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educ - Re: [EDUC] Droit et tice à l'école [ doc inspection]

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Droit et tice à l'école [ doc inspection]


Chronologique Discussions 
  • From: "Philippe-Charles Nestel (Charlie)" <cnestel AT free.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Droit et tice à l'école [ doc inspection]
  • Date: Sun, 28 Jun 2009 16:41:03 +0200
  • Organization: april AT april.org

Vincent Mollimard a écrit :
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Philippe-Charles Nestel (Charlie) a écrit :

En ce qui nous concerne : la défense des licences de libre diffusion
et/ou libre, quel que soit les cas de figure et ce malgré le "caractère
binaire du principe dégagé par l’avis Ofrateme" : pas d'exception au
droit d'auteur/objet du service ; rien ne peut interdire à un enseignant
de mettre ses cours sous une licence libre.

Ce qui est conforme avec le droit d'auteur et conforme avec l'objet du
service universitaire.

Je ne suis pas juriste et j'avoue que j'ai un peu de mal là.

Supposons que comme citoyen je crée un document dont le titre est
"éléments d'optométrie", sans faire référence à une formation, donc sans
mention université X ou cours de master Y. Je le diffuse sous licence
libre. Ensuite comme enseignant, j'utilise ce document dans mon cours de
master Y de l'université X. Dans ce cas l'université peut me chercher
des noises ?
J'ai du mal à concevoir comment on peut différencier ce qui est une
production professionnelle ("les œuvres créées dans le cadre du
service") de ce qui est privée.

Merci de m'éclairer, parce que justement je vais diffuser des documents
l'an prochain.

Salut,

Dans le cas du conflit opposant l'enseignant à l'université Paris sud, ce n'est pas l'université qui avait cherché des noises à l'enseignant mais l'enseignant en réclamant à l'université Paris Sud le versement des indemnités susvisées de 23 873,52 € et 12 195,92 € pour avoir diffusé son polycopié à d'autres étudiants.

Je suppose que si l'enseignant n'était pas passé par le Tribunal administratif mais par le Tribunal de grande instance à l'origine de la jurisprudence Roland Barthes, le tribunal aurait davantage penché sur l'aspect droit d'auteur que sur l'aspect "le service public de l'enseignement supérieur a pour mission le développement de la culture et la diffusion des connaissances et des résultats des recherches" (argument du Tribunal administratif).

Pour autant, on imagine mal un enseignant publiant sous une licence libre reprocher à une université d'avoir distribué son cours à d'autres étudiants. C'est tout de même le but du jeu. Non ?

J'en conclus donc que les licences de libre documentation sont non seulement compatibles avec le droit d'auteur, si l'on privilégie cet aspect, mais également avec l'autre aspect : objet de l'enseignement privilégié dans le jugement du Tribunal administratif.

J'en conclus donc également que les pressions exercées par des universités qui seraient sensibles aux idéologies des lobbies propriétaires et/ou inspecteurs d'académie, sur les enseignants souhaitant publier leurs cours sous une licence de libre documentation sont illégales, et peuvent s'assimiler à de l'initimidation.

Amicalement,
Charlie






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