Accéder au contenu.
Menu Sympa

trad-gnu - Pourquoi mettre à jour vers GPLv3.

Objet : Liste de travail pour la traduction de la philosophie GNU (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Pourquoi mettre à jour vers GPLv3.


Chronologique Discussions 
  • From: Claude Le Paih <claude AT lepaih.org>
  • To: trad-gnu AT april.org
  • Subject: Pourquoi mettre à jour vers GPLv3.
  • Date: Thu, 01 May 2008 11:21:52 +0200

Bonjour,

en pièce jointe, un premier jet de traduction du texte suivant:
"Why Upgrade to GPLv3 by Richard Stallman"

Vous y trouverez:

-la traduction
-quelques notes
-texte original de RMS.

Mes principales difficultés de formulation sont au niveau des répétitions.
Il arrive parfois que le même mot apparaisse trois quatre fois dans le
même paragraphe.
Exemples : Micro$oft ;-) ou Tivoïsation, logiciel...etc.

Pas évident !

Une question :
j'ai fait une recherche sans résultat sur le site de l'APRIL pour voir
s'il n'y avait pas un glossaire des termes particuliers
genre Digital Millenium Copyright Act , Tivoization..etc.
Y a-t-il un document de référence dans ce domaine ?

Pour le moment je me sers principalement de jargonfr.

Bonne relecture

à bientôt
Claude

Pourquoi mettre à jour vers la GPLv3.

par Richard Stallman

La version 3 de la GNU General Public Licence (GNU GPL) est sortie,
permettant une mise à jour des logiciels libres sous la version 2 de la
GPL.Cet article explique pourquoi une mise à jour de la licence est
importante.

Tout d'abord, il est essentiel de noter que mettre à jour est un choix.la
GPL version 2 restera une licence valide, et rien de désastreux n'arrivera
si quelques programmes restent sous GPLv2 tandis que d'autres passent à la
GPLv3.Ces deux licences sont incompatibles mais cela n'est pas un sérieux
problème.

Quand nous disons que la GPLv2 et la GPLv3 sont incompatibles, cela signifie
qu'il n'y a pas de possibilité légale de combiner du code sous GPLv2 avec
du code sous GPLv3 dans un même pogramme.Car toutes deux sont des licences
libres, chacune dit : "si vous incorporez du code sous cette licence dans un
plus grand programme , ce dernier doit aussi être sous cette licence".Il est
impossible de les rendre compatibles.Nous aurions pu ajouter une clause de
compatibilité avec la GPLv2 dans la GPLv3 , mais cela n'aurait pas convenu,
car la GPLv2 aurait eu besoin d'une clause similaire.

Heureusement, l'incompatibilité de licence n'a de sens que lorsque vous
voulez lier, mélanger ou combiner du code de deux programmes différents en
un seul.Il n'y a pas de problème d'avoir des programmes, sous GPLv3 ou
GPLv2, les uns à côté des autres dans un système d'exploitation.Par
exemple, la licence TEX et la licence Apache sont incompatibles avec la GPLv2
, mais cela ne nous empêche pas d'avoir TEX et Apache dans le même système
avec Linux, Bash et GCC car ce sont tous des progammes séparés.Ainsi, si
Bash et GCC évoluent vers la GPLv3, tandis que Linux reste sous la GPLv2, il
n'y pas de conflit.

Garder un logiciel sous GPLv2 ne créera pas de problèmes.La raison de
migrer est le fait de problèmes existants auxquels la GPLv3 va être
confrontée.

L'un des pricipaux danger écarté par la GPLv3 est la tivoïsation.La
tivoïsation caractérise des ordinateurs ( appelés "machines") contenant
des applications sous GPL que vous ne pouvez changer,la machine s'éteignant
à la détection d'un programme modifié.La raison habituelle d'une
tivoïsation est un programme ayant des fonctionalités que beaucoup
n'aimeraient pas selon l'opinion du fabricant.Les manufacturiers de ces
ordinateurs profitent de la liberté accordée par les logiciels libres, mais
ne vous laisse pas en faire autant.

Certains pensent que la concurrence entre machines dans un marché libre
devrait suffire pour maintenir les mauvaises fonctionalités à un faible
niveau.Peut être que seule la compétition éviterait les inutiles et
arbitraire dysfonctions telles que "doit s'éteindre entre 1 heure et 5
heures de l'après midi, chaque mardi", mais, même ainsi, le choix des
maitres ( un choix de maître ?) n'est pas la liberté.
La liberté signifie contrôler ce que font les programmes, pas seulement
supplier ou menacer quiconque décide à votre place.

