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libreassociation - Re: [LibreAsso] Les Centres Sociaux, le Libre et les lobbies ...

Objet : Liste de discussion pour le groupe logiciel libre et monde associatif (liste à inscription publique)

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Re: [LibreAsso] Les Centres Sociaux, le Libre et les lobbies ...


Chronologique Discussions 
  • From: Francois Aubriot <francois AT aubriot.com>
  • To: libreassociation AT april.org
  • Subject: Re: [LibreAsso] Les Centres Sociaux, le Libre et les lobbies ...
  • Date: Sat, 21 Oct 2017 15:37:33 +0200

Merci Jean Yves pour ce développement sur lequel je suis en grande partie d'accord avec toi.

Peut etre juste une petite précision concernant les "financeurs", surtout quand il s'agit d'argent public. Bon nombre d'associations bénéficient de subvention et je préfère vivement que celles-ci servent à payer un service FR, des formations sur des LL.. plutot que des licences MS ou matériels cisco achétés via Adb Solidatech...

mes 2 cents...

a bientot

fa


Le 21/10/2017 à 07:55, ROYER Jean-Yves a écrit :
Le 20/10/2017 à 23:29, Francois Aubriot a écrit :
Il y a pourtant des boites aussi qui font "le job", pour les entreprises, les admins, les écoles et même les assos !

Bonjour François et à tous,

Mon billet tendait à le promouvoir, mais j'ai dû mal le rédiger, car pour moi c'est important d'aider à développer un environnement technique d'entreprises compétentes et viables économiquement.

Ce sur quoi je voulais insister c'est qu'il n'y a pas de terrain d'entente possible entre des entreprises qui sont obligées de faire payer le bon prix et des particuliers qui ont peu d'argent, mais le temps, pas de gros enjeux et qui font gaspiller le temps de leurs interlocuteurs professionnels sans avoir le moyen de le payer, ce qui rend la collaboration impossible.

Dans les associations, je distinguerais celles qui sont des structures économiques et les petites associations totalement gérées par des bénévoles. Les premières devraient être clientes des entreprises des PLOSS, les autres sont probablement à traiter comme des "retraités".

Comme il faut bien néanmoins former ces citoyens, il n'y a que deux moyens à mon avis : le bénévolat ou la subvention de professionnels. Il faut aussi noter que pour la majorité d'entre eux les enjeux sont beaucoup plus limités que dans les milieux professionnels. Si la formation est approximative, ce n'est pas grave.

Par expérience, j'ai constaté, par exemple dans le domaine de la formation, que la pondération des qualités à avoir est très différente : un avocat exige une formation rapide et très adaptée à ses besoins sur le plan technique. Il pardonnera certaine rudesse dans la relation. Une personne en situation de fragilité n'a pas souvent besoin des solutions les plus performantes au plan technique mais d'une relation humaine beaucoup plus intense. La technique passe au second plan. Rares sont les personnes capables de changer de casquette instantanément pour s'adapter à des situations aussi différentes. J'y suis d'autant plus sensible qu'après avoir formé ingénieurs, docteurs en droit, chercheurs, etc. j'ai animé des formations en prison où j'ai retrouvé les mêmes profils, mais ils y sont très exceptionnels. J'ai dû m'adapter aux autres, par exemple à cette personne qui après avoir suivi environ 200 heures de formation à l'informatique n'en a retenu que mon prénom, ce dont je tire une certaine fierté, car je ne m'attendais même pas à cette prouesse de sa part, mais nous le gardions dans les stages, car nous étions bénévoles.

Il me semble donc y avoir des "marchés" très distincts et qu'il ne faut pas tenter de tout résoudre dans un même cadre.

Je signalais que j'ai rencontré à Lyon des entreprises qui refusaient d'ouvrir leur porte aux particuliers. Je les comprends d'autant mieux que c'est ce que j'ai pratiqué dans l'entreprise que j'ai créée. Je pourrais signaler comme anecdote une exception, le cas d'en notaire en retraite qui ne retenait rien mais qui était d'un rapport très agréable et qui devait aussi trouver la compagnie de la formatrice très agréable en cours particuliers : il avait les moyens de payer le prix du marché, offrait le champagne et payait rubis sur l'oncle sans discuter et nous n'avions pas l'impression de le mettre sur la paille :-).

Pour moi, les entreprises qui veulent survivre doivent choisir leurs clients et leur offrir des services d'excellente qualité répondant aux contraintes du client de : fiabilité, confort du personnel,  productivité et rentabilité économique mais elles doivent se faire payer le prix qui permet leur développement et la formation d'équipes compétentes.

Elles ne peuvent pas dans ces contraintes répondre à tous les besoins sociaux. Or, il faut aussi y répondre par d'autres structures ou le bénévolat et les subventions ont leur place.

Je vous prie d'excuser ce long développement, mais ces situations me semblent devoir être très bien formalisées dans les têtes :

- des prestataires,

- des clients,

- des financeurs,

- de chaque personne qui intervient dans la chaîne.

Vouloir tout traiter de la même manière ne peut que conduire à l'échec, notamment, à la difficulté de créer des entreprises du libre prospères.

LIBREMENT !

--
Jean-Yves ROYER




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