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educ - Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Enseignement de l'informatique oui, B2i non

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Enseignement de l'informatique oui, B2i non


Chronologique Discussions 
  • From: Guyot <linux AT cvgg.org>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Re: [EDUC] Re: [EDUC] Enseignement de l'informatique oui, B2i non
  • Date: Sun, 30 May 2010 12:53:45 +0200

Le Sunday 30 May 2010 11.54:16 Yves Combe, vous avez écrit :

> Il y a deux questions complètement distinctes:
> 1) Qui s'occupe de la maintenance?

Nous fonctionnons à deux niveaux :
- primaire, secondaire 1 (c'est-à-dire avant le lycée) : services techniques
- secondaire 2 (après le lycée) : des profs à demi-payés et quelques
techniciens.

> 2) Quel logiciels (au sens large, en incluant l'OS) on utilise?

- primaire, secondaire 1 : W$, MSOffice et sous la pression OO et firefox.
Mais pas question d'abandonner MSOffice (comme c'est le cas à Genève) et
encore moins W$. Interdit d'utiliser Linux.
- secondaire 2 : linux et W$. W$ est géré par les services techniques. Linux
par des profs. Sans profs, pas de linux (trop peu de temps pour cela disent
les services techniques).

> Le 2) est une question essentielle, et l'april devrait militer pour
> qu'un choix clair en faveur des logiciels libres soit pris au niveau
> national.

Parfaitement d'accord.

> On ne pas laisser chaque établissement faire sa bidouille à sa
> sauce comme maintenant,

Je pense que si. C'est tout d'abord un immense avantage pédagogique. Les
logiciels utilisée sont choisis par les enseignants, installés par eux en
fonction de leurs besoins et des possibilités matérielles des établissement.
C'est ensuite un avantage en terme de connaissances (je n'ose dire ni savoir
ni compétences :-) acquises par les professeurs qui sont alors beaucoup plus
réactifs et disponibles pour les autre profs que les services techniques.

> ni les équipes de maintenance choisir en
> fonction de leur propre confort.

On parle ici de "Services techniques". Maintes fois, on a tenté de rappeler à
ces personnes qu'ils constituaient un "service" aux enseignants. Mais force
est de constater les faits : ils sont un service aux pouvoirs financier et
politiques. Ils décident des orientations pédagogiques en terme de logiciels
et cela malgré les commissions prétextes où on nous dit pouvoir choisir et où
en fin de compte ils choisissent. Je me suis déjà fait répondre "Nous
n'installeront que du Microsoft, c'est comme cela".

> Pour le 1) Le fait que ce ne soit pas aux profs de s'occuper de la
> maintenance est une évidence, je n'y reviendrais pas tant c'est évident.

Cela ne l'est pas autant que cela. Certes les profs ne doivent pas avoir dans
leur cahier des charges à faire cela. Mais, une partie d'entre eux sont assez
compétent (au sens large du terme :-) pour pouvoir le faire dans une certaine
mesure. Celle-ci dépend du temps qu'ils désirent mettre et/ou du
défraiement-paiement qu'ils peuvent obtenir. Les avantages sont nombreux. Ils
sont plus au courant que les techniciens des objectifs pédagogiques et
peuvent y répondre par eux-même. Ils finissent par mieux connaître les
machines que les techniciens quand les parcs sont fortement hétérogènes tant
au niveau des systèmes d'exploitation qu'au niveau des capacités des
machines. Ils sont beaucoup plus présents et disponibles que les techniciens
et, force est de constater les faits : malgré des déclarations du type "nous
sommes là le lendemain", plusieurs jours voire semaine sont nécessaires pour
que les techniciens interviennent même pour de petits problèmes.

> Les deux sont indépendants, mais liés par la remarque suivante: seuls
> des professionnels dont c'est le métier peuvent répondre à une demande
> précise (Windows ou Linux ou BSD ou ...), parce que c'est leur métier.

J'ai une fois demandé à un responsable informatique comment il se faisait que
les techniciens restent aussi réservés à propos de linux quand on discute
avec eux. Je pensais qu'ils n'osaient pas me dire en face tout le mal qu'ils
en pensaient. Mais, il m'a été répondu : "vous savez, on a pas les moyens
d'engager des polytechniciens. Ils ne connaissent pas ou très mal linux."

> Si une action nationale obtient une utilisation de linux, les profs en
> charge de la maintenance ne pourront pas, en général, y répondre: ils ne
> sont pas formés ou si peu. Windows partout est aussi une conséquence de ça.

Je pense qu'en terme de logiciels libres les profs, comme les techniciens
sont
très mal formés.

Vous parlez d'une action nationale en faveur des logiciels libres. Chez nous,
au niveau de l'école primaire, les services techniques vont jusqu'à interdire
de débrancher les câbles des ordinateurs. Clairement, pour tout, il faut
passer par eux. Je me suis donc un jour inquiété auprès d'un responsable
informatique de la liberté qu'il nous resterait si les services techniques
décidaient d'imposer linux. La réponse fut que certainement alors on ne
pourrait plus rien installer.

En terme de compétences cela signifie que nous deviendrions des consommateurs
de linux. Qu'en serait-il alors du savoir informatique (le "comment cela
fonctionne-t-il ?" qui ne peut être acquis que par la pratique) que les profs
aussi, comme les élèves, doivent à juste titre pouvoir revendiquer?

Amicalement. A+

Vincent Guyot
Enseignant (physique)
Lycée Blaise Cendrars
vincent AT cvgg.org
www.cvgg.org
www.informethics.org
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