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diversite - Re: [Diversite] Re: [Diversite] Re: [Diversite] Re: [Diversite] Re: [Diversite] Re: [Diversite] Article sur la méritocracie - vos avis ?

Objet : Liste du groupe de travail Diversité (liste à inscription publique)

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  • Subject: Re: [Diversite] Re: [Diversite] Re: [Diversite] Re: [Diversite] Re: [Diversite] Re: [Diversite] Article sur la méritocracie - vos avis ?
  • Date: Fri, 04 Dec 2009 17:43:09 +0100
  • Domainkey-signature: a=rsa-sha1; c=nofws; d=gmail.com; s=gamma; h=subject:from:reply-to:to:in-reply-to:references:content-type:date :message-id:mime-version:x-mailer:content-transfer-encoding; b=Ltx31cOMXk0YRF3++OS6SA3EHQR/n0lhvvZxpbpiCPOz+IAVs6TTLbEnlTdnkOWI4i OLGepU3O7i6eX5b03iOldImoQriwa1VjselUJrxGF+JlF9tQ26fM9fxgFKSpyC9hXYt1 8JvtZp0ARPVXjtHkkAqcXFRHnaRN/jr47YMHM=

Salut,

Il n'est pas sûre que la méritocratie, soit inhérante aux communautés
libres. Il y'avait un texte de stallman, mais je ne le retrouve plus,
qui décrivait une société idéale, où chacun faisait une activité
parceque elle lui plaisait et non parceque il/elle était doué,
selectionné ou éduqué pour.. il me semble que au fond de l'"éthique
hacker", il y'a surtout de l'hédonisme.
Ici http://www.gnu.org/philosophy/rms-hack.html; tu as un article de
stallman, où il parle des hackers, et de l'éthique en disant que le
hacker ,n'est pas forcément éthique mais plutôt un ascète :

"RMS: Hacking is not primarily about an ethical issue. It is an idea of
what makes life meaningful. But he may be right that hacking tends to
lead a significant number of hackers to think about ethical questions in
a certain way. I would not want to completely deny all connection
between hacking and views on ethics.

Although someone said that there was a hacker aesthetic rather than a
hacker ethic, I think “aesthetic” is not quite the right word either. An
aesthetic is an idea of what is beautiful. This is an idea of what is
exciting and meaningful. Is there a word for that? I can think of “the
hacker way”, but that sounds rather pompous and new-age."

Donc je pense qu'il faut distinguer, la philosophie du libre, les
communautés de hackers, et le monde du travail.

Dans la communauté du libre, même si le Hacker est souvent définie comme
étant "clever" (voir le début de l'article), je crois que ce qui est
fondamentale c'est plutôt sa -pratique-, comme dans les religions ou le
sport ... t'es pratiquant ... ou tu es supporter.
Je ne pense pas que le problème soit le mérite, mais plutôt
l'implication.. je sais pas si ca fait une grande différence pour tout
le monde.. je dirais peut importe que tu fasses le marathon en 5h30 ou
en 2h l'important c'esr de l'avoir fait.. ou tenté; en bref qu'est ce
que tu utlises comme OS ? est ce que tu contribut d'une manière ou d'une
autre. Tout le monde est bien venue, du point de vue de la FSF, si tu ne
sais pas coder, tu peux faire de la documentation ... ou que sais-je
encore.
Donc je dirais que pour la communauté dans son ensemble, la méritocratie
n'existe pas, tu peux si tu veux créer ton propre projet, mal codé, mal
pensé beuggué, mal foutu, du moment qu'il est sous GPL, tu fais partit
du "monde libre".

Maintenant, pour certaines communautés, phares, bien-vues, admirées dès
fois ils sont élitistes, et ils refusent des patchs .. bon ils sont
libres de le faire, on est libre de forker ou de créer d'autres projets.
Je crois que c'était Qmail, dont le responsable était très critiqué pour
ses critères ...hum disons qu'il n'accèptait pas les patchs à part les
siens :o) enfin j'exagère sûrement.
Il y'a après tout un tas de théories, sur l'encadrement de projet; faut
il être souple, pas souple; des méthodes genre scrum
http://fr.wikipedia.org/wiki/Scrum , la critique du micro management
http://fr.wikipedia.org/wiki/Micromanagement .. là je pense que l'on
rentre dans le cadre de la gestion de projet et de communauté en
générale, ce n'est plus lié au logiciel libre ou à sa philosophie.
Tu vas avoir, si on prend les CMS, des CMS avec validation de contenue
avant publication comme SPIP ou avec bénéfice du doute comme pour les
WIKI.
Il y'a des livres qui décrivent comment se faire admètre dans une
communauté, tu fais des rapports de bugs, de la doc, des corrections de
bugs .. et petit à petit l'oiseau fait son nid... bon pour moi c'est
plus du ressort de la psychologie de groupe qu'autre chose...le mieux
imho pour se faire accepter dans un groupe c'est de le créer :o)
Et puis tu vas pas accepter un patch tout pourrit par politesse ? :o) si
il est vraiment pas bon tu peux difficilement l'accepter, là il y'a des
contraintes et des choix d'ordres stratégiques ou organisationnel.

