Re: [EDUC] La bataille du domaine public...

[Michel Briand <michel.briand AT telecom-bretagne.eu>]

Pour compléter ..

Il y a bien deux dimensions celle des acteurs publics qui étant rénérés par de l'argent public devraient au moins se poser la question.
Hors la plupart des sites des collectivités locales, des lycées et universités et des associations d'éducations populaires pour ne prendre que ces trois exemples sont explicitement en "interdit de réutiliser" (sauf accord express)
Et sur la base du travail local on peut dire c'est

- en partie pour des raisons culturelles (l'acteur public se sent seul propriétaire de ces productions et n'est passpontanément prêt à partager)
et Il faut du temps long pour faire changer cette attitude ce n'est qu'au bout de 3 ans de wiki-brest que les journaux de quartier publient leur ancien snuméros sur wiki-brest et comme cela double leur viste sur leur site propre ils se rendent compte que la réutilisation est positive pour chacun, elle donne à voir sur wiki-brest et elle valorise le travail de l'association

alors petit à petit d'autres associations autour des mémoires et d e la culture viennent à mettre en communs elles aussi mais sur le temps long de plusieurs années

- mais aussi en bonne partie par ignorance et proposition des web agencies qui habituées à ne pas mutualiser ne vont pas non plus le proposer à leurs clients .. (un peu comme on utilise par ignorance du ibre des logiciels propriétaires)

Un élément qui le montre :  lorsque l'animatrice des médiablogs coopératifs (site de publication de vidéso et de sons au pays de Brest) explique et  propose  une licence CC au rédacteur du site dans 80 % des cas  le site adopte cette licence. :
http://www.wiki-brest.net/index.php/Contenus_ouverts_au_pays_de_Brest

Donc tout un axe consiste à interpeller, sensibiliser, proposer,  avancer et ici localement on va multiplier les ateliers sur open street map, les licences CC, montrer les musiques libres  et autres ..

Mais on peut  se l'appliquer à soi-même et commencer sans attendre à le faire autour de soi :
15% des photos taggées Brest sur Filck-r sont en CC,
plus d'un millier d'articles de wiki-brest, plus de 3 000 sur a-brest etc ..
on peut aussi agir localement et mettre ses propres productions, le proposer à ses mais, ses élèves

Et c'est là une grande force de ce mouvement il peut émerger de notre envie de faire et si une masse critique émerge un peu comme l'a fait wikipedia; le mouvement peut gagner

comparez les contenus de sesamath et ceux sous copyright des cours d'été en math ..

Interpeller va pour moi de pair avec de l'action locale
- posez la question à votre ville, aux associations, aux etablissements scolaires que vous frequentez !


Bastien a écrit :

Lionel Allorge <lallorge AT april.org> writes:

  

C'est bien le coeur du problème. Quand un musée fait une photo d'un tableau 
(ancien) qu'il a en garde et refuse de mettre à disposition du public cette 
photo sous licence libre, est-ce que l'Etat à vraiment "produit" quelque
chose ?
    

Oui.

  

Donc, dans ce cas, es-tu pour que l'Etat soumette l'accès à cette photo à un 
payement, limitant de fait l'accès aux plus aisés ?
    

Je ne sais pas.  Mais je suis pour qu'on réfléchisse sérieusement à la
question, pas pour qu'on lance simplement des idées qui ne coûtent rien
et qui nous font plaisir.

Comme l'a dit Michel plus haut, c'est finalement un problème que toute
personne rencontre quand elle produit quelque chose.  Quel effort fait
cette personne pour rendre public les bien culturels qu'elle produit?
Quel effort fais-je pour scanner tous les Petits Illustrés qui traînent
dans mon grenier et dont mon voisin ferait peut-être un meilleur usage?

L'analogie personne/état ne marche pas complètement, je sais bien.

Mais elle marche au moins pour ceci: produire des représentations des
biens culturels qui sont en notre possession coûte de l'argent (ou du
temps), et il faut justifier ce coût d'une manière ou d'une autre.  

Les arguments idéologiques pour justifier ce coût existent, mais je ne
crois pas qu'ils peuvent suffire.