Accéder au contenu.
Menu Sympa

informatique-deloyale - Re: [INFAUX] [presse] Gen ève n'est pas un exemple à suivre!

Objet : Informatique déloyale (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [INFAUX] [presse] Gen ève n'est pas un exemple à suivre!


Chronologique Discussions 
  • From: Benoît Sibaud <bsibaud AT april.org>
  • To: informatique-deloyale AT april.org
  • Subject: Re: [INFAUX] [presse] Gen ève n'est pas un exemple à suivre!
  • Date: Sun, 13 Sep 2009 23:57:22 +0200

Bonjour,

> La partie finale et cohérente d'un processus, beaucoup plus large et
> transparent, de consultation et de participation des citoyens à la vie
> politique EN AMONT des décisions et dans les phases d'élaboration des
> projets, dans l'esprit de la politique qu'a mené Hubert Dubedout à
> Grenoble en son temps en créant les conseils de quartiers et en
> favorisant les associations, bref ce genre d'initiatives permettant aux
> citoyen de participer concrètement à l'élaboration et la réalisation des
> choix d'urbanisme ou de société les concernant.

Permettre aux citoyens d'assister aux débats des conseils municipaux/de
communautés urbaines ou de communes/généraux/régionaux/Assemblée
nationale/Sénat/... sur place, sur Internet ou télé locale, en direct,
en différé dans les archives, en audio/vidéo/texte, etc. Idem pour les
enquêtes d'utilité publique, etc. Avoir des moyens de discussion avec
les citoyens (forums, courriels, conseils de quartier, etc.). Identifier
clairement les lobbyistes. Etc. Tout cela me paraît très bien pour
améliorer la démocratie. Mais cela reste éloigner du vote électronique.

Le vote sert à décider, à trancher, et c'est bien cela qui le rend
important. Dès que le vote concerne un enjeu de pouvoir (je veux cette
place, mon parti doit gagner, mon fils serait bien à ce poste, il ne
faut pas qu'untel ou untel gagne, c'est moi le meilleur, etc.), un enjeu
financier ou économique (je préfère l'industrie à l'agriculture ou
l'inverse, je pourrais choisir les fournisseurs parmi mes amis, j'ai un
parti à financer, je vais favoriser ma corporation, je bénéficierai de
multiples avantages, etc.) ou tout autre enjeu stratégique ou politique
(je pourrais entrer en guerre contre telle catégorie de
population/pays/religion, à moi l'eau/le pétrole/les
diamants/l'uranium.etc.), l'expérience montre que certains essaient de
tricher (*). Le vote électronique est très bien pour ça : pas de
contrôle possible, facile à faire, etc.

(*) ces derniers temps on a été servi avec les élections à l'étranger
(Iran, Gabon, Afghanistan, etc.) mais aussi en France (bulletins dans
les chaussettes, urnes qui sont transparentes depuis pas si longtemps,
scandales à l'UMP et au PS sur les élections internes, ...), aussi bien
sur des élections institutionnelles que sur des élections dans les
entreprises, les universités, les partis/syndicats, etc. Celui qui
triche peut être un individu, un parti, une mafia, etc. suivant
l'intérêt à frauder (suivant si on parle de qui décide de l'entreprise
qui construira le collège ou de celui qui aura la valise nucléaire et le
bon de commande pour un porte-avion)

> Dans le second cas, le vote électronique pourrait avoir son intérêt par
> sa souplesse et sa réactivité dans un contexte transparent et limité.

Sauf que l'on ne sait faire que de l'incontrôlable (par les citoyens) en
vote électronique actuellement... Sauf à faire du vote non secret
(afficher qui vote quoi, non démocratique donc), genre consultation
publique avec prise de position publique, ce qui pose d'autres problèmes
en terme de pressions possibles.

Bref autant il y a beaucoup à faire pour améliorer la transparence,
l'accès à l'info pour les citoyens, etc. autant ce n'est pas par le vote
électronique qu'il faut commencer.

Librement,

--
Benoît Sibaud




Archives gérées par MHonArc 2.6.16.

Haut de le page