Re: [LibreAsso] RE: [LibreAsso] Texte de présentat ion de l'ESS aux libristes

[Benoit Pansier <benoit.pansier AT gmail.com>]

Bonsoir à tous.

L'associatif n'est pas exempt de défauts non-plus, oligarchie et consanguinité des élus dans des grandes asso (du type fédé nationales) virant au népotisme, comportement consumériste de certains, "appropriation" des biens ...

Cependant, il est vrai qu'un collège électoral (actionnariat ou ensemble des membres) à fort taux de turn-over, ou une vision à faible terme sont souvent des conditions suffisantes (bien que non-nécessaires) pour un pressurage du  personnel (bénévole ou salarié) ou des ressources financières, matérielles, industrielles, de R&D ... Ces conditions sont plus rarement présentes dans les structures où les employés ont voix au chapitre.
Le mouvement n'est pas récent, la réification sémantique (Personnel > ressources humaines) en est un exemple.
Tout cela s'inscrit dans un processus de raccourcissement temporel, touchant tous les domaines comme les divertissements  (de facto, les produits de l'entertainment ont maintenant une date de péremption) alors que le rock et la pop d'il y-a 30 ans sont toujours écoutés, les grands programmes étatiques (ou plutôt leur disparition) ...

Pour moi la différence entre ces secteurs est principalement légal. Il y-a certes des tendances  plus ou moins marquées mais les exceptions sont trop nombreuses pour que le statut juridique constitue, pour moi un critère objectif de différenciation.

Au passage, certaines associations créent pour diverses raisons une société commerciale chargée d'assurer l'interface avec les clients. À quoi devrait-on assimiler cette entité Janusienne ?

Le 21/07/2011 16:07, La Navette a écrit :

Sans polémiquer (c'est généralement pour dire qu'on va le faire)
Je sais bien que c'est dans l'air du temps de dire que tout est dans tout et réciproquement mais là restons calme.
Sans parler de lutte de classe, quoique..., la course aux bénéfices et à l'enrichissement personnelles prônés par les écoles libérales au motif que l'être humain ne serait mû en dernier instance que par son intérêt personnelle et que la vie ne serait que combat est une réalité que des milliards d'individus ressentent dans leur chair tous les jours. Le fameux "manger ou être mangé" n'est pas une vue de l'esprit.
Et le monde n'est pas plein d'entreprises bisounours prêtes à accueillir gentiment toutes les intiatives tendant à ce que les citoyens s'approprient ou plus exactement socialisent les moyens de production (ce qui est quand même un peu le fond de l'action du libre comme celui de l'économie sociale).
Quoique qu'on en dise et fasse du point de vue de la RSE (responsabilité sociale de l'entreprise), les actionnaires et les fonds de pension n'ont qu'un objectif, obtenir le meilleur dividende. Et cet objectif structure le monde économique lucratif. Ce qui n'est pas le cas du monde économique non lucratif , même si agissant dans le même milieu (le marché), il est parfois difficile de distinguer ses spécificités. Pour autant elles existent bel et bien. Ne pas distribuer d'excédents c'est conforter ses fonds propres donc être moins tributaire des banques et des investisseurs, do,c gagner en autonomie qui permet de choisir son mode de développement, etc.
Pour autant il est bien entendu qu'il faut rester en contact avec tous  le monde, cela va sans dire, mais sans oublier la phrase resté fameuse du Denis kessler vice-président du Medef "défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !".
Indignons nous dit Stephane Essel.

Alain Détolle
Scop La navette
Faux la montagne