Dans le domaine crucial des DRMs ( mauvaises fonctions pensées pour
restreindre l' usage des données de votre ordinateur), la compétition
n'aide pas, car la pertinence est oubliée.Sous le Digital Millenium
Copyright Act et autres lois similaires, il est illégal, aux USA et dans de
nombreux autres pays , de distribuer des lecteurs de DVDs sauf à restreindre
l'utilisateur en suivant les règles de la "conspiration DVD" ( leur site web
est http://www.dvdcca.org/, mais les règles ne semblent pas être publiées
là).Le public ne peut rejeter les DRMs en achetant des lecteurs sans DRMs
car ils n'existent pas.Peu importe le nombre de produits, ils ont tous
l'équivalent de menottes digitales.

La GPLv3 garantit votre liberté d'oter ces menottes.Elle n'interdit pas les
DRMs ou autres fonctions.Elle ne met aucune limite à l'ajout ou retrait à
un programme d'une fonctionnalité conséquente.Par contre, elle s'assure que
vous êtes aussi libre d'enlever des fonctions désagréables que le
distributeur de votre copie l'était d'en ajouter. La tivoïsation est la
façon dont ils vous refusent cette liberté. Afin de protéger votre
liberté, GPLv3 interdit la tivoïsation.

L'interdiction de tivoïsation s'applique à tout produit dont l'utilisation
par les consommateurs, même occasionnellement, peut être envisagée.
GPLv3 tolère la tivoïsation uniquement sur des produits principalement
dédiés aux affaires et organisations.(le dernier brouillon de la GPLv3
établit ce critère explicitement).

La GPLv3 resiste à une autre menace, celle des accords de brevets comme
celui de Novell-Microsoft.Microsoft veut utiliser ses milliers de brevets
pour faire payer un privilège aux utilisateurs GNU/Linux.Microsoft fit cet
accord pour essayer d'avoir cela.L'accord offre aux clients de Novell une
faible protection face aux brevets Microsoft.

Microsoft fit quelques erreurs dans l'accord Novell-Microsoft, et la GPLv3
est pensée pour les retourner contre Microsoft, en étendant cette
protection limitée à toute la communauté.Afin d'en profiter, les
programmes doivent utiliser la GPLv3.

Les légistes de Microsoft ne sont pas stupides et devraient éviter ces
erreurs la prochaine fois.Pour cela, La GPLv3 dit il n'y aura pas d'autre
fois.Sortir un programmme sous GPLv3 le protège des futures tentatives de
collectes de royalties pour Microsoft par les redistributeurs auprès des
utilisateurs .

La GPLv3 offre aussi une protection claire à l'utilisateur face aux
contributeurs et redistributeurs de programmes.Avec la GPLv2, les
utilisateurs s'appuyaient sur une licence pour être certain que la compagnie
distributrice de copie ne porte plainte pour violation de la loi des brevets,
que ce soit contre eux ou contre les personnes ayant reçue une copie de leur
part.

La licence explicite de la GPLv3 ne va pas aussi loin que nous l'aurions
souhaité.Idéalement, nous aurions fait que, quiconque redistribuant du code
sous GPL abandonne tout brevet logiciel, tout comme ceux ne redistribuant pas
de code sous GPL.
Les brevets logiciels sont un système absurde et vicieux qui met les
developpeurs de programmes en danger de poursuites judiciaires de la part de
compagnies ou méga-corporations dont ils n'avaient jamais entendues
parler.Les programmes conséquents mélangent des milliers d'idées, c'est
donc sans surprise qu'ils en implémentent certaines couvertes par des
centaines de brevets.

La seule manière de faire du développement de programme en sécurité est
d'abolir les brevets logiciels, et nous atteindrons ce but un jour.
Mais nous ne pouvons le faire avec un brevet logiciel.Un programme, libre ou
non, peut être tué par un brevet entre les mains d'une tierce partie
non-concernée, et la license du programme ne peut l'empêcher.Seules des
décisions de justice ou des changements de lois peuvent protéger le
dévelopemment de programmes face aux brevets .Si nous avions essayé de
faire cela avec la GPLv3, nous aurions échoués.

En conséquence, la GPLv3 cherche à limiter et canaliser le danger.En
particulier, nous avons essayé de sauver le logiciel libre d'un destin pire
que la mort : être rendu propriétaire par des brevets.La licence explicite
de la GPLv3 s'assure que les compagnies utilisant la GPL, donnant les quatre
libertés, ne se servent pas de leur brevet pour dire à quelques
utilisateurs : "ceci ne vous concerne pas", "ceci ne vous inclue pas".Cela
stoppe aussi les collusions avec d'autres détenteurs de brevets pour le
faire.

D'autres avantages sont inclus dans la GPLv3 : une meilleure
internationalisation, résiliation plus douce, le support de BitTorrent, la
compatibilité avec la licence Apache.L'un dans l'autre, beaucoup de raisons
à cette mise à jour.

