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educ - RE: [EDUC] Re: [EDUC] RE: [EDUC] Structura tion des documents (était : [EDUC] courriel au res ponsable du C2i)

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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RE: [EDUC] Re: [EDUC] RE: [EDUC] Structura tion des documents (était : [EDUC] courriel au res ponsable du C2i)


Chronologique Discussions 
  • From: "ROYER Jean-Yves" <royerjy AT wanadoo.fr>
  • To: <educ AT april.org>
  • Subject: RE: [EDUC] Re: [EDUC] RE: [EDUC] Structura tion des documents (était : [EDUC] courriel au res ponsable du C2i)
  • Date: Tue, 23 Jun 2009 10:41:39 +0200
  • Importance: Normal

> -----Message d'origine-----
> De : Philippe-Charles Nestel (Charlie) [mailto:cnestel AT free.fr]
> Envoyé : dimanche 21 juin 2009 22:08
> À : educ AT april.org
> Objet : [EDUC] Re: [EDUC] RE: [EDUC] Structuration des
> documents (était
> : [EDUC] courriel au responsable du C2i)
>
>
> ROYER Jean-Yves a écrit :
>
> >
> > C'est en gros ce que je pense. Le concept de la boîte
> noire : je tente de bien connaître la fonction de transfert
> d'un objet technique mais je ne m'intéresse à son mécanisme
> de mise en oeuvre que par nécessité ou curiosité.
> >
> >
>
>
> Comparer un programme informatique à un objet technique trouve son
> origine dans son assimilation abusive à un outil semblable
> à un ensemble
> mécanique que l'on peut décomposer en blocs fonctionnels
> (boîtes noires).

Voilà ce qui contredit ce que j'ai appris avec mes débuts dans l'usage de
l'informatique en 1960 et qui m'aide bien à obtenir, le plus souvent, le
résultat que j'attends des systèmes informatiques.

N'est-ce pas utilisé journellement par tous les informaticiens quand ils
écrivent du code dans un langage évolué, sans avoir en tête le détail des
fonctions sous jacentes empilées sur des dizaines de niveaux jusqu'aux
phénomènes physiques ? Qui actuellement est capable de maîtriser l'ensemble
de la pile ? Pas moi ! Je me concentre sur ce qui m'est utile pour travailler
confortablement, sans stress, car sans surprise. Se faire une représentation
des phénomènes, éventuellement à la suite d'expériences bien menées, pour en
déduire des règles opérationnelles, n'est-ce pas une des bonnes manières
d'agir, faute de mieux, notamment, faute d'une capacité à tout connaître.

Travaillant pour des laboratoires pharmaceutiques, je trouvais qu'ils étaient
très armés pour aborder l'informatique moderne, qui, par sa complexité, rend
pertinente l'approche expérimentale. N'est-ce pas ce que font de nombreux
"geeks" pour résoudre des difficultés : ils testent et en déduisent des
règles et ne vont pas tous analyser le code source. Ils reconstruisent une
représentation de la fonction de transfert par des expérimentations.

Quand la représentation que l'on se fait du phénomène est guidée par les
spécifications fonctionnelles de la boîte noire livrées par ses concepteurs,
c'est plus simple. Dans le domaine d'utilisation, il est quand même
préférable de tester que la boîte donne bien les réponses que l'on attend.
Quand les fonctions de ces boîtes sont normalisées (ou standardisées) c'est
encore plus facile, ce qui est heureusement souvent le cas en informatique.
Comme utilisateur je me moque des serveurs SMTP et autres qui acheminent mes
messages dès lors qu'ils arrivent entiers et non déformés. J'ai quand même
besoin de connaître la logique du système d'acheminement comme je connais la
logique des postes pour bien adresser un courrier.

Il en est de même dans la vie courante. Nous survivons sans connaître le
fonctionnement de notre corps ce qui ne nous empêche pas de l'utiliser,
certes, plus ou moins bien... Il n'y qu'à écouter ce qui se dit sur la
diététique pour s'apercevoir que l'on se fixe des règles sans maîtriser
l'ensemble du système.

Quelle est la "formation adéquate et suffisante" (pour reprendre une
expression d'un Québécois) pour bien utiliser les outils numériques ? Je
serais tenté de privilégier les normes, notamment celles qui décrivent les
interfaces proches de l'utilisateur et les "macros fonctions" qui le
concernent. Malheureusement, dans les référentiels de formation aux usages
des outils numériques on ne trouve pas souvent le terme de "norme" alors que
l'informatique repose sur les normes. Ces normes décrivent les fonctions de
boîtes noires interchangeables et interopérables. En ce qui me concerne, je
me concentre sur les normes et, à défaut sur des standards locaux, qui
rendent des systèmes complets aussi interchangeables que possible pour moi.

C'est en partant de cette démarche que je caricature en disant que je ne vois
pas de différences entre Linux, Windows ou Macintosh, que je travaille de la
même manière avec MS-Word et OOo Writer, etc. Malheureusement, ce n'est pas
tout à fait vrai, mais j'attache beaucoup d'importance à ce qui est commun
(assez souvent normalisé sinon standardisé de fait), pour n'avoir à retenir
que quelques différences.

> Voilà ce que réussit à faire croire l'industrie du logiciel
> propriétaire.

Quand j'ai appris cela le logiciel propriétaire n'existait pas au sens que
nous lui donnons ! Je ne vois aucune relation.

Boîte noire ne veut pas dire boîte fermée à clé, mais boîte dont on ne
considère que la relation entre les entrées et les sorties. De temps en
temps, il me faut l'ouvrir ou demander des explications à ceux qui sont
capables de l'ouvrir. Je le fais le moins possible. C'est un parti pris. Je
le recommande en formation. Ceci n'empêche pas de s'émerveiller devant les
boîtes que nous manipulons et d'être plus curieux que strictement nécessaire
quand on en a le loisir.

A+

JYR







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