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educ - Re: [EDUC] Droit et tice à l'école [d oc inspection]

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] Droit et tice à l'école [d oc inspection]


Chronologique Discussions 
  • From: "Philippe-Charles Nestel (Charlie)" <cnestel AT free.fr>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] Droit et tice à l'école [d oc inspection]
  • Date: Sun, 28 Jun 2009 20:27:57 +0200
  • Organization: april AT april.org

Yves a écrit :



A noter également, une jurisprudence qui contredit la jurisprudence Roland Barthes, ayant débouté un enseignant dans le conflit qui l'opposait à l'Université Paris Sud (jurisprudence de la Cour Administrative d'Appel de Versailles du 15 Mars 2007) :
Note surtout que malgré cette date récente cette jurisprudence n'est
plus d'actualité: la loi DADVSI a changé la donne, dans un sens
favorable aux enseignants, mais les faits étaient antérieurs à celle-ci
et l'enseignant n'a pas pu en bénéficier. C'est en toutes lettres dans
ta citation:
Bien vu !

"que M. X ne peut se prévaloir ni de la directive européenne du 22 mai 2001 relative à l'harmonisation de certains aspects du droit d'auteur et des droits voisins dans la société de l'information, ni du rapport du 20 décembre 2001 du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique, ni des dispositions de la loi du 1er août 2006 modifiant le code de la propriété intellectuelle, lesquels sont postérieurs à sa démission".

Pour autant, je ne dirais pas la loi DADVSI a changé la donne dans un sens favorable aux enseignants si l'on considère que ce qui est favorable aux enseignants c'est ce qui est favorable à l'enseignement.

En déniant l'exception pédagogique (je ne parle pas du simulacre d'exception pédagogique voté au Sénat) qui était pourtant proposée dans la Directive européenne du 22 mai 2001 (EUCD), la loi DADVSI du 1er août 2006 a considérablement réduit la "mission de développement de la culture et la diffusion des connaissances et des résultats des recherches" qui avait permis d'asseoir la décision du Tribunal administratif.

On peut dire qu'avec la DADVSI on a mis en place un système de privatisation des savoirs bien plus radical que les pays anglo-saxons qui bénéficient, pour la mission d'enseignement, d'un usage loyal (fair use) limitant les droits exclusifs des auteurs et ayants droits.

En dernière analyse, tout usage d'un document numérique en classe (excepté lorsqu'il s'agit d'une courte citation) qui n'est pas sous une licence de libre documentation et/ou du domaine public est assimilable à de la contrefaçon et passible de 3 ans de prison et 300 000 Euros d'amende.


Merci pour ta vigilance,

Charlie


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