Re: [EDUC] [SPAM]Re: Pronote et PAI/PAP - votre avis

[william <wgambazza AT yahoo.fr>]

Bonjour,

pour aller dans le sens de Laurent avec qui je suis entièrement d'accord et concernant les données de santé que Pronote manipule : c'est devenu indispensable de disposer d'un outil qui permette aux enseignants d'avoir un certain niveau d'accès (pas complet) aux données de santé. Il faut bien comprendre qu'il y a, depuis quelques années, une explosion des cas de PAP, PAI, PPRE, PPS (je vous laisse chercher le sens obscur de ces acronymes dans l'éducation) qui sont autant de dispositifs à mettre en place et pouvant découler de situations personnelles de santé qu'on nous demande (à juste titre, à priori ...) de prendre en considération dans notre enseignement. Cet outil permet de faciliter grandement l'accès et le partage de telles informations, bien plus que si cela devait être un dossier papier à photocopier en autant d'exemplaires que de profs devant en être informé et d'élèves concernés. Là, on s'offusquerait du volume de papier consommé. (par avance, oui, je sais que l'opposition papier/numérique n'est pas toujours bonne du même côté selon les usages et situations).

Sans vouloir être du tout un "défenseur" de Pronote, il faut bien lui reconnaitre son adéquation avec le métier. C'est un outil métier dont les concepteurs ont su coller au plus près des usages pour fournir quelque chose d'utilisable par n'importe qui et pour certains aspects -dont l'emploi du temps- d'une très bonne efficacité. Les plus anciens se rappellent peut-être ce qu'était les tableaux à cartes que les adjoints manipulaient pendant l'été pour trouver une bonne combinaison d'emploi du temps. Avec les dernières réformes du collège et encore plus du lycée, c'est juste devenu impossible à faire à la main.

N'oublions pas, non plus, que les profs ne sont pas plus que la population moyenne versés ou habitués au numérique (Ça tend à s'améliorer avec les nouveaux ...) et que les outils les plus ergonomiques sont souvent très attractifs pour cette raison. (on peut en effet discuter de l'ergonomie de Pronote....)

Vouloir développer un outil Libre est ce que j'aimerai vraiment voir apparaître, mais l'ampleur de la tâche est immense en temps nécessaire, en ressources, en compétences ...

Je serai donc plus pour la solution de libérer le code existant qui me semble plus atteignable. Ce qui n'empêche pas que d'autres outils se développent en parallèles, mais force est de constater que ce n'est pas si simple. Et, oui : il faudrait le soutien de l'argent public pour cela.

Ensuite, pour ce qui est de l'imprégnation du numérique chez les élèves, l'école n'en est que la partie émergée à mon sens. Ce n'est pas l'école qui place les smartphones dans les poches des élèves, mais la pression sociale.

Un élève de collège ou plus, sans smartphone, ne sera pas lésé d'un point de vue scolaire, s'il a un accès à internet au domicile, qui pour le coup peut être accompagné et encadré dans son usage et sa pratique.

J'essaie de distiller auprès de mes collègues la réflexion sur la sobriété numérique, mais cela prend du temps car c'est surtout une préoccupation pour ceux qui sont à l'aise avec le numérique et un peu moins pour les autres. C'est mon impression.

William

Le 28/09/2022 à 11:13, Laurent COOPER a écrit :

Le 27/09/2022 à 23:58, david96 a écrit :

        Le 23/09/2022 à 15:23, Laurent COOPER a écrit : 
> Qui plus est , pour des missions de
>           services public, on ne peut pas s'opposer au fait d'être dans
>           les fichiers. Imaginez que l'envie prenne à chacun de vouloir
>           se faire effacer des fichiers du fisc.... 
        
        Cette phrase est juste manichéenne . Je ne vois absolument pas
        le rapport entre le droit légitime de rester anonyme et le fisc.
        C'est juste tendancieux comme argumentation. 
        
        Librement. 
        
        David. www.emploitheque.org

Bonjour

Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.

On ne peut pas être anonyme pour une mission de service public, c'est prévu par la loi.

On ne peut pas demander au fisc de ne pas figurer dans les fichiers, on ne peut pas demander à une école que notre enfant ne figure pas dans les fichiers, on ne peut pas demander à l'assurance chômage ou à la sécu d'être retiré des fichiers, à la justice, etc...

Les informations nécessaires à l'exécution d'une mission de service public ne peuvent être retirées. Il n'y a aucun anonymat dans ce cas. C'est prévu par la loi, et c'est compréhensible.

Par contre, le RGPD s'applique et impose deux choses :

• que l'usage des données soit explicites (registre de traitement : quelles données et pour quel but)
• que les données collectées soient en rapport avec l'objectif poursuivi

C'est un système d'équilibre : les données doivent obligatoirement être fournies pour le service public, mais l'usage en est encadré.

Il ne faut pas croire que cela est juste un vain mot. Des écoles parisiennes ont eu des amendes de plus de 30 000 euros pour l'une d'entre elle pour non respect du RGPD (école dans le supérieur, pas école primaire)

En espérant clarifier les choses

Laurent

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