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informatique-deloyale - Re: [INFAUX] [presse] Genève n'est pas un exemple à suivre!

Objet : Informatique déloyale (liste à inscription publique)

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Re: [INFAUX] [presse] Genève n'est pas un exemple à suivre!


Chronologique Discussions 
  • From: Patrick <patrick.abul AT free.fr>
  • To: informatique-deloyale AT april.org
  • Subject: Re: [INFAUX] [presse] Genève n'est pas un exemple à suivre!
  • Date: Fri, 18 Sep 2009 01:13:48 +0200

Le lundi 14 septembre 2009, Jérôme a écrit :
> Le dimanche 13 septembre 2009 à 23:57 +0200, Benoît Sibaud a écrit :
> > Le vote sert à décider, à trancher, et c'est bien cela qui le rend
> > important.
>
> Oui, mais j'insiste.
>
> Ce que peut apporter l'informatique et les réseaux c'est la démocratie
> en amont. Or dans l'idée que les politiques ont du vote électronique
> conforte la mauvaise pratique qui consiste à faire de la
> pseudo-démocratie en aval. J'ai été élu sur un mandat, j'ai "la
> confiance des électeurs", je peux faire n'importe quoi même si ça n'a
> rien à voir avec mon mandat et mon programme.
>
> Si on prend un truc comme les communautés de communes, je vois bien
> comment ça s'est passé dans l'Hérault ou j'étais. On a élu des maires et
> conseillers. On a créé une nouvelle loi après l'élection. Il ont créé la
> communauté de commune, mon maire s'est rallié à Béziers sans qu'il n'y
> ait eu ni élection, ni référendum, ni aucune sorte de consultation sur
> ce point. D'ailleurs les "informations" qui auraient dues être publiques
> nous ont été données sous le manteau par une secrétaire qui nous a prié
> de ne pas communiquer leur origine. Ensuite ils se sont élus entre eux
> aux postes sans que jamais ce nouveau mandat ait reçu un quelconque
> mandat ou une quelconque approbation des citoyens. Est-ce de la
> démocratie ou de la féodalité ?
>
> Et encore, là il s'agit de loi avec donc une certaine "légitimité"
> quoique aberrante dans sa mise en place, aux élections suivante le
> mandat sera légitime même si on est devant le fait accompli. Mais tous
> les jours et de plus en plus les hommes politiques s'approprient
> individuellement et collectivement des mandats pour lesquels on ne les a
> sûrement pas élus.
>
> Actuellement, le vote ne sert donc plus à trancher comme tu le dit si
> bien, mais à donner "une légitimité" a des gens qui vont trancher à ta
> place plus tard sans te consulter, sans te demander ton avis, sur des
> sujets que tu ne connaît peut-être même pas encore, le tout sur des
> vagues promesse et aucune manière de les sanctionner sur des mauvaises
> pratiques sinon en ne les ré-élisant pas.
>
> Je ne voit aucunement l'intérêt de discuter du vote électronique en
> dehors de l'idée que le vote n'est que la dernière étape et
> l'aboutissement d'un processus démocratique plus global. Dans ce cadre,
> le vote électronique pourrait avoir tout son intérêt à condition d'être
> limité (un choix concernant l'urbanisme par exemple) et d'être
> l'aboutissement d'un processus transparent.
>
> Si le vote électronique doit être le pur remplacement technique du vote
> papier et conforter les mauvaises pratiques actuelles tout en spoliant
> le citoyen de sa capacité d'auto-contrôle, il n'y a même pas de
> discussion à faire. A la rigueur une guillotine à restaurer.
>

Tu critiques leurs prises de décision, mais ils ont un mandat pour le faire,
légitimé par le vote. Un mandat pour représenter les citoyens.
C'est donc ce mandat qui te semble démesuré, mais pour le modifier, il faut
que les élus le fassent eux-mêmes, et éventuellement soient élus pour le
faire.
Un élu ne fait jamais complètement ce qu'il veut. Il est tiraillé entre les
pressions de ceux qui l'ont porté et la cohérence de ses actions.

Le vote si on en changeait les modalités, serait influencé par d'autres
critères, par la campagne, par des influences, etc. Ainsi le mode le plus
simple reste encore le plus efficace.
Lorsqu'il ne fait pas ce qu'il dit, parce qu'il privilégie d'autres soutiens,
ou parce que ce n'est pas réaliste, il arrive qu'il perde des soutiens
importants, et tombe aux élections suivantes. C'est ce qui arrive
fréquemment. Mais il ne satisfaira jamais tout le monde, voire personne.

D'autre part, les gens ont tendance a croire qu'un élu va faire ce qu'ils ont
interprété. Lors de l'annonce du résultat d'élections municipales, j'avais
surpris une femme et son fils ravis du résultat, et qui spéculaient déjà sur
non pas les promesses, mais leurs demandes "j'espère que maintenant on va
avoir un nouveau stade de foot" etc... voilà des électeurs qui ont fait la
campagne, mais qui ont soit mal interprété des propos, soit cru qu'il
suffisait de soutenir pour être exaucés. De mon avis, le stade de foot était
très loin des préoccupations des citoyens de la ville.
L'élu quant à lui, fait de son mieux pour ménager ses soutiens et sa
carrière, puisque son mandat dépend du seul jugement des électeurs.

Une démocratie à tiroirs se heurterait au problème rencontré dans l'Assemblée
nationale, l'absentéisme, et la dictature des lobbies. Les citoyens ne
pouvant passer leur temps à éplucher les dossiers, et s'en remettant aux
seuls intéressés, qui ne viseront que leurs intérêts particuliers. Ainsi le
vote électronique ne saurait être une solution pour ces problèmes.

Cordialement.

--
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