Re: [EDUC] April et education National...

["Michele Drechsler" <michele.drechsler AT gmail.com>]

Rebonjour


Oui, du barbarisme .... avec un monde de Tartuffe.

Très paradoxal d'arriver à des manoeuvres d'isolement  alors que l'on parle de partage de connaissance, d'expertise au sein du pôle de compétence des logiciels libres. Il y a un grand écart entre la "réalité", "les mots", les discours.


Le libre : il y a toute une philosophie ....
Il y a des idées, des valeurs, des enjeux. Mais il y aussi des hommes, avec des enjeux de pouvoir.

On préfère "éteindre" les personnes qui bossent, on préfère les exploiter, les chosifier.  Et à côté de cela, on fait de grands discours sur le libre, etc ... Mais les personnes qui sont dans le "cambouis", qui rament, qui se sacrifient eh ... bien on les met "au placard". Et puis il y a ceux qui "parlent".

" dénoncer la réduction de l'informatique à l'école (école prise au sens large) au seul usage des "outils".

Tout à fait d'accord avec toi.  Je reste fidèle à mes idées.  Je partage les types de données visées.

Mais je ne peux travailler au sein de l'EPI, pour y réfléchir.
Tu comprendras qu'un Kleenex cela ne pense pas, ne sait pas réfléchir :) :) ;) et encore moins écrire :) :) :)

Amicalement

Michèle Drechsler

2008/10/11 <cnestel AT free.fr>

Selon Michele Drechsler <michele.drechsler AT gmail.com>:

> Bonjour
>
>
> Je problème du temps ....
>
> Cela me fait sourire. J'ai passé des milliers d'heures pour le pôle de
> compétences des logiciels libres.  Du libre pour l'Education pour
> consacrer du temps à informer, référencer, éveiller, pour reprendre
> l'_expression_ de Charlie !  Pour pour se faire liquider, être jetée comme un
> Kleenex et être mise au placard...( sans un mot en plus). Coup de poignard
> dans le dos ... car devenue gênante.
>
> A  propos de "référencement"... J'ai passé également des milliers d'heures à
> mettre en place des bases de ressources libres pour des ENT Libre du
> primaire.   Résultats : ma mise au placard pendant que d'autres passent du
> temps à présenter mes travaux et projet au Sénégal, devant les décideurs
> africains !
>
>
> Bon dimanche
> Michèle
>

Pardonne-moi Michèle, puisque tu m'interpelles, je ne peux entendre de ce que tu
dis que les propos d'un être humain blessé, victime d'un harcèlement moral au
travail, pratique qui tend à se généraliser dans la barbarie ambiante.

Pour autant, mon propos maladroit ne visait pas tant le référencement des
logiciels libres éducatifs (il m'est arrivé de parcourir une fois ton travail
qui constitue un corpus phénoménal) que les raisons qui me poussent à rejeter le
concept de TICE comme un piège sémantique ; à considérer qu'il faut aller bien
plus loin que la seule promotion des usages qui constitue également un piège ;
et à dénoncer la réduction de l'informatique à l'école (école prise au sens
large) au seul usage des "outils".

Référencer ces propos impliquerait, en ce qui me concerne, détailler par exemple
les nouveaux programmes de Technologie qui reconnaissent officiellement les
logiciels libres, le copyleft, mais qui dans le même temps interdisent
l'enseignement du moindre principe informatique en collège.

Sur la liste principale de l'APRIL, Dominique Rousseau, dans un tout autre
contexte (thread "une licence libre pour l'Europe") rappelle à juste titre qu'il
n'y a pas que les développeurs qui doivent respecter la GPL, les utilisateurs
aussi (par exemple l'obligation de diffuser également le source d'un programme
en cas de redistribution).
Limiter le Libre aux seuls usages de logiciels, dans l'éducation, c'est se
limiter qu'au seul degré de liberté zéro. On ne peut pas se contenter d'utiliser
des logiciels libres au sein de l'école si on ne peut pas y étudier
l'informatique, ou tout du moins certains de ses principes.

Et cet enjeu là, doit être un combat de l'APRIL.

Tu n'étais pas loin de moi, lors d'un colloque à Marseille lorsqu'un inspecteur
général chargé des TICE, pour répondre à mon intervention, s'est tourné vers
Thierry de Vulpillières (représentant à la fois la société Microsoft et de la
mission E-educ), en le prenant à témoin,  pour énoncer que la mission E-educ ne
recommanderait pas qu'on enseigne l'informatique en Technologie.

De ce fait, 33% des anciens programmes qui énonçaient quelques maigres
fondamentaux informatiques ont été purement et simplement rayés.

D'autres enjeux se posent également que l'on pourrait ranger dans l'item
"informatique intrusive et/ou informatique de confiance" :

- la base élève par exemple, qui selon la Ligue des droits de l'Homme de Toulon
permettrait une conservation des données durant 35 ans...
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2905
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2895

- L'obligation du cahier de texte numérique permettant à l'inspection générale
des contrôles lexicaux et statistiques
(déjà référencé dans mon post précédent).

ou encore la négation de l'interopérabilité (obligation pour tous les collèges
et l'enseignement technique d'utiliser les produits de Dassault Industries comme
Solidworks (membre de BSA et qui sur son site appelle à la délation sur un
numéro vert situé aux Etats-Unis) et dont les fichiers e-drawing ne sont
accessibles que sur le seul navigateur Internet Explorer

etc... et etc...

C'est ce type de données auxquelles je pensais. Je pense également qu'une grande
partie des articles de Framasoft devraient être publiés dans la partie éducation
(quitte à être remaniés) du site web de l'APRIL.

Ce sont des documents référencés.

Bien à toi,
Amicalement,

Charlie