Y'a sûrement un moment ou un autre des efforts à faire, même si c'est
ton groupe, ton projet, il faut le faire. Longtemps à l'april,
l'adhérent était un membre actif, maintenant tu peux être passif,
parceque cela nous permet de dire : voilà nous sommes tant de personnes,
et cela à son importance quand tu fais de la politique. Du coup cela
devient intéressant de recruter large, et de sensibiliser des
populations neutres aux enjeux du libre.
Maintenant quel intêret pour un projet d'avoir plein de non
contributeurs ... là je vois pas trop à quoi cela pourrait servir ?,
donc on demande forcément un peu d'implication... est-ce du mérite ?

Ensuite il y'a le problème du monde du travail :) là ca devient
intéressant, est-ce que les "stars" du monde libres sont plus
productives que l'ingénieur lambda qui va faire son boulot
consciencieusement... pas sûre. Et puis là, tu ne peux pas afficher un
pseudo neutre ou masculin ... à combien t'es "ranké" sur les sites qui
comptent les contributions à des projets libres ... hum ?
C'est un peu comme la l'union européenne qui note les chercheurs à leurs
nombre de "time cited"... t'as aucune idée du fond, tu sais pas juger
les gens sur leures connaissances, alors tu te replis sur des
critères ... hum hum "à la con"; c'est comme juger la productivité d'un
geek au nombre de lignes qu'il code par jour .. est-ce un langage plus
expressif.. fait-il d'affreux copiers collés :o) on se range derrière un
critère "débile".

Donc pour ma part, je pense que le pire du pire, ce sont "les critères à
la con" ou "débiles" de personnes incompétantes qui ont décidé de faire
du micromanagement, ou de la méritocratie ? là ou ce n'a pas lieu
d'être.
Les chercheurs à Bac ++++ ont ils franchement besoins d'êtres encadrés
comme des OS ...? pareil pour les Hackers, un libriste ne devrait pas
accepter d'être ranké, ou mesuré par le nombre de lignes qu'il code.

Je ne pense pas que ce soit la méritocratie le problème, mais plutôt le
micromanagement, ou l'obcession maladive du contrôle, la perte du
bénéfice du doute. Quand il n'y a pas le bénéfice du doute, et que l'on
est en mode de suspicion générale, nous ne sommes pas loin du
totalitarisme.
Je crois que derrière ce micro-management se cache, la volonté de casser
l'automnomie, la puissance, la liberté, "des travailleurs de l'esprit"
des OS du savoir. On assiste à une sorte de Taylordisme des intellos,
une prolétarisation des détenteurs des savoirs. Et si on pouvait
ségmenter leurs savoirs, bien les spécialiser sur un petit crénau bien
pointue, une petite boite noire bien fermée ca serait le top du top
(tient cela me rappel eclipse).
Les intelos à la chaine :) toi tu fais le SQL, toi le XSL, toi le CSS,
toi le PHP, toi tu intègre, personne ne communique :) tout le monde se
toisent... oui mais toi tu es plus méritant que celui qui fait du CSS
parceque tu es bas niveau, et regarde moi je fais de l'objet :)

Une fois bien divisés en micro-communautés, enfermé dans nos micros
savoirs, on perd notre autonomie, nôtre savoir faire globale.

