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educ - Re: [EDUC] Voeux +articles

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Voeux +articles


Chronologique Discussions 
  • From: elrik <elrik1 AT free.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Voeux +articles
  • Date: Sat, 10 Jan 2009 21:58:51 +0100

Philippe-Charles Nestel (Charlie) a écrit :
On avait déjà discuté sur la liste de Didapages - que je trouve comme toi excellent.
Alexis (puisque tu l'évoques) avait suggéré de contacter ses auteurs et leur demander s'ils acceptaient de le distribuer en Libre.
J'ai essayé de mon côté (depuis plus d'un an, voire deux), je correspond très fréquemment avec Carlos Guede, l'initiateur de Didapages. Son idée n'est pas si éloignée du libre (voir les buts de l'asso "fruits du savoir"), il s'en faudrait de peu : un financement pour un ou deux membres permanents pour aller encore plus loin (cela me rappelle un autre site, allez savoir lequel, lol).
On se retrouve là confronté à la problématique des développeurs mono-éditeurs qui ne peuvent libérer leurs logiciels qu'à la condition de retrouver un retour sur investissement et un modèle économique.
C'est d'ailleurs ce que l'on peut lire sur le site de l'association Fruits du savoir :
http://www.fruitsdusavoir.org/
Oui, mais on se retrouve confronté à la même problématique, largement évoquée par Cyrille Borne, avec cynisme certes (comme je l'aime), mais aussi avec raison : pour la majorité du public, un logiciel est d'abord gratuit, libre accessoirement. (http://www.cyrille-borne.com/)
Cela nous pose un réel problème. Nous n'avons pas la force de frappe de Microsoft qui peut se permettre d'envoyer une lettre distribuée dans le casier de centaines de milliers d'enseigants, ni la possibilité d'accéder aux listes académiques comme le fait Microsoft et les gros éditeurs du logiciel privateur.
Nous ne sommes donc pas en mesure d'aider les développeurs qui font des produits de qualité et hésitent à libérer leurs logiciels.
Non, cet argument, c'est le côté bisounours du libre et de son pseudo modèle économique : la plupart des développeurs veulent en vivre - qui irait leur reprocher - et ce modèle économique du libre est une gageure ! Combien d'entre nous utilisent des logiciels libres (tous) et quels dons avons-nous fait aux développeurs (moi y compris, je ne m'exclue en aucune façon de ma remarque) ? Et encore, le sondage est faussé car c'est la liste April... Imagine sur les sites genre Clubic (qui n'est pas si mal en général sur les articles vers le libre)... Les "cadors" du libre que sont OpenOffice (merci Sun), Firefox (merci Google - si,si, merci Google, pas Mozilla...) ou Ubuntu (merci Mark) ne sont pas des références de financement par les utilisateurs, loin de là... Et ce sont les références, non ?
De plus, il doit exister une foule de logiciels libres de qualité qui, pour des raisons x, y ou z, restent méconnus et ne bénéficient d'aucun soutien.
J'irai plus loin encore : il existe encore plus probablement une foultitude de logiciels intéressants non libres, dont l'auteur ne sait pas quoi faire et qui pourrait basculer vers le libre. VVL existe, et c'est très bien, mais l'info est loin d'être relayée d'une part et, pour les logiciels éducatifs, la clause NC d'une creative commons reste encore inévitable (oui, je sais, ce n'est pas adapté aux logiciels, et c'est un des problèmes, le nombre de licences, la complexité des lois internationales, etc.).
Que pouvons-nous faire ?
Instruire, patienter, espérer et être les plus tolérants possibles envers TOUS les usages des gens extérieur au libre (ce qui est différent face à ceux qui s'en revendiquent, àmha), car la première liberté, c'est la liberté de choix, et elle doit être préservée absolument, envers et contre tout et tous. L'intégrisme libriste tue plus sûrement le libre qu'il ne le développe, c'est mon credo. Linux (ce qui ne veut pas dire grand chose, finalement) n'est plus réservé à une élite geek, même une distrib' aussi peu évoluée que Xandros a su gagner des partisans chez les utilisateurs de Windows avec l'eeepc et la mode qui s'en est suivi : méditons sur ce succès.
Après, hum, la question est terrible ! Framasoft, en France, me semble le mieux placé, Recit.mst du Québec est pas mal aussi. Mais bon, il faut rentrer dedans (et ne pas en sortir ensuite), ce n'est pas forcément simple, je l'admets...
Posons la question autrement. Pourquoi ne militerions-nous pas pour qu'au minimum les revues académiques, censées relever du service public, acceptent que les auteurs puissent publier leurs articles sous une licence libre ?
Là encore, pardonne-moi, on est dans le côté bisounours : si tu savais les montagnes à franchir dans notre bonne administration, tu serais surpris. Je n'épiloguerai pas sur ce point, mon devoir de réserve en tant que fonctionnaire me l'interdit...
et/ou avons-nous la force de créer un site de référence dans le monde éducatif pour faire contrepoids au Café pédagogique relais d'opinion de Microsoft ?
et/ou militer pour le développement de Framasoft qui est le seul medium de communication grand public ?
J'ai posé un (faux) semblant de réponse plus haut : chacun fait selon ses envies, ses moyens. Framasoft, dans le paysage actuel, me semble le mieux placé, mais j'en suis parti, difficile donc, pour moi, de le plébisciter.
Des questions à creuser.
Oui, oui, creusons, creusons... ;-)

Cordialement.

Eric


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