Les changements ne cesseront malheureusement pas, une fois la GPLv3 sortie.Si
de nouvelles menaces aux libertés des utilisateurs se développent, nous
devrons envisager une GPLv4.Il est important de s'assurer que les programmes
n'auront pas de problèmes d'adaptation à la GPLv4 quand viendra le temps.

Une manière de le faire est de sortir un programme sous "GPL version 3 ou
version supérieure".Une autre est que l'ensemble des contributeurs à un
programme établissent une procuration qui puisse décider d'une mise à jour
vers les futures versions de la GPL.La troisième voie étant que tous les
contributeurs assignent un droit d'auteur à un représentant désigné,
lequel serait en position de mettre à jour la version de licence.D'une
façon ou d'une autre,les programmes devraient offrir cette flexibilité dans
le futur.


NOTES :

1)Appliance = cf Jargon français.

nom→ féminin→ et adjectif→. [machine]. Se dit de toutes sortes de
machines dont la principale caractéristique est de pouvoir être
(théoriquement) simplement branchées pour fonctionner immédiatement de
manière parfaitement opérationnelle. Le plus fou, c'est que cette promesse
est souvent tenue !

2)tivoïsation = cf Jargon Français.

nom→ féminin→. [société]. « Tivoization » en anglais, selon le
terme inventé par RMS. Contournement de l'esprit des obligations légales
d'une licence libre, en particulier la GPL, par des moyens techniques. Le
terme a été forgé d'après le nom de la société TiVo qui, ayant utilisé
du logiciel sous GPL dans ses magnétoscopes numériques (le noyau Linux en
particulier), en a bien publié le code source, mais en faisant en sorte que
les éventuelles versions modifiées ne puissent pas fonctionner avec son
matériel, celui-ci ne voulant bien exécuter que des programmes présentant
les bonnes signatures numériques.

A revoir :

1-The explicit patent license in GPLv3...etc.
trouver une traduction à "patent license".

2-comment faire la différence entre "patent = brevet" et "license = licence"
?
terme juridique.

licence = cf Jargon Français.
nom→ féminin→. [société]. Pas de « s » en français !!! Droit
accordé à un utilisateur (parfois contre espèces sonnantes et
bringuebalantes) de faire tourner une version d'un logiciel sur sa machine.
Voir la FDL, sous laquelle le JargonF est distribué.

Patent = brevet ---> pas d'article sur JargonFr ou wiktionary
à approndir.

3-difficulté à éviter les répétitions genre Micro$ , programme...etc
exemple : le passage sur la tivoïsation ou le mot apparait de nombreuses
fois alourdissant la version française.

4-"Sortir un programmme sous GPLv3 le protège des futures tentatives de
collectes de royalties pour Microsoft par les redistributeurs auprès des
utilisateurs". ---> je trouve tout ça... "lourd".

5-"a choice of masters isn't freedom"
Le choix des ( ou du) maître ?

TEXTE ORIGINAL


Why Upgrade to GPLv3
by Richard Stallman

Version 3 of the GNU General Public License has been released, enabling free
software packages to upgrade from GPL version 2. This article explains why
upgrading the license is important.

First of all, it is important to note that upgrading is a choice. GPL version
2 will remain a valid license, and no disaster will happen if some programs
remain under GPLv2 while others advance to GPLv3. These two licenses are
incompatible, but that isn't a serious problem.

When we say that GPLv2 and GPLv3 are incompatible, it means there is no legal
way to combine code under GPLv2 with code under GPLv3 in a single program.
This is because both GPLv2 and GPLv3 are copyleft licenses: each of them
says, “If you include code under this license in a larger program, the
larger program must be under this license too.” There is no way to make
them compatible. We could add a GPLv2-compatibility clause to GPLv3, but it
wouldn't do the job, because GPLv2 would need a similar clause.

Fortunately, license incompatibility only matters when you want to link,
merge or combine code from two different programs into a single program.
There is no problem in having GPLv3-covered and GPLv2-covered programs side
by side in an operating system. For instance, the TeX license and the Apache
license are incompatible with GPLv2, but that doesn't stop us from running
TeX and Apache in the same system with Linux, Bash and GCC. This is because
they are all separate programs. Likewise, if Bash and GCC move to GPLv3,
while Linux remains under GPLv2, there is no conflict.

Keeping a program under GPLv2 won't create problems. The reason to migrate is
because of the existing problems which GPLv3 will address.

One major danger that GPLv3 will block is tivoization. Tivoization means
computers (called “appliances”) contain GPL-covered software that you
can't change, because the appliance shuts down if it detects modified
software. The usual motive for tivoization is that the software has features
the manufacturer thinks lots of people won't like. The manufacturers of these
computers take advantage of the freedom that free software provides, but they
don't let you do likewise.

