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educ - Re: [EDUC] April et education National...

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

Archives de la liste

Re: [EDUC] April et education National...


Chronologique Discussions 
  • From: cnestel AT free.fr
  • To: educ AT april.org, aka framasoft <aka.framasoft AT gmail.com>
  • Cc: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] April et education National...
  • Date: Sat, 11 Oct 2008 14:29:22 +0200

Selon aka framasoft <aka.framasoft AT gmail.com>:

> Bonjour Charlie,
>
> Je ne puis qu'abonder dans ton sens ;-)
>
> J'aurais également bien aimé m'impliquer davantage au sein de l'April
> dont je suis membre à titre perso mais également en tant que président
> de Framasoft, mais le temps toujours le temps...
>
> Amicalement,
>
> Alexis Kauffmann
>

Bonjour Alexis,

Je suis d'accord avec toi pour dire que c'est un problème de temps, mais le
temps de quoi ?

Un colistier, Daniel Daube (des réseaux pédagogiques des collèges au CDDP de
Seine et Marne ?) vient de se solliciter sa désinscripion de la liste.

Est-ce à la suite de la publication de mon message ou cela n'aurait-il rien à
voir, auquel cas je ne devrais pas me sentir mal à l'aise.

Pourtant je suis mal à l'aise. Je ne peux pas m'empêcher de penser que mes
propos ont été jugés choquants ; ce qui réintroduit la problématique du temps.

Et temps de quoi ?

En premier lieu, le temps de consacrer du temps à informer, référencer,
éveiller.

En avons-nous le temps ?

Sur la liste principale de l'APRIL un enjeu comme celui, par exemple, de la
vente liée constitue un enjeu permanent. Il suffit qu'au fil du temps, les
membres de la communauté postent, ne serait-ce que des brèves parues dans la
Presse numérique, pour qu'au fur et à mesure, la communauté du logiciel libre
s'approprie la problématique et soit en mesure d'en comprendre les tenants et
les aboutissants. De ce fait, l'APRIL, à l'occasion de, peut sortir un
communiqué de presse, et s'inscrire comme un acteur social incontournable.

Les enjeux qui touchent à l'éducation sont d'autant plus complexes à
communiquer
qu'ils s'inscrivent à la fois dans une problématique informatique, mais
également dans une problématique éducative.

Je prends un exemple, le billet que tu as écrit sur Framasoft :
"Curiosphere.tv
et Microsoft : merci le service public !".
Référence :
http://www.framablog.org/index.php/post/2008/09/17/curiospheretv-et-microsoft-merci-le-service-public

Tu as pourtant trouvé le temps pour écrire ce papier. Le problème n'est donc
pas
seulement un problème de temps... Je pense qui si on a un problème de temps,
c'est surtout celui d'arriver à communiquer une problématique spécifique,
celle
de l'éducation, dans toute sa complexité, aux autres membres de la communauté
du
Libre.

Or, pour de nombreux enseignants qui ont pu lire ton papier, ce qui se pose en
arrière plan, ce n'est pas seulement la dualité informatique
libre/informatique
privatrice de libertés ; c'est surtout la démarche pédagogique qui est
suggérée.

L'enseignant ordinaire, par exemple la majorité des collègues de mon
établissement, qui se retrouve confrontée, du fait de la diminution du nombre
de
postes d'enseignants, à des classes surchargées, à cheval sur plusieurs
établissements, des réunions incessantes, l'obligation d'utiliser des outils
de
gestion numériques qui accroissent le temps de travail, est pratiquement dans
l'incapacité d'utiliser les "TICE" en classe.

Et lorsqu'on va suggérer à un prof de Physique d'utiliser Word pour réaliser
le
schéma normalisé d'un circuit électrique à partir d'une image numérisée de
circuit réel avec du fil et une ampoule, la réponse censée qui automatiquement
vient à l'esprit, c'est : pourquoi utiliser un "outil informatique" alors
même
qu'une simple photocopie, une feuille de calque et un crayon sont bien plus
efficaces pour atteindre l'objectif pédagogique visé ?
Dans ces conditions, le B2i apparaît aux yeux de nombreux enseignants comme un
cheveu sur la soupe, une obligation de service qu'ils remplissent et valident
à
la volée (quand ils acceptent de s'y soumettre), pour s'en débarrasser.

Et lorsqu'on voit cette vidéo
http://www.curiosphere.tv/video-documentaire/145-competences-du-b2i/106480-reportage-tutoriel-word-realiser-un-schema-electrique
l'enjeu ce n'est pas de répondre qu'il faut utiliser du logiciel libre pour
mettre en scène une telle ânerie.

Et lorsque j'écris qu'un grand nombre d'enseignants perçoit les TICE comme une
instrument de contrôle social, par exemple le cahier de texte numérique, ce
n'est même pas moi qui le dit, c'est Ludovic Peugeot,chargé du secteur
associatif et des relations avec les "partenaires" renvendeurs de produits
Microsoft.

Sur le site des Cahiers pédagogiques, on peut lire une étude réalisée en
Juillet
- Août 2008 par Ludovic Peugeot sur le "cahier de texte numérique", préconisé
par la mission e-educ et dont Xavier Darcos a annoncé la généralisation d'ici
2010.


La partie III, s'intitule : Des freins sociologiques à surmonter.

On peut y lire, entre autre :

"La mise en place des programmes notamment a obligé les enseignants à adapter
leurs cours à un rythme et un contenu édicté par le ministère.

[...]

" Qui va vraiment avoir accès au cahier de texte électronique ? Plus
précisément, outre les parents voire le chef d’établissement, l’Inspection
Générale a-t-elle l’intention de s’en servir pour par exemple mener une
inspection sur un enseignant ? Pourrait-elle utiliser le contenu du cahier de
texte comme pièce à charge dans le dossier ?

[...]

Les enseignants lorsqu’ils sont inspectés doivent aujourd’hui remettre le
cahier
de texte papier à l’inspecteur. Il paraîtrait donc logique qu’il en soit de
même
pour le cahier de texte électronique. En revanche, le cahier de texte
électronique offre la possibilité d’être visualisé hors inspections :
l’Inspection Générale compte-t-elle s’en servir ? Les « règles du jeu » sont
donc à définir en amont de cette mise en place.".

Référence :
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/CahierdetextesElectronique.aspx


L'enjeu de l'informatique au sein de l'école n'est donc pas limité à la seule
dichotomie : usage de logiciels propriétaires/usage de logiciels libres.

Voilà pourquoi, entre autre, j'ai tant de mal à communiquer. Le simple message
que je viens d'écrire, en tentant de me justifier, dans un discours
argumenté,
prend du temps.

Il n'en demeure pas moins que nous devons prendre ce temps. Framasoft à elle
seule et malgré toute son aura n'est pas une force suffisante pour faire
émerger
la problématique du Libre dans l'éducation.

Et en ce qui me concerne, je ne me suis jamais trouvé en désaccord avec les
prises de position de l'APRIL (par exemple : le refus de considérer que l'on
puissent exister des DRM libres) depuis le début de son existence.

Pour autant, en ce qui concerne l'éducation, il manque une lisibilité.

Je suggère que l'on puisse, dans la mesure où le temps nous le permet,
continuer
d'en débattre sur cette liste pour passer à l'action. Et si Framsoft doit être
sur les questions éducatives, à l'avant-garde, alors c'est à nous, les membres
de l'APRIL que l'APRIL prenne des positions, par exemple par la publication de
communiqués de presse, afin de gagner en lisibilité.

Amicalement Charlie


















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