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educ - Re: [EDUC] La bataille du domaine public...

Objet : Liste de discussion du groupe de travail Éducation et logiciels libres de l'April (liste à inscription publique)

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Re: [EDUC] La bataille du domaine public...


Chronologique Discussions 
  • From: "d.michon" <d.michon AT laposte.net>
  • To: educ AT april.org
  • Subject: Re: [EDUC] La bataille du domaine public...
  • Date: Thu, 06 Aug 2009 11:21:16 -0300

La prise de tête sur ces droits d'auteur amalgamé à ceux d'exclusivité d'exploitation d'une œuvre me semble bien remise sur la table depuis l'accaparement du "pouvoir culturel par nos lobbys industriels et bancaires.
Rappelons nous :
Le Louvre avait signé dans les années 50 une exclusivité de la distribution aux clichés Girodon, entreprise par la suite reprise par Larousse à la fin de ces même années. Le Louvre ne se chargeait pas de la "divulgation" mais de la mise en valeur et de la conservation des objets et collection. Girodon avait été jugé le plus apte au rendu académique des ouvre et objet puis la rousse pour le passage aux clichés en couleur.
Au même titre, les vieux diaporamas des musées nationaux livrés avec des notices explicatives que je retrouve ça et là dans nos écoles portent des mentions similaires.
Et que penser des carnets de Léonard de Vinci cédés à notre international MS par un ministre de la République ?

En laissant s'instaurer ce genre de pratique, on oublie ce que brevetabilité veut dire ici aux amériques :
Un plis de literie dans un hotel, le process de brossage d'une chaussure de haut en bas au lieu du traditionnel droite à gauche.
Pire encore, les droits que doivent verser des candidats à un concours d'entrée liés aux algorithmes du traitement de données développés par l'école concernée.

Alors pendant qu'on y est pourquoi pas le rachat du théorème d'Archimède pour l'accès à notre baignoire ou celui de Pythagore pour tous meubles, murs et exercices scolaires utilisant un quelconque tracé d'angle droit ?
Le brevet loin de permettre le développement peut également tout figer au nom du placement des actionnaires. Le tout pétrole, l'amiante, la visite dans nos administrations de messieurs porteurs de valise noires et leurs licence pour un unique système d'exploitation ... (années 80-90)

Alors déjà il faudrait rendre à César ...

Les œuvres puisent souvent leur sources dans les faits divers ou l'inventivité populaire.
Tout intellectuel sait bien que le vulgaire est interprété ou décrit, développé par le savant. Faut bien qu'on parte de quelque chose. Le patrimoine par exemple comme l'article d'un copain de l'autre côté d' une cloison, connaissances ancestrales, arts populaires également.

Alors, Combien de temps encore nous reste t-il pour nous appartenir nous et notre libre transmission de notre propre patrimoine géniteur, nous et notre vécu et le droit de le dire, de le raconter à nos enfants sans risquer s'entendre dire que c'est déjà publié et mis en scène par un génial "visionnaire" ou une entreprise "michelle la souris" ou d'un éditeur de partition des préludes du "compositeur de-la-rivière" ? Le droit de fixer un bug du pilote pour notre imprimante qui n'avait jamais fonctionné jusqu'à ce jour, mais qu'on a eu la faiblesse de communiquer à son développeur ?

En fin de fin, qu'allons nous pouvoir apporter à nos élèves sans être obligés de puiser dans la caisse des coopératives de classe si elles restent encore légales sans tomber sous le coup du préjudice à la concurrence. Combien d'entre nous n'ont ils jamais vu le placard "laphotopiequitue" ... contrat passé avec L'EN ... et moins de 10 % d'une oeuvre ?

Ce qui me désole c'est le manque de capacité de nous même dans notre sphère pédagogique à nous entreprendre et coopérer, pour en arriver à ce que tout ce que nous avions mis en place, mis en commun soit concédé et de quel droit, à un monopole de la distribution et que serons obligés à un moment ou à un autre de faire payer nos élèves pour y accéder ?
Ma contributions et mon engagement de citoyen, d'acteur social, ma participation quotidienne au développement de notre cité n'est pas à vendre !

Sciences a déjà posé la question à savoir "quel chercheur à notre époque peut se targuer d'être véritablement indépendant" ?
Alors quelle université n'a pas vu un de ses labos, une UER, recevoir l'ordre ou une demande très officieuse de ne pas "continuer dans cette voie" pour des raisons de gros sous, de pouvoir ou de protectorat ?

Propriété de droit divin, corruptions et monopoles, à l'heure actuelle quelles différences ?

J'enrage

D. Michon

Lionel Allorge a écrit :
Bonjour,

Le jeudi 6 août 2009, Bastien a écrit :
Mais elle marche au moins pour ceci: produire des représentations des
biens culturels qui sont en notre possession coûte de l'argent (ou du
temps), et il faut justifier ce coût d'une manière ou d'une autre.

Les justifications sont multiples mais d'expérience, les gens qui le font le font souvent par passion. La "justification" c'est simplement prendre plaisir à le faire. Que les musées nous autorisent à faire des photos de leurs collections et certains d'entre nous le ferons par simple passion pour un sujet ou un autre. Malheureusement photographier les collections est interdit dans la plupart des musées. Je ne trouve pas cela normal.

Mes deux centimes.

Bonne continuation.







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