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educ - Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Enseignement de l'informatique oui, B2i non

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Enseignement de l'informatique oui, B2i non


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Enseignement de l'informatique oui, B2i non
  • Date: Sat, 29 May 2010 00:20:22 +0200 (CEST)


Julia a écrit :

> Bonjour,

> Inscrite depuis peu sur la liste Education, je travaille en ce moment que
> un projet dont le but à terme sera de fournir un contenu pédagogique
> permettant la validation du B2i et bien évidemment de faire d
> "l'évangelisation" logiciel libre et libertés.

Bonjour,

Un tel projet relève de la quadrature du cercle et me semble aussi
aburde que prétendre développer des DRMs "libres".

Et je vais tenter d'expliquer pourquoi.

En premier lieu le B2i trouve sa genèse dans un débat byzantin aui opposa
au sein de l'Education nationale l'informatique en tant que "science"
aux partisans s'une informatique en tant qu'outils. Il fut donc décidé
de ne pas enseigner l'informatique en tant que telle dans l'enseignement
secondaire au profit d'une approche outil où à l'occasion de telle ou telle
manipulation pouvaient se transmettre un certain nombre de connaissances
informatiques souis-jacentes à leur usage.

Il fut donc décié sous Jack lang de mettre en place le B2i.

En ce qui concerne les collèges. Le B2i devait être coordonné par
le professeur de technologie même si toutes les disciplines pouvaient valider
des compétences.
Il fut donc décidé que 33% du temps des programmes de technologie en collège
soient consacrés à l'apprentissage de notions informatiques, le reste du
temps
pouvant être consacré à l'usage des outils.

Puis, dans une seconde étape avec le socle dit commun des connaissances et
des compétences de la loi Fillon (alors ministre de l'éducation) les
connaissances
sous-jacentes à l'usage des outils disparurent peu à peu des programmes.

Les items du B2i furent modifiées, avec pour argument explicite pour certains
d'entre eux qu'il s'agissait davantage d'une connaissance que d'une
compétence.

Puis l'enseignement même des compétences a disparu.

Et aujourd'hui l'on demande aux enseigants de valider des "compétences" qui
ne
sont enseignées nulle part (en ce sens je ne comprends pas quel "contenu
pédagogique"
tu peux bien fournir à quelque chose qui n'est enseigné nulle part.

Et si Microsoft, le Café pédagogique et leurs alliés se sont engoufrés dans
le B2i, ce n'est pas le fruit d'un hasard. Il s'agit d'une volonté
délibérée de former des consommateurs/utilisateurs de logiciels avec comme
idéologie
sous-jacente "pour conduire ma voiture je ne regarde pas ce qu'il y a sous le
capot".

De plus le B2i doit intégrer des éléments de la loi Hadopi.







> 'ai aussi un membre de ma famille directrice de collège lycée qui aimerait
> bien mettre la main à la pâte pour ce dossier, elle se plaint en effet que
> le
> B2i est assez inefficace et souvent bradé car pas le temps de valider
> toutes
> les compétences.

Ce n'est pas seulement un problème de temps mais d'escroquerie intellectuelle.
On demande aux enseignants de valider des compétences (de plus je t'informe
que
si les syndicats d'enseignants appellent à boycotter les livrets de compétence
ce n'est pas par hasard) qui ne sont enseignées nulle part ; sans oublier le
fait que quand bien même certaines de ces compétences seraient enseignées,
elles
n'auraient aucun sens sans être accompagnement par des connaissances.

Or le but de toutes ces réformes c'est de supprimer les connaissances par
des compétences et où les TICE remplaceraient les enseignants.






> Sur la page de la position de l'April
> (http://wiki.april.org/w/Positions_April_education#B2i),
> l'April semble avoir une position assez affichée concernant le B2i mais ne
> propose rien
> pour l'améliorer / le compléter. Ça pourrait être bien de mettre en place
> des cursus de cours "prémachés" pour les professeurs et qui permettent une
> véritable initiation de l'informatique.

En ce qui me concerne je considère qu'une véritable initiation à
l'informatique est
incompatible avec le B2i.

Charlie




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