel. Mais je dis ça parce que je suis aigri.

Librement,


----- Mail original -----
De: "Olivier Guillard" <mairie AT guillard.nom.fr>
À: "educ" <educ AT april.org>
Envoyé: Samedi 18 Février 2017 20:21:50
Objet: Re: [EDUC] La ville de Munich abandonne officiellement Linux pour
Windows



Bonsoir,



je me méfie au contraire du pragmatisme,
doctrine de ceux qui ne prennent pas le temps de réfléchir
globalement.
A force de vouloir imposer des choix absolus par le haut, le terrain
ne suit plus. Le monde est trop complexe et varié pour que
l'exclusivité soit une orientation viable.

Une commune s'inscrit dans un écosystème : je n'imagine pas qu'on
puisse envisager une solution unique qui marcherait quelque soit la
ville ou le village, éternellement et dans tous les cas de figure. A
bien y "réfléchir globalement", je crois bien que ce serait
terrible.


Mes deux cents...



Cordialement,

----
Olivier





Le 18 février 2017 à 20:00, JC Salmon - Collège de Cluses <
coclu AT orange.fr > a écrit :


Bonjour,

je me méfie au contraire du pragmatisme,
doctrine de ceux qui ne prennent pas le temps de réfléchir
globalement.

JC


Le 18 févr. 2017 à 16:51, Vincent Mabillot <
vincent.mabillot AT free.fr > a écrit :

Sans parler du "à la serpe", force est de reconnaître que lorsque
tu place un système ou un autre au centre de ton infrastructure,
ça va être structurant justement.

Le choix du cœur de technologie n'est donc pas anodin et à des
conséquences pour les autres choix (surtout lorsque des systèmes
limitent ou privatisent l'interopérabilité).

Le 18/02/2017 à 16:13, Olivier Guillard a écrit :
Bonjour,

les résolutions "à la serpe" du genre : "on passe la ville en
logiciel libre", ou "on passe la ville sous windows" n'ont pour
moi strictement aucun sens.

Un conseil municipal peut éventuellement donner des orientations,
comme par exemple "priorité au logiciel libre" voire fixer des
règles contraignantes comme "prescriptions pour que les cahiers
des charges référencent les solutions libres disponibles sur le
marché quand on a un projet informatique" ou encore "obligation
de motiver son choix lorsqu'on opte pour une solution
propriétaire" mais dire "obligation absolue d'utiliser les
logiciels libres" tout comme "obligation d'utiliser windows" est
stupide et contreproductif à mon sens.

Il existe des situations ou opter pour un logiciel propriétaire
peut-être le meilleur choix. Linux peut-être dans une ville plus
efficace à l'école ou à l'état civil mais inexploitable à
l'urbanisme, ou inversement dans une autre ville.

Bref, cessons d'être crispés dans des idéologies rigides et soyons
avant tout pratiques et pragmatiques.

Cordialement


Le 17 février 2017 à 12:18, david96 < david96 AT libertysurf.fr > a
écrit :
Bonjour ami libriste,

Mauvaise nouvelle :(

« Le conseil municipal de Munich, en Bavière, a voté hier un
retour à Windows sur les postes de travail de la ville. Depuis
deux ans, des critiques s'élevaient sur l'utilisation de Linux et
d'applications open source sur une grande partie du parc
informatique municipal, alors que de nombreuses applications
spécifiques utilisées par la ville fonctionnent sous Windows. »




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