Some argue that competition between appliances in a free market should
suffice to keep nasty features to a low level. Perhaps competition alone
would avoid arbitrary, pointless misfeatures like “Must shut down between
1pm and 5pm every Tuesday”, but even so, a choice of masters isn't freedom.
Freedom means you control what your software does, not merely that you can
beg or threaten someone else who decides for you.

In the crucial area of Digital Restrictions Management—nasty features
designed to restrict your use of the data in your computer—competition is
no help, because relevant competition is forbidden. Under the Digital
Millennium Copyright Act and similar laws, it is illegal, in the US and many
other countries, to distribute DVD players unless they restrict the user
according to the official rules of the DVD conspiracy (its web site is
http://www.dvdcca.org/, but the rules do not seem to be published there). The
public can't reject DRM by buying non-DRM players, because none are
available. No matter how many products you can choose from, they all have
equivalent digital handcuffs.

GPLv3 ensures you are free to remove the handcuffs. It doesn't forbid DRM, or
any kind of feature. It places no limits on the substantive functionality you
can add to a program, or remove from it. Rather, it makes sure that you are
just as free to remove nasty features as the distributor of your copy was to
add them. Tivoization is the way they deny you that freedom; to protect your
freedom, GPLv3 forbids tivoization.

The ban on tivoization applies to any product whose use by consumers, even
occasionally, is to be expected. GPLv3 tolerates tivoization only for
products that are almost exclusively meant for businesses and organizations.
(The latest draft of GPLv3 states this criterion explicitly.)

Another threat that GPLv3 resists is that of patent deals like the
Novell-Microsoft deal. Microsoft wants to use its thousands of patents to
make GNU/Linux users pay Microsoft for the privilege, and made this deal to
try to get that. The deal offers Novell's customers rather limited protection
from Microsoft patents.

Microsoft made a few mistakes in the Novell-Microsoft deal, and GPLv3 is
designed to turn them against Microsoft, extending that limited patent
protection to the whole community. In order to take advantage of this,
programs need to use GPLv3.

Microsoft's lawyers are not stupid, and next time they may manage to avoid
those mistakes. GPLv3 therefore says they don't get a “next time”.
Releasing a program under GPL version 3 protects it from Microsoft's future
attempts to make redistributors collect Microsoft royalties from the
program's users.

GPLv3 also provides for explicit patent protection of the users from the
program's contributors and redistributors. With GPLv2, users rely on an
implicit patent license to make sure that the company which provided them a
copy won't sue them, or the people they redistribute copies to, for patent
infringement.

The explicit patent license in GPLv3 does not go as far as we might have
liked. Ideally, we would make everyone who redistributes GPL-covered code
surrender all software patents, along with everyone who does not redistribute
GPL-covered code. Software patents are a vicious and absurd system that puts
all software developers in danger of being sued by companies they have never
heard of, as well as by all the megacorporations in the field. Large programs
typically combine thousands of ideas, so it is no surprise if they implement
ideas covered by hundreds of patents. Megacorporations collect thousands of
patents, and use those patents to bully smaller developers. Patents already
obstruct free software development.

The only way to make software development safe is to abolish software
patents, and we aim to achieve this some day. But we cannot do this through a
software license. Any program, free or not, can be killed by a software
patent in the hands of an unrelated party, and the program's license cannot
prevent that. Only court decisions or changes in patent law can make software
development safe from patents. If we tried to do this with GPLv3, it would
fail.

Therefore, GPLv3 seeks to limit and channel the danger. In particular, we
have tried to save free software from a fate worse than death: to be made
effectively proprietary, through patents. The explicit patent license of
GPLv3 makes sure companies that use the GPL to give users the four freedoms
cannot turn around and use their patents to tell some users “That doesn't
include you.” It also stops them from colluding with other patent holders
to do this.

Further advantages of GPLv3 include better internationalization, gentler
termination, support for BitTorrent, and compatibility with the Apache
license. All in all, plenty of reason to upgrade.

Change is unlikely to cease once GPLv3 is released. If new threats to users'
freedom develop, we will have to develop GPL version 4. It is important to
make sure that programs will have no trouble upgrading to GPLv4 when the time
comes.

One way to do this is to release a program under “GPL version 3 or any
later version”. Another way is for all the contributors to a program to
state a proxy who can decide on upgrading to future GPL versions. The third
way is for all the contributors to assign copyright to one designated
copyright holder, who will be in a position to upgrade the license version.
One way or another, programs should provide this flexibility for the future.





Archives gérées par MHonArc 2.6.16.

Haut de le page