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educ - [April] Educ : ils vendraient leur mère pour nous fourguer leur mer**

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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[April] Educ : ils vendraient leur mère pour nous fourguer leur mer**


Chronologique Discussions 
  • From: nicolas.michel AT crdp-aix-marseille.fr
  • To: educ AT april.org
  • Subject: [April] Educ : ils vendraient leur mère pour nous fourguer leur mer**
  • Date: Wed, 03 Dec 2008 23:26:35 +0100

Whouaou, Merci Patrice, c'est tout clair et j'abonde tout à fait dans ce sens. Je suis prof d'informatique et je récupère de plus en plus de classe dont AUCUN élève (iut) ne se pose la question des modes de représentation de l'information dans les réseau et les fichiers.
Du coup ils apprennent le format des trames par coeur et ne comprennent pas pourquoi leur navigateur affiche mal les accents. Le réinvestissement n'est pas bien lourd

Je souhaite seulement ajouter 2 points par rapport à la programmation (mes 2 cents) :
Si l'informatique est une science, la programmation est un métier, une industrie. Et ça tombe bien, il est du rôle de l'école (et de la techno) d'apprendre aux élèves à toucher du doigt les différents métiers.
Mon humble avis est qu'il est important d'associer le caractère scientifique et le caractère technologique, voire le caractère créatif (au sens artistique aussi) de l'écriture programmatique (je sais pas si ça existe). Pour quels que soient les caractères cités, les LL sont indispensables pour mener à bien rétro enginiering et liberté de créer à plusieurs sur une base scientifique (mathématiques et plus), en appui sur l'existant et pour un futur partagé.

Pour ce qui concerne les méthodes pédagogiques populaires, je ne connais pas mon Frenet par coeur (c'est un tort), mais je connait un peu l'approche systémique de l'Education Nouvelle d'après Wallon qui prone l'acculturation par l'approche pluri disciplinaire et auto-socio-constructive, qui conduit à penser le "Tous capables" et "Tous chercheurs", pour les élèves comme pour les profs.  Ref sur http://www.gfen.asso.fr/
Donc d'accord avec vous 2, des kits LL ont un sens dans la mesure où se sont surtout des kits pédagogiques LL.

Nicolas Michel
Aubagne

Quoting Patrice Pillot <patrice.pillot AT teletopie.net>:

> Aime Vareille a écrit :
>> Qu'est que c'est que cette rhétorique anti-kit LL ?
>
>
> Elle est pourtant simple, cette rhétorique.
>
> Elle pose que l'intérêt du logiciel libre (aux yeux de Charlie et
> d'autres - dont moi) c'est qu'il rend plus aisées, voire tout simplement
> possibles, des pratiques pédagogiques qui visent à donner aux élèves et
> étudiants non la capacité d'apprendre comment accomplir tel tâche avec
> le logiciel X mais celle de comprendre les mécanismes de traitement de > l'information mis en œuvre par ce logiciel, ceci dans le but de fournir > à ces élèves des connaissances qu'ils pourront réinvestir non seulement
> dans la pratique d'un autre logiciel, similaire, mais aussi et peut-être
> surtout, qui nourriront l'analyse critique qu'ils pourront développer > sur les limites et les contraintes posées sur nos activités chaque fois
> que nous employons un ordinateur.
>
> En d'autres termes ce n'est pas parce qu'on utilise Gimp plutôt que
> Photoshop que l'on comprend, ipso facto, les limites posées par l'emploi
> d'images raster. Cet exemple n'est pas choisi tout à fait par hasard. > Pour le commun des mortels et donc des élèves, les fonctionnalités de > ces deux logiciels sont très certainement équivalentes et, au sein de > l'éducation nationale (et ailleurs), il est donc des voix pour dire que > puisque Gimp coûte infiniment moins cher que PhotoShop il faut utiliser > Gimp. Le problème c'est que ces deux logiciels ne permettent /en rien/ > de /comprendre/ les bases théoriques de la représentation de
> l'information dans les fichiers raster (tout au mieux d'expérimenter, et
> encore). Aucune information n'est donné à l'utilisateur sur le choix du
> type de compression à utiliser, LZW ou DCT-based, ou autre, des
> paramètres éventuels de compression en fonction de la nature de l'image,
> etc... En conséquence de quoi l'élève, au gré de ses errances dans > l'interface utilisateur et des réglages par défaut du logiciel utilisé,
> enregistrera ses créations non pas au format idoine, mais à celui qui > lui tombera sous la main (si même il se posera la question du format
> d'ailleurs : « ben quoi, j'ai sauvé le fichier, c'est pas ça kifaléfère
> ? »).
>
> Voir dans le même ordre d'idée le témoignage publié sur la liste EDUC
> (ou celle-ci, je finis par ne plus savoir) d'un programmeur qui croyait > tout savoir du traitement de texte, et qui s'est finalement rendu compte > qu'il ignorait qu'un texte soit aussi (ou avant tout ?) de
> l'/information structurée/.
>
> Alors faire des kits-LL, degré zéro ou ce que tu voudras, à part se > gargariser sur l'air "c'est du libre !" et permettre à certains de ceux
> qui les codent de bouffer à la fin du mois (et qui n'a rien de honteux, > no troll intended), ça n'a souvent pas grand intérêt si l'élève est > toujours aussi ignorant des mécanismes qui participent aussi à façonner
> certains pans de son existence.
>
> Bref, à une époque où l'usage de l'ordinateur est on ne peut plus
> pervasif, il serait temps qu'on se soucie de former véritablement la
> population aux /technologies/ numériques et à leurs implications, pas > seulement à appuyer sur le bouton rouge ou vert, ce qui se fait aussi > bien avec un logiciel fermé qu'un logiciel libre.
>
> phep
>
> PS : merci de continuer sur EDUC qui est plus appropriée
>
>



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