Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)
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- From: "d.michon" <d.michon AT laposte.net>
- To: educ AT april.org
- Subject: Re: [EDUC] Visio-conférence
- Date: Sat, 14 Nov 2020 07:33:00 +0100
- Authentication-results: vip.april.org; dkim=pass (2048-bit key; unprotected) header.d=laposte.net header.i= AT laposte.net header.b="hNweLiTx"; dkim-atps=neutral
Pour y répondre la mise à plat de
situations exceptionnelles d'encadrement intra ou hors
établissement est nécessaire.
En fait tout dépend de l'encadrement et
de l'étayage de nos parents d'élèves ou autre encadrant adultes et
intervenants, dans ces circonstances pour leur permettre en tant
qu'adultes de gérer ce genre de situation et de dispositif.
Nous devons donc dépasser la simple
problématique du "contrôle" pour déboucher sur leur mise en place.
Nos parent d'élève y sont déjà
confrontés lorsqu'ils laissent livrés à eux même leurs enfants
pour rejoindre leurs établissement et écoles, choisir leur
matériel pédagogique, leurs vêtement. Ils sont déjà dans la même
démarche.
Si nous nous appuyons par exemple sur
des encapsulations (en parlant du CNED), l'accès à une ENT comme à
un dispositif d'aide (mon enseignat, Colt etc..) sont soumis à ces
règles d'utilisations. Et d'autre part, nous avons depuis plus
longue date que les contrainte de confinement "covid", comme
certains élèves en situation d'hospitalisation, de confinement
sanitaire ou contextuels à l'international, qui utilisent
couramment ce genre d'expédient avec toujours la part d'un
intervenant-accompagnant adulte parent ou tuteur agréé.
À ce propos, je vous propose de
retrouver cette mise à plat des situations et de l'utilisation
d'outils numériques dont le téléphone dans cet article des Cahiers
pédagogiques.
Il y est question par exemple de la
gestion des ses cours, de l'organisation et de la rotations des
groupes mais également de la coopération entre pairs.
"[Un] lâcher prise de l’enseignant qui
doit faire confiance au groupe d’élèves. Il doit aussi adapter le
déroulement de son cours pour en remplacer une partie par la
fabrication d’un objet à diffuser, l’objet métacognitif. Il devra
certainement également réduire le nombre de notions à
appréhender."
Librement à tous.tes et bon courage.
Didier Michon
Le 13/11/2020 à 22:36, Jean-Luc GENET a
écrit :
Bonsoir
Je trouve le débat fort intéressant. Nous parlons de liberté d'utiliser des outils, libres si possibles et des libertés qu'ont les élèves à rester intimement chez eux sans y être vu ou entendu, à travailler à leur rythme et à contacter un enseignant au moment où ils ont des difficultés, ou à un moment où ils ont un besoin "d'extérieur" à la famille. Nous parlons aussi, sans doute, de notre liberté à nous de ne pas être vus ou entendus chez soi, avec notre famille éventuellement.
La part des choses est difficile à faire, elle relève en partie de la conviction de chacun et de la loi bien sûr.
Une visio avec un enfant mineur doit se faire en présence d'un parent me semble-t-il (en tout cas c'est le cas dans les contacts avec les professionnels de santé)
La bienveillance de chacun d'entre nous est sans doute évidente et nous ne nous aventurons pas à enregistrer nos interventions en vision si nous en faisons.
Il est important pour certains élèves de voir des choses, en plus du texte j'entends. Il est aussi important pour certains, dont parfois les mêmes, d'entendre un autre qui aprle pour comprendre ou retenir. La gestion mentale manque beaucoup à nos formations.
Alors il me semble que pour apporter un peu à tous il est important de proposer plusieurs entrée dans un cours : une vidéo avec son, sans son et/*ou *un audio, un texte cours classique (forme texte ou sozi)
L'interaction peut se faire sous forme de chat, là on a des outils dans les ENT (Ecole Directe propose une discussion par espace de travail créé)...
La part est belle pour moi actuellement car j'ai tous mes élèves de collège en techno. Si nous repassons en "distanciel", je proscrit la visio car je refuse d'entrer chez les élèves, ceci est une avancée apr rapport à l'an dernier où j'en ai fait quelques unes. Je pensais audio et en lisant vos propos je doute également là-dessus mais je suis moins catégorique...
L'an dernier, je me rendais dispo aux heures de cours habituelles sur l'ENT, en discussion et ça s'est bien passé. Certains élèves passent par la messagerie et c'est moins collaboratif.
Ah ! Oui, un père, une fois, avais un casque sans fil, dans la même lpièce que son fils et suivait notre conversation.
Quelques questions : n'entendons nous pas dans nos élèves ce que nous croyons ou pensons nous-même ? Certains ont-ils sondé les élèves pour savoir ce qu'ils ont ressentis ? Nous sommes nous sentis observés chez soi par nos élèves ?
...
Bon WE
Jean-Luc
Le 13/11/2020 à 19:57, Guyot Vincent a écrit :
Le vendredi 13 novembre 2020 à 06:34:41, william a écrit :
Bonsoir Vincent,Bonsoir,
je me permets d'apporter un contre point à ce discours que je comprendsPersonellement, je n'ai jamais fait de visio-conférence avec aucun de mes élèves de lycée.
tout à fait.
