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educ - Re: [EDUC] Charte du groupe de travail Education de l'APRIL

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Charte du groupe de travail Education de l'APRIL


Chronologique Discussions 
  • From: "Philippe-Charles Nestel (Charlie)" <cnestel AT free.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Charte du groupe de travail Education de l'APRIL
  • Date: Sun, 05 Apr 2009 16:10:55 +0200
  • Organization: april AT april.org

Rebonjour Aimé,

Tu écris :


Il faut que les fondamentaux des logiciels libres entrent dans les
familles de la même façon que les dictionnaires et encyclopédies de nos
enfances.
Je suis entièrement d'accord. Pour autant la situation sur le terrain m'apparaît davantage complexe.
Il y a, parmi mes classes, davantage d'élèves dont les parents ont au moins installé un double boot à la maison que de collègues.
En tant qu'enseignant je milite donc en premier lieu pour que les logiciels libres et les postes de travail sous GNU/Linux puissent trouver leur place au sein de l'école. Et il y a tant d'obstacles à franchir !
Et ce d'autant plus que sur le plan local, dans les Bouches-du-Rhône, le Conseil Général a déjà offert à tous les collégiens de quatrième et de troisième des centaines de milliers d'ordinateurs portables équipés de MS Windows, depuis le début de l'opération Ordina13.
La FCPE des Bouches-du-Rhône avait pourtant recommandé des logiciels libres.
Preuve s'il le fallait, pour aller dans ton sens, qu'il est plus que souhaitable que les parents prennent toute leur place au sein du groupe Education de l'April.

Stallman partage également ton avis puisque l'intérêt des logiciels, c'est qu'en théorie, les élèves peuvent retrouver les mêmes logiciels à l'école qu'à la maison. Excepté le fait, qu'on trouve davantage de machines équipées de GNU/Linux, même si c'est ultra-minoritaire, dans les familles qu'à l'école.

Il n'est donc pas normal que les logiciels libres soient relégués au sein de la sphère privée. :-)

Il est donc nécessaire que les parents militent pour les logiciels libres à l'école.


Il ne faut pas plus se méfier des ENT que du reste ; les ENT permetttent
de mieux encadrer l'épanouissement des identités numérique sans tout
étaler sur l'internet comme c'est le cas actuellement ; pas plus tard
que la semaine dernière un parent délégué m'a demandé de retirer son nom
et ses coordonnées téléphonique et de courrier électronique de
l'internet, ce que j'ai fait en contactant les responsables réseau et
internet de l'établissement scolaire concerné et en demandant sur la
page google ad-hoc de retrait de l'hyperlien (cf.
http://www.google.fr/intl/fr/contact/ ) ; le retrait a pris 3 jour pour
être suffisamment effectif. Pas plus tard qu'hier, j'ai recommandé
encore l'ENT Prométhée (http://promethee.eu.org/ ) à un enseignant qui
hésitait entre joomla et drupal sur free pour sa classe.
Je suis également le premier à promouvoir Prométhée, ne serait-ce qu'en ce que Prométhée a été développé dans ma région au sein des lycées agricoles de Gap et de Digne. Mais nul n'étant prophète en son pays, le Rectorat n'en veut surtout pas et casse le produit.

Pour autant, de la même manière que Gibii le logiciel qui sert à gérer le B2i qui est sous licence GNU GPL, peut devenir selon Bruno Devauchelle du Café privagogique, un instrument de flicage, il serait temps que l'on arrête de promouvoir béatement les ENT, sans esprit critique, sans garde-fous. Le cahier de textes électronique est à double tranchant.


Il y a eu beaucoup de travaux autour de la e-démocratie ; l'enjeu c'est
Je te suis dans le cheminement de la pensée mais pas sur la dénomination "démocratie".
Je pense que les fondateurs de Usenet qui étaient de profonds démocrates, et ont profondément réfléchi à la nature du réseau, ont eu raison de dire que Usenet ce n'était pas la démocratie, de même que la démocratie dite participative où l'on donne son opinion, ce n'est pas non plus la démocratie. Il est fondamental, me semble-t-il, qu'on garde un sens fort à certains mots.



que chacun puisse être entendu, écouté et contribue aux débats d'idées
ce qui fait par exemple que la granularité des groupes de discussions ne
peut pas raisonnablement dépasser quelques centaines et personnes et que
par conséquent il faut organiser la transmission des idées et
connaissances entre groupes ; j'ai écrit quelques pages sur ces
problématiques de percolation et partage des idées et connaissances :
http://pagesperso-orange.fr/aime.vareille/pages/temporalites.html
http://pagesperso-orange.fr/aime.vareille/pages/langues.html
http://pagesperso-orange.fr/aime.vareille/pages/arguments.html
Pour autant, rien n'interdit de réfléchir à ce que tu qualifies de granularité et à la transmission des connaissances entre groupes. Loïc Dachary travaille sur ce thème, concrétisé par un logiciel qu'il a développé et en cours de finalisation : silva.

Je m'y référais pas plus tard qu'hier soir, dans une autre liste, et il me suffit de faire un copier/coller :


http://lacantine.org/blog/web-semantique
http://www.ligamen.fr/index.php/D%C3%A9marches
http://ligamen.dachary.org/index.php/Services_d%C3%A9livr%C3%A9s

Cela étant dit, j'ai parcouru tes liens en diagonale, et je tiens au moins à dire une chose : le mind mapping ce n'est rien d'autre qu'une arborescence qui se déploie en étoile au lieu de se déployer à la verticale, comme une table des matières.

Je pense qu'il faut réfléchir, sans abandonner les modèles basés sur la segmentation arborescente, s'intéresser à d'autres approches. Entre autre aux graphes hypertextes bi-directionnels (le web n'est donc pas tout à fait hypertexte) ainsi qu'aux approches lexicales. Je pense que l'on fait fausse route à ne s'intéresser qu'aux approches sémantiques.

Mais là, on entre sur un sujet qui me passionne tout en s'éloignant de l'objet de la charte.

Lesquels : quelques liens ?
Ta question tient du FUD sinon.
Pas plus tard qu'hier soir, pour répondre à "cémoi", je me suis rendu compte que le CNED s'inscrit dans la formation tout au long de la vie. Donc pas besoin de chercher loin pour trouver un exemple.
Le problème avec une expression c'est qu'elle recouvre un tas de contenus/justificatifs politiques qui ne vont pas toujours, loin s'en faut, dans le sens du libre.

Il faudrait donc voir au-delà des mots. Recenser les discours, mettre en lumière les aspects idéologiques sous-jacents qui se glissent en filigrane, et développer notre point de vue.



C'est très vaste en effet, il faut expliquer les contrastes entre vie
publique et vie privée sur l'internet, l'anonymat, les profils furtifs,
les façons de signer ses méls (signature familiale, sociale,
professionnelle, scolaire ...), les usages des blogs et des wikis, les
classements (ranking) des moteurs de recherche, les réputations dans le
e-commerce ou les milieux professionnels ou spécialisés (e.g. la
recherche scientifique et technologique), les usages des pages ou blogs
perso (en famille, dans la vie associative, dans l'entreprise ...) ...
Concrètement, tant le chantier est immense, comment traduirais-tu cela en une phrase si tu souhaitais la voir intégrée dans la charte ?

Il existe un groupe de travail à l'April intitulé "informatique de confiance".

Le problème qui se pose alors, c'est celui que tu évoquais plus haut : "organiser la transmission de l'information et des connaissances entre les groupes".

Bien à toi,

Charlie




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