Re: [EDUC] POURQUOI LE COLLEGE EST-IL EN RECUL DEPUIS 2008 SUR LES APPRENTISSAGES DE BASE EN TIC ?

[Yves <yves AT ycombe.net>]

Philippe-Charles Nestel (Charlie) a écrit :
> Texte d'Ignace Tak :
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> * POURQUOI LE COLLEGE EST-IL EN RECUL DEPUIS 2008 SUR LES 
> APPRENTISSAGES DE BASE EN TIC ?*
>
>
> *Quelques faits et chiffres pour éclairer les enjeux et décisions*
>
> Deux faits importants sont à signaler. Le premier c’est le fait que 
> seulement 24 % des élèves arrivent en 6e avec le B2i école dans un 
> sondage récent de septembre 2009 sur 63 collèges.
Il n'y'a qu'à rentrer dans ne école primaire et demander à voir 
l'équipement informatique pour comprendre pourquoi... Beaucoup d'écoles 
tournent encore sous Win98, ayant été équipées vers 2000 lors de la 
création du B2i.

> Le second fait, c’est qu’à l’issue de la scolarité du collège 48 % des 
> validations du B2i collège sont directement prononcées par le jury 
> départemental, ceci malgré un avis défavorable du conseil des professeurs.
C'est comme le certificat de langue pour les profs d'école. Il est 
obligatoire, donc il est obligatoire de le valider surtout si les 
personnes concernées n'ont pas les comptences. On ne sait jamais, des 
fois que quelqu'un se retourne contre l'état et attaque sa 
responsabilité sur le
le manque de moyens accordées à cette formation.

Notons que le sauv'naj (natation) pourrait devenir obligatoire pour 
avoir le brevet des collège, et qu'il en ira vraissemblablement de même 
pour celui-là: le jury l'accordera à des enfants ne sachant pas nager, 
pour qu'ils puisent avoir le brevet. L'oblectif n'est pas que le brevet 
valide des acquis, mais que 90% des élèves l'obtiennent.
> D’autres chiffres sont à examiner. En novembre 2007 dans un sondage 
> sur 135 collèges, 96 % des apprentissages de base en TIC sont assurées 
> par les professeurs de technologie et se sont encore eux qui valident 
> 78 % des compétences du B2i à la session 2008 du Diplôme National du 
> Brevet (DNB). Une étude que j’ai aussi faite sur la place de 
> l’apprentissage des connaissances TIC dans les nouveaux programmes de 
> collège lors de la consultation des enseignants de d’avril-juin 2008, 
> indique que 58 connaissances en TIC se trouvaient dans la discipline 
> technologie avec 0 heure fléchée pour cela et 3 connaissances en 
> mathématiques sans aucune heure fléchée non plus.
Ni dédoublement pour amener les élèves en salle info. Une salle info en 
collège c'est 12 à 15 postes, une classe c'est 28 à 30 élèves dont  3 à 
5 mauvais lecteurs (en moyenne).

> *Enjeux et décisions*
>
> Je suis spécialiste de l’élaboration des curriculums et programmes 
> mais pas spécialiste des contenus informatiques et des technologies de 
> l’information et de la communication. Or je constate une dérive depuis 
> les années 2000 vers ce que j’appelle « tout le monde est responsable 
> des apprentissages informatiques de base et donc personne n’est 
> responsable d’une faute répartition précise des connaissances ». Par 
> ailleurs comment comprendre que la discipline technologie au collège 
> soit responsable de 98 % des apprentissages de base dans les nouveaux 
> programmes de collège 2008 et que dans le même temps on ramène le 
> temps à y consacrer du programme 1996 (1/3 du temps), au programme de 
> 2005 (1/4 du temps), à 0 heure en 2008 ?
Pourquoi y consacrer du temps puisque, de toutes façons, le jury 
validera le B2i?

> Quant aux contenus, les connaissances en TIC, ne peut-on pas se poser 
> la question de savoir pourquoi depuis 1996 ceux-ci ne se sont pas 
> ouverts aux connaissances relatives aux logiciels libres, à 
> l’interopérabilité, etc.
Parce que le b2i est censé valider la capacité à tenir un stylo, pas à 
connaitre la littérature! Mais tenir un stylo n'est pas un objectif 
scolaire, c'est un moyen d'accéder à l'écriture qui elle, en est un. La 
simple capacité à utiliser un ordinateur n'a pas à être un objectif 
scolaire. L'enseignement de l'informatique doit aller bien au-delà de ce 
non-objectif, et pour que les choses soient bien claires: il n'y a en 
France aujourd'hui *aucun* enseignement de l'informatique dans le 
secondaire, et le B2I n'en est pas un.

>  une discipline à créer (avec toutes les contraintes : contenus 
> informatiques, création d’un corps de professeurs informatique, un 
> corps d’inspection spécifique, des salles équipées et attribuées à 
> cette discipline, des budgets conséquents pour l’achat et 
> renouvellement de matériels, ainsi que pour les achats de fournitures 
> consommables).
Voilà la principale raison pour laquelle cela ne se fera pas: trop cher 
pour la France.

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yves