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educ - Re: [EDUC] Le collectif Edunathon lance un recours contre le "partenariat MS/EN"

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Le collectif Edunathon lance un recours contre le "partenariat MS/EN"


Chronologique Discussions 
  • From: Étienne ANDRÉ <etienne AT intendancezone.net>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Le collectif Edunathon lance un recours contre le "partenariat MS/EN"
  • Date: Sun, 31 Jan 2016 17:48:23 +0100 (CET)

Bonjour,

----- Mail original -----
> De: "Olivier Guillard" <mairie AT guillard.nom.fr>

> La question est donc: qui paie ?

Les élèves, quand ils seront grands. L'accord avec Microsoft leur crée une
dette envers cette entreprise étrangère et à la loyauté discutable. C'est en
cela qu'il est scandaleux. Il revenait à notre ministre de créer les
conditions de l'émancipation des enfants qui lui sont confiés, et elle a
choisi une autre voie.

On ne dira jamais à quel point Stallman a raison d'utiliser le terme
"privateur" pour ces logiciels et solutions informatiques qu'on désigne
encore trop par le terme vide de sens "propriétaire" : qui est propriétaire
de quoi ? Je suis propriétaire d'une licence qui dit que le logiciel
appartient à son éditeur... et donc me prive de mon droit de propriété, CQFD.
Dans le cas de ce partenariat, Microsoft a la possibilité étendue de retirer
les avantages offerts, notamment pour les rendre payants (mais pas que), à
tout moment à l'échelle de l'intérêt supposé poursuivi, qui est celui de nos
élèves pour les quinze prochaines années au bas mot.

Quand un éducateur transmet à des élèves l'usage d'un logiciel libre, il les
investit d'un pouvoir sans limite. Lorsqu'il les forme à l'usage d'un
logiciel privateur, il les met dans la dépendance de l'éditeur. On peut
espérer que, par ailleurs, l'éducation soit assez émancipatrice pour que les
élèves apprennent, par la suite, à changer de logiciel pour la fonction
considérée. Mais c'est un pari que je ne ferais pas compte-tenu de la très
insuffisante compétence en la matière de l'essentiel des enseignants qu'il
m'a été donné de fréquenter en une quinzaine d'années dans le secondaire
public (peut-être trois ou quatre exceptions sur un bon millier). Et contre
laquelle je n'entrevois aucun espoir même à long terme, et certainement pas
dans l'accord félon dont nous parlons.

Librement,

--
Étienne ANDRÉ
http://www.intendancezone.net
Tél direct 01 48 99 99 22



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