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educ - Re: Re : Re: Re : Re: [EDUC]In fo sur SILL (Socle Interministériel de Logiciels Libres )

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: Re : Re: Re : Re: [EDUC]In fo sur SILL (Socle Interministériel de Logiciels Libres )


Chronologique Discussions 
  • From: Éric Seigne <eric.seigne AT ryxeo.com>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: Re : Re: Re : Re: [EDUC]In fo sur SILL (Socle Interministériel de Logiciels Libres )
  • Date: Mon, 17 Mar 2014 19:20:48 +0100
  • Organization: RyXéo SARL

Le 17/03/2014 19:00, fabio a écrit :
>> Non, ceci est faux, la vente de licences n'enlève rien aux droits
>> fondamentaux du LL Relire Stallman et les liens cités plus avant.
>>>
>
> Je m'appuie sur la licence GNU General Public License. Peux-tu être
> plus précis sur la source qui mentionne que l'on peut vendre une
> licence liée à un logiciel libre ?

Il faudrait juste définir ce que tu entends par "vendre une licence" car
il y a un gros sous entendu sur le sujet. Généralement "vendre une
licence" c'est grosso-merdo vendre un droit d'usage. En ce sens "vendre
un droit d'usage d'un logiciel sous licence libre" est assez comique (du
genre vendre de l'eau sèche).

Mais si on reste sur le terme licence au sens gnu/gpl, la fsf a eu la
bonne idée de ne pas s'opposer au commerce. L'april l'a même rappelé il
y a quelques années et je remercie encore Fred et toute l'équipe de
l'avoir fait.

http://www.april.org/precisions-sur-la-gnu-general-public-license

"La GPL permet de distribuer et d'utiliser les programmes avec une
gratuité totale. Mais elle permet aussi de faire payer pour cela, et
même de faire des bénéfices ainsi. Toutefois, la vente de programmes
soumis à la GPL n'autorise aucune restriction de licence à l'achat ; si
vous achetez un programme diffusé selon la GPL, quel que soit le
vendeur, vous avez le droit de le diffuser gratuitement par la suite, ou
de le revendre le prix que vous voudrez."

Ensuite, tu peux aussi voir si ça n'a pas déjà été proposé
https://www.gnu.org/philosophy/selling.fr.html

Maintenant, la question de fond, c'est lorsqu'un développeur passe 100%
de son temps à coder, comment fait-il pour vivre de son art ?
généralement on réponds "fais du service à côté" ... ok mais alors s'il
fait 50% de son temps de la formation et qu'il réinvestit ses bénéfices
dans le développement de logiciels il n'est toujours pas payé pour
pratiquer son art de développeur. Ça pose une question. Juste une
question simple. Tous les développeurs ne font pas ça que pour
l'occupation du dimanche quand il pleut. Certains développeurs de talent
"valent cher" et je ne vois aucune raison à leur dire que je ne peux pas
les payer sous prétexte qu'on fait du libre. Faire du libre serait donc
lié à l'idée d'être pauvre ? je peux comprendre des collègues qui après
avoir bossés plus de 10 ans à développer du logiciel libre aient envie
d'acheter un petit appartement ... et de fonder une famille.

Je sais que tout le monde sur cette liste ne peut être que d'accord avec
ça et je ne fais qu'enfoncer des portes ouvertes.

Revenons à la question de départ: vendre du logiciels libres aux
collectivités: elles ont toutes des "lignes budgétaires pour acheter des
licences de logiciels". Nous savons traduire ça en "achat de droits
d'utilisations ponctuels pour des logiciels propriétaires et donc
gaspillage d'argent public". Maintenant question suivante: on fait
comment pour faire bouger les choses ? après avoir essayé pendant
environ 10 ans on a fini par se poser la question d'une autre manière.
Ai-je le droit de vendre des licences de logiciels si ces logiciels sont
libres ? la réponse est OUI, cf
https://www.gnu.org/philosophy/selling.fr.html ... donc pourquoi ne pas
le faire ? Nous "vendons donc des licences de logiciels" comme ça on
rentre dans les intitulés des acheteurs des collectivités pour qui le
libre n'est malheureusement pas encore un argument discriminant (mais on
espère tous que ça viendra). En échange on leur fournit "des trucs" qui
les surprennent: le code source et les droits liés à la GNU/GPL ...
c'est un peu comme le cadeau offert par une grande marque à un bon
client ... tiens un truc en plus. Et de temps en temps ça donne des
résultats. Tant mieux.

L'adullact est une bonne piste pour améliorer les choses mais bon sang
que les mentalités sont lentes à faire bouger. Un financement
participatif d'argent public pour payer une fois le développement des
outils nécessaires pour mener à bien la mission de service public ...
c'est un doux rêve qu'on arrivera peut-être un jour à faire devenir
réalité. Afficher un prix libre ? ça marche de temps en temps. Afficher
un tarif pour un service accessible gratuitement ? ça étonne mais
quelques clients paient ... décoreller l'obligation de payer contre
service rendu, c'est un truc étrange mais quelques personnes commencent
à y venir. Le hic c'est qu'il faut faire bouger la loi et ensuite faire
descendre tout ça jusqu'au niveau du donneur d'ordre qui passe
commande... en attendant je préfère qu'il dépense de l'argent public en
achat de logiciels libres même si ça s'écrit dans la ligne budgétaire
"achat de licences de logiciels".

a+
Éric

--
Éric Seigne - Directeur | eric.seigne AT ryxeo.com
RyXéo SARL | http://www.ryxeo.com
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