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educ - Re: [EDUC] Articles et communiqués en cours sur éduc

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Articles et communiqués en cours sur éduc


Chronologique Discussions 
  • From: fabio <fabio.pasqualini AT ac-reims.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Articles et communiqués en cours sur éduc
  • Date: Sat, 28 Feb 2015 15:02:50 +0100

Bonjour Louis-Maurice,

Le 27/02/2015 13:44, Louis-Maurice De Sousa a écrit :
Le 27/02/2015 11:10, fabio a écrit :
Bonjour Laurent,

...
- Du fait du modèle économique, des logiciels sous linux sont beaucoup
moins performants que sous Windows, c'est le cas des jeux par exemple,
où c'est flagrant. Le modèle économique des licences tient toujours.

C'est faux. La fondation Linux n'a pas de problèmes d'argent. La
fondation Mozilla non plus. Microsoft® a perdu tous les combats du
XIXnième siècle. Absent sur tablettes, ordiphones, super-ordinateurs.
Minoritaire sur Internet. Ils ne survivent que grâce au scandale de la
vente liée.
Beaucoup de logiciels libres sont plus performants que les logiciels
privateurs.
Pour les jeux, attendons de voir se qui se passera avec la sortie de la
SteamBox® basée sur Debian…

Tu n'as pas dû bien lire mon propos, j'ai dit "des" et pas "les". Les exemples que tu cites peuvent être complétés fort justement par l'utilisation de Linux en HPC !

Mais oublions la technique :
============================
Ce qui me fait choisir Debian plutôt que Windows, ou du libre face à du
"privateur" est d'un autre ordre :

Même s'il est contestable par certains points, le coût est un argument,
surtout pour un particulier. Pouvoir installer GIMP permet à certains
d'avoir un outil qu'il ne pourrait pas s'acheter autrement (comme
photoshop) !
Sauf que personne ne l'achète. Il n'y a que des copier pirates.

Ce qui n'est pas acceptable !

Les outils de production artistique, bureautique,
scientifique sont pléthore sous linux ... Le fait de savoir que des
gens, même peu argentés, puissent profiter de nos oeuvres est un
puissant moteur pour nous, "libristes".

Pour moi ce n'est pas un problème économique dans la mesure où presque
aucun particulier ne paye les licences. C'est un problème pratique.
Quelque soit l'activité que je souhaite mener, et donc le logiciel que
je souhaite utiliser, je n'ai pas à me préoccuper de trouver un crack ou
une licence bidon.
aptitude install et basta ! :-)

Et au nom de quoi ne devrions-nous pas payer les licences ? Je ne sais pas comment fonctionnent les personnes que tu connais, mais dans mon entourage, les gens paient les licences des logiciels ou ne les utilisent pas !

Mes enfants n'auraient jamais eu les activités numériques qu'ils ont, si
nous étions resté dans le monde privateur.

et ?

Mais si GIMP existe, c'est bien parce que des personnes ont contribué en
partie bénévolement à ce projet, en ayant en tête que le partage est une
belle idée à défendre et que le faire pour du logiciel est
(relativement) facile à mettre en place (théorie du deuxième
exemplaire). On peut comparer cela au plaisir du créateur littéraire qui
partage son texte, au dessinateur qui vous offre une dédicace (quoique !
), au formateur bénévole qui transmet ses connaissances à un proche ou
un inconnu, etc ...

La vente d'un bien immatériel, le logiciel, sur le principe du bien
matériel, est une escroquerie.

Tu présentes cela comme une vérité ? Si tu veux qu'effectivement ta position devienne une vérité, tu mobilises des députés sur le sujet et tu fais en sorte qu'une loi soit votée qui défend ce point de vue ! C'est quand même cela la démocratie ! Sinon quoi ? Tu imposes ton point de vue à tous ?

Il n'en reste pas moins que participer bénévolement à des actions que
l'on pense utile à l'humanité (soyons emphatiques !) nécessite d'avoir
déjà un environnement qui permet de le faire, notamment de pouvoir
satisfaire ses besoins premiers.

Quand je choisis de vivre du libre (salaire ou bénéfice), je retire le
côté bénévole (souvent jamais complètement) et j'attends une
contrepartie. Ce n'est absolument pas gênant et contradictoire avec le
libre. Les arguments existent aussi :
- open source
- très souvent, une vision éthique des profits ou salaires que je peux
faire : pas de volonté de clientèle captive, transparence dans les
contrats, pas de situation de rentes, etc
- aide en direction de la communauté bénévole
- partage avec les plus démunis, vision d'une société plus juste où
chacun peut avoir une chance d'accéder aux productions ...
- etc

On peut ajouter :
- ne pas réinventer la roue.

Aussi ! :)

Désolé ne m'être un peu détourné de ton propos Laurent, mais on peut
parfois prendre un peu de recul sur notre action et évaluer les
motivations qui peuvent nous conduire, avec une certaine lucidité !

La difficulté est que le monde est imprégné de la logique du logiciel
privateur. Cela accentue encore la nécessité de prendre du recul,
effectivement. :-)

Oui, le combat est ici, il faut sortir de la logique des brevets pour tout et n'importe quoi et libérer ce qui contribue au bien commun !

Librement,
Fabio



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