J'ai pour ma part fait des visio hebdomadaires avec toutes mes classes
de lycée lors du 1er confinement.
Je n'ai pour autant vu aucun intérieur de mes élèves pour autant. Ils neVous avez donc utilisé une technologie vidéo pour faire de l'audio, ce qui est intéressant :-). Mais l'objection d'une
me voyaient pas non plus, sauf à de très rares exceptions très ponctuelles.
Ils n'activaient pas leur caméra mais juste leur micro et parfois leur
partage d'écran
ingérence dans le foyer tient toujours. Laisser un micro allumé en permanence peut même être plus dangereux, car on
l'oublie plus facilement et il est très facile d'avoir des conversations familiales dans une partie de la maison en ne
sachant même pas que quelqu'un écoute. Je m'en suis rendu compte lorsqu'un collègue voulant me faire la promotion de
Jitsi a simplement oublié de se déconnecter. Pendant de bien longues minutes, j'ai pu entendre des conversations qui ne
m'étaient pas destinées ... C'est très problématique et pour moi, avec la systématisation de ces conférences l'écoute
devenant régulière si on a plusieurs enfants, cela n'est pas admissible.
Ce lien hebdomadaire, ils l'attendaient pour la plupart car c'était unQue des élèves cherchent le contact, je ne le nie pas. Mais je pourrais dire de mon côté que mes élèves étaient « pour
lien extérieur à la famille, une bulle de raccrochement au contexte du
lycée et un moment d'échange que je m'efforçais de rendre le plus
convivial possible.
la plupart » heureux que je n'utilise pas de vidéo. Le rapport hiérarchique avec l'enseignant ne permet pas de juger
correctement de ces attentes sans biais. Même en soulignant l'autorisation de ne pas se rendre à de tels « conférences
», il est évident que si une majorité de la classe s'y rend, l'élève qui n'est pas d'accord aura bien du mal à ne pas le
faire et même en justifiera face à ses parents la nécessité. Comme je l'ai dit, même les enseignants ont des difficultés
à refuser de faire de telles vidéos.
Il ne faudrait pas introduire de la causalité où il n'y en a pas. FaireC'est pourtant ce que demandaient mes collègues « pour être certains qu'ils travaillent ». Car à la violation de
une vision n'implique pas de voir tous les participants. Il y a d'autres
domicile, se superpose une volonté de contrôle qui me pose problème, comme je l'ai dit précédemment, car elle amène à la
maison un cadre horaire qui pose des problèmes d'accès aux machines, de gestion familiale et in fine implique une
la nécessité d'une sur-informatisation.
moyens de garder le lien en cas de confinement.En effet.
En tant que référent numérique dans mon établissement j'ai aussi dûC'est tout à votre honneur. Mais la pression actuelle à la visio-conférence est telle, de la part des services
assurer beaucoup de support aux collègues qui voulaient s'y lancer (et
notamment les aider à se dépêtrer des déboires lors des débuts de la
visio ...discipline, débordements ...) et je n'ai jamais stigmatisé ou
culpabilisé ceux qui ne souhaitaient pas en faire, mais je leur indiquai
alors, lorsque nécessaire, d'autres modalités de "continuité
pédagogique" (joli termes s'il en est....)
techniques notamment qui, à l'instar d'un garagiste ne vous proposera pas un vélo pour aller acheter vos croissant,
font une promotion unilatérale des solutions (propriétaires) de vidéo-conférence, qu'elle discrédite toute autre alternative.
À tel point que chez nous ils ont refusé de faire la promotion de Moodle.
Voilà ce qui me semblait important d'apporter à ce débat.Merci. Quant à moi, je pense qu'une liste de réflexion sur l'informatique dans l'enseignement ne peut faire l'impasse
d'une discussion de fond sur nos pratiques et en rester à des réflexions techniques. De la même manière qu'on a
interpellé sur le fonctionnement économique des logiciels privateurs, on doit interpeller sur l'utilisation d'outils qui
même libres sont potentiellement problématiques, surtout dans le cadre d'évolutions sociétales comme la reconnaissance
faciale.
Librement.
William
Le 13/11/2020 à 11:10, Guyot Vincent a écrit :
Le jeudi 12 novembre 2020 à 10:30:30, Jean-Luc GENET a écrit :
BonsoirIl y a une différence entre « inviter » et obliger. Des collègues ont clairement fait savoir qu'il était aujourd'hui
Merci Vincent-Xavier je te rejoins tout à fait.
Une de mes collègues de Lycée a testé la classe demi groupe cette semaine.
Elle a choisi d'inviter le groupe distanciel à participer en direct par
visio etdonne sur l'ENT les mêmes infos à tous les élèves. Elle m'a dit que
d'autres adoptaient ce principe, je n'ai pas d'autre retour d'expérience.
nécessaire d'obliger les élèves à suivre les visios parce que « l'enseignement à distance le nécessite ».
Bien heureusement d'autre collègues ont aussi fait savoir leur opposition. J'ai connaissance d'un élève qui ne voulant
pas participer à ces visios, mais n'osant pas le dire, devait trouver tout plein de stratagèmes pour l'éviter. Une
collègue m'a clairement dit que mon opposition lui avait permis d'oser ne pas faire de visio, sans quoi m'a-t-elle dit
elle n'aurait pas osé ne pas le faire.
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