La philosophie du libre au contraire, c'est de se réaproprier le savoir.
Je ne suis pas l'hyper spécialiste de tel et tel domaine, mais je
m'intérêsse à tout, j'ai une vue d'ensemble, des savoirs faires qui me
permètent de maîtriser mon outil de travail, de travailler de manière
collaborative avec non pas comme des OS du savoir, hypers spécialisés et
rankés; mais avec d'autres compagnons-artisants-artists-hackers
pationnés qui aiment ce qu'il font... et qui bossent beaucoup du coup :)

Donc en bref, imho, le problème n'est pas la méritocratie, mais le
micromanagement :o) donc le totalitarisme qui est complétement opposé au
libre...et qui débouche sur un tas de prés-jugés ... comme dans tout
totalitarisme on va finir par s'attaquer au genre, à la couleure, à la
classe sociales etc

lucile

















Le vendredi 04 décembre 2009 à 11:04 +0100, Rayna a écrit :
> Bonjour,
>
> Un exemple frappant de l'instauration de la méritocratie :
>
> Le 3 décembre 2009 01:01, Gabriel Pettier <gabriel.pettier AT gmail.com>
> a écrit :
> [snip]
> Tu veux un exemple simple? dans la comunauté ubuntu-fr il y a
> une
> fille qui a commencé a s'intéresser à l'organisation des
> ubuntu party
> il y a moins d'un an... elle connaissait quasiement pas la
> comunauté,
> elle ne fait pas 1m80, et n'est pas uber geek, (plus qu'elle
> veut bien
> l'admettre mais bon), et bien elle est aujourd'hui l'un des
> pivots de
> l'organisation, et elle a beaucoup de mérite, elle bosse,
> prends des
> responsabilité et attends pas qu'on lui dise quoi faire
> (contrairement
> à beaucoup de bénévoles, dont moi souvent).
>
>
> Le voilà... *Tu* estimes que cette personne a fait énormément de
> choses, donc *tu* la mets sur le devant de la scène en lui attribuant
> une valeur supérieure comparée aux autres personnes du groupe en
> question (ici, l'équipe ayant participé à l'orga de l'Ubuntu-party).
> Implicitement, *tu* exclues les autres personnes. Ta position est donc
> arbitraire et biaisée : *tu* as tes critères de jugement qui ne sont
> pas énoncés ici, mais *tu* donnes une note à cette personne (tu
> l'aurais nommée, ce ne serait pas moins clair de qui tu parles...) en
> employant un argument d'autorité de personne interne == qui connaît
> les gens faisant des choses, et par conséquent, digne de confiance
> dans l'attribution de cette évaluation.
> Or :
> * les arguments d'autorité, franchement il n'y a pas plus malhonnête
> intellectuellement parlant ;
> * sur cette liste-même il y a des gens pour qui c'était la 1re
> Ubuntu-party en tant que participants dans l'équipe d'orga. Ces gens
> qui ont mis entre parenthèses leurs boulots pendant 1 mois, qui ont
> pris des jours avant et pour le jour J, qui ont payé de leur argent de
> poche les billets de train et l'hébergement (quand tu as 15 ou 18 ans,
> comme certains et certaines ici, ça fait une somme), ceux et celles
> qui ont séché des cours pour être là, ceux et celles qui ont fait de
> leurs jours fériés journées travaillées Ubuntu-party,... D'autres,
> présents d'ailleurs sur cette liste aussi, sont des membres actifs de
> l'April ET ont fait beaucoup pour l'orga de l'Ubuntu-party...
> *Tu* ne les vois pas, *tu* n'as pas vu leurs efforts, mais tu t'en
> tapes : citer nominativement (ou presque) une personne implique
> ignorer les autres.
> Attribuer une évaluation positive de cette manière revient précisément
> à juger les efforts (les critères restent toujours inconnus) et donc à
> donner du mérite à telle personne, automatiquement mettant les autres
> dans le sac "non méritants".
>
> Merci beaucoup pour cet exemple magnifique.
>
> /!\ /!\ Pour le reste des interventions : merci de rester dans le
> sujet. Si vous souhaitez discuter d'autres choses, c'est simple :
> ouvrez une discussion. Si vous souhaitez proposer des façons d'agir,
> idem. Mais c'est contre productif de tout mélanger, l'information se
> perd.
>
>
> Rayna
>
>
> --
> "Change l'ordre du monde plutôt que tes désirs."
>
> Membre de l'April - Promouvoir et défendre les logiciels libres
>
> PhD Student
> "Molecular Evolution and Bioinformatics"
> Ludwig-Maximilians University (LMU) of Munich
>
>
>
> What happens when you've worked too long in the lab :
> *You wonder what absolute alcohol tastes like with orange juice.
> *Warning labels invoke curiosity rather than caution.
> *The Christmas nightout reveals scientists can't dance, although a
> formula for the movement of hands and feet combined with beats per min
> is found scrawled on a napkin by a waiter the next day.
> *When you have twins, you call one of them John and the other -
> Control.





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