Accéder au contenu.
Menu Sympa

educ - Re: [EDUC] Plaquette éduc

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [EDUC] Plaquette éduc


Chronologique Discussions 
  • From: "jp.archambault AT laposte.net" <jp.archambault AT laposte.net>
  • To: Louis-Maurice De Sousa <louis.de.sousa AT crdp.ac-versailles.fr>, educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Plaquette éduc
  • Date: Wed, 26 Sep 2012 22:08:34 +0200

Bonsoir,

Deux points :

1) Le problème n'est pas de multiplier les disciplines mais d'avoir une culture générale scolaire qui corresponde aux besoins de l'époque. La culture générale scolaire n'est pas figée. Elle évolue. Le latin et le grec n'ont plus la place qu'ils avaient dans la première moitié du siècle dernier. En mathématiques, les probabilités se sont substituées à la géométrie descriptive. Au début des années 70, les sciences économiques et sociales ont été introduites dans les programmes...

L'informatique et le numérique sont omniprésents dans la société. Qu'ils ne soient pas présents dans le système éducatif en tant que discipline scientifique et technique est un véritable problème.

Dans les débats de société (Hadopi, transposition de la DADVSI, neutralité du Net...) exercice de la citoyenneté rime avec technicité et culture scientifique. S'il est question de copie privée, de propriété intellectuelle, de modèles économiques..., c'est  sur fond d'interopérabilité, de DRM, de code source, de logiciels en tant que tels. Et dans tous les cas, on constate un sérieux déficit global de culture du numérique largement partagé.

Dans les débats sur le nucléaire, les citoyens peuvent s'appuyer sur ce qu'ils ont appris en sciences physiques. Dans ceux sur les OGM sur ce qu'ils ont appris en SVT. Pour les débats Hadopi... sur quoi ?

Voir par exemple "Exercice de la citoyenneté et culture informatique"
http://www.framablog.org/index.php/post/2011/11/27/citoyennete-culture-informatique


2) Tu écris : "Je ne comprend pas cette phrase. Je n’ai pas d’autres intérêts à faire valoir que ceux des élèves et des citoyens."

(la phrase : du point de vue du libre, qui est ausi porteur de ce qu'on peut appeler les "intérêts généraux" de l'informatique.)

C'est vrai que cela mérite explicitation.

Je veux dire que les tenants du libre ont toute légitimité à s'exprimer sur des questions qui ne se limitent pas stricto sensu aux logiciels libres. La question de la culture générale informatique de tous concernent tous les informaticiens (pas qu'eux !) et les tenants du libre ont tout intérêt à s'y intéresser et à le faire savoir.

De plus, l'intérêt bien compris de l'informatique libre (qui préfère les utilisateurs avertis et n'aime pas les "boîtes noires" de l'informatique propriétaire) est que les élèves aient appris à programmer lors de leur scolarité. Ce qui n'est pas le cas actuellement.

Cordialement.
Jean-Pierre Archambault




> Message du 26/09/12 17:43
> De : "Louis-Maurice De Sousa"
> A : educ AT april.org
> Copie à :
> Objet : Re: [EDUC] Plaquette éduc
>
> Bonjour,
>
> Le 26/09/2012 11:48, jp.archambault AT laposte.net a écrit :
> > Bonjour,
> >
> > Sur l'enseignement de l'informatique :
> >
> > 1) Pour le moment c'est un enseignement de spécialité optionnel : son
> > ouverture dans un lycée dépend pour une part des acteurs locaux (le
> > proviseur qui en fait la demande, les enseignants qui sont volontaires
> > pour l'enseigner et qui vont en formation).
>
> C’est vrai, mais je ne suis pas certain que la motivation principale
> pour la mise en place, dans un lycée donné, de cette option soit la
> promotion du logiciel libre. Il m’a même semblé entendre un des auteurs
> du manuel de l’option, sur « Place de la Toile », ne comparer les
> logiciels privateurs et les logiciels libres, *que* sur un plan technique.
> On est donc très loin de ce qu’a encore dit Richard Stallman à Marly en
> juin dernier.
>
> > 2) L'enseignement est proposé cette année dans 688 lycées : suggérer que
> > les logiciels libres doivent y avoir une place ne peut pas faire de mal.
>
> Réaliser un document à destination des élèves et enseignants de cette
> filière serait sûrement une bonne chose, mais à mon sens, pas dans un
> document destiné à un beaucoup plus large public.
> Cette option est proposée dans 688 lycées sur plus de 4.000, et dans
> chaque lycée, représente une classe ? Une demi-classe ? Compte-tenu des
> conditions de recrutement, c’est beaucoup moins que les options théâtre
> ou cinéma.
>
> > 3) La convergence philosophie du libre - enseignement de l'informatique
> > à tous est réelle. A contrario, on retrouve souvent les mêmes pour
> > s'opposer au libre et à l'enseignement de l'informatique (les partisans
> > du propriétaire et du B2i). Ce n'est pas une généralité mais une
> > tendance qui existe.
>
> Je n’ai pas d’avis tranché sur cet enseignement. Je pense que multiplier
> les disciplines est une mauvaises chose en soi. Que ce soit
> l’informatique, l’histoire de l’art ou que sais-je encore.
> Je suis toutefois sensible à l’argument sociétal. Mais il me semble
> qu’on est loin du compte avec cette option, vu le très petit nombre
> d’élèves qu’elle concerne.
> Mais cette discussion a peu d’objet dans la mesure où je n’ai aucun
> pouvoir décisionnaire.
>
> > Je pense qu'en cette rentrée 2012 qui voit la création d'ISN, on ne peut
> > pas rester silencieux sur la question,
>
> Je me suis mal exprimé ou mal fait comprendre. J’estime juste que la
> brochure sur laquelle réfléchit l’April, n’est pas le bon endroit. Pas
> qu’il faut rester silencieux.
>
> > du point de vue du libre, qui est
> > ausi porteur de ce qu'on peut appeler les "intérêts généraux" de
> > l'informatique.
>
> Je ne comprend pas cette phrase. Je n’ai pas d’autres intérêts à faire
> valoir que ceux des élèves et des citoyens.
>
> --
>
> Cordialement,
> Louis-Maurice De Sousa
> >
> [ message-footer.txt (0.1 Ko) ]





Archives gérées par MHonArc 2.6.16.

